Hyundai
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Chez Mercedes, les poupées russes servent d’exemples : Classe C, E et S ont aujourd’hui toutes droit à des déclinaisons coupé et cabriolet. Lorgnons sur la dernière venue, la E Cabriolet et voyons voir si elle représente effectivement un bon compromis entre la petite C et l’omnipotente S.
Plantée dans la rue, la Classe E Cabriolet en impose avec ses dimensions : 4,83 m de long et 1,86 m de large ! Heureusement, son design élancé et bien proportionné évite de la faire passer pour un panzer ayant perdu sa tourelle. Elle évoque même quelques souvenirs sportifs, avec son capot aux saillies agressives… Ou du moins, jusqu’à ce que le chaland remarque le badge « 220d » peu évocateur à l’arrière !
Jadis, les affaires de famille étaient pour le moins compliquées chez Mercedes. En effet, la précédente Classe E cabriolet reposait sur une plateforme de Classe C. Mais depuis l’apparition de la C Cabriolet, il a bien fallu donner une base digne de ce nom au modèle supérieur dans la gamme ! La E Carbiolet, c’est devenu nettement plus logique, reprend donc les dessous de la Classe E, ce qui signifie une structure en acier et en aluminium qui permet de faire gagner du poids. Enfin, si l’on rajoute les renforts imposés par l’ablation du toit, la masse totale dépasse tout de même les 1.800 kg.
Pas de surprise dans l’habitacle, l’agencement et la planche de bord sont directement repris de la Classe E berline. Cela signifie deux grands écrans multimédia pour une ambiance très « techno ». Rajoutez également les éclairages indirects et les divers inserts de matériaux divers et variés, et vous obtenez un cabriolet à la finition frisant l’excellence ! Dommage toutefois que l’espace habitable ne soit pas aussi généreux que les dimensions : les passagers arrière devront faire quelques petites concessions…
Bien évidemment, Mercedes étant Mercedes, le dispositif multimédia est à la pointe : de la navigation sur écran géant au système de commande par pavés tactiles sur le volant, en passant par la connexion internet, tout est possible ! Quelques griefs, tout de même : la connexion de votre iPhone via Apple CarPlay supprime l’accès à la navigation du véhicule et l’ergonomie générale du système demande un petit temps d’appréhension.
Sous le capot de notre version, nous retrouvons un bouilleur qui devrait plaire aux gros rouleurs : le nouveau 4 cylindres diesel de 2 litres, ici dans sa version de 194 ch et 400 Nm de couple. Cette mécanique est accouplée à la boîte automatique à 9 rapports maison. Soyons honnête, il existe plus glamour comme combinaison. En effet, si ce nouveau bloc est plus silencieux que jadis, ses borborygmes agricoles ont du mal à s’accorder avec la silhouette gracile et avec l’esprit cabriolet… En matière de performances, il assure le minimum syndical, sans plus. Pour le frisson, cherchez ailleurs !
Evidemment, il fallait s’attendre à ce que la météo belge nous réserve un temps absolument abominable durant notre semaine d’essai. Entre les bourrasques de vent, les averses interminables et les températures polaires, nous n’avons pas eu beaucoup l’occasion de décapoter. Mais à première vue, le système Aircap couplé à la petite lunette arrière isole assez bien les passagers des remous. Les sièges chauffants et le « Airscarf » (le souffle chaud sur votre nuque) sont bien évidemment obligatoires par de telles conditions. Une fois capotée, la Classe E cabriolet devient quasiment aussi silencieuse qu’un coupé, grâce aux trois couches d’isolation de la capote.
Si la ligne suggère des performances de premier plan, sachez toutefois calmer la testostérone : les 194 ch ont fort à faire avec la masse importante de l’engin, alors que le comportement routier est plutôt du genre placide. La voiture se laisse facilement guider, ses trains roulants sont bien réglés, mais n’y voyez aucune notion de sportivité. En revanche, le confort est de très bonne facture, même si l’amortissement nous semblait souffrir des pneus de 20 pouces de notre exemplaire.
Mercedes propose sa E Cabriolet à partir de 59.290 €. Notre exemplaire, quant à lui, ajoutait près de 18.000 € d’options, parmi lesquelles on retrouve le pack AMG, les jantes de 20 pouces, les inserts en bois, le pack d’assistance à la conduite… Ce dernier comprend le régulateur de vitesse adaptatif, la fonction semi-automatique dans les embouteillages et diverses caméras et capteurs pour vous prévenir en cas de risque de collision.
A la pompe, le moteur souffre de la masse de l’ensemble et ne peut donc prétendre à un résultat similaire à celui de la berline. Comptez environ 7 l/100 km, voire un peu moins si vous circulez à allure constante sur de grands axes.
Vivre la nature de plus près, sans toutefois mégotter sur le confort : voilà ce que propose la Classe E Cabriolet. Avec elle, vous filerez au grand air, humant les délices printaniers ou les premiers frimas, tout en gardant une température optimale et un minimum de remous. Une voiture que l’on imagine idéale pour parcourir le bassin méditerranéen par les routes les plus pittoresques… Ce programme vous tente ? Optez alors pour un autre moteur que ce 220d, une bonne mécanique mais inappropriée… Et comme toujours, attention aussi à la note finale !
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