Essais

Taillé à la serpe... mais diablement polyvalent !

Pointés du doigt par les environnementalistes, les gros SUV n’ont vraiment plus la cote. Ces engins aux dimensions déroutantes se sont donc vus rejoints dans la gamme par des modèles plus compacts, mais affichant la même volonté de vouloir voyager haut et, pourquoi pas, hors des sentiers battus. Avec les BMW X3, Audi Q5, Volvo XC60 et j’en passe, Mercedes s’attaque donc également à ce marché, avec un GLK qui semble taillé à la serpe !
  • Piette François
  • 23 janvier 2009
  • Mercedes-Benz
Avantages et inconvénients
  • Boîte auto au top !
  • Capacités sur et hors routes
  • Confort
  • Insonorisation
  • Moteur vigoureux
  • Qualité de fabrication
  • Système d’info-divertissement
  • Coffre peu spacieux
  • Espaces de rangement
  • Habitabilité arrière
  • Liste d'options fort longue
  • Style ?

Présentation

Sous cette robe rappelant à certains égards une... commode bretonne, le GLK repose sur une plate-forme de Classe C. Bien entendu, la transmission intégrale est de rigueur, tout comme la boîte automatique à 7 rapports... Si, pour le moment, seuls deux V6 sont disponibles (3 l diesel et 3.5 l essence), un 4 cylindres 2.2 l développant près de 180 chevaux devrait bientôt fouetter les ventes !

Motorisations

Notre monture était équipée du seul diesel pour l’instant disponible, à savoir le 3 litres V6 de 224 chevaux. Une cavalerie importante et fortement pénalisée sur le plan fiscal en Belgique. En l’absence temporaire d’une version dégonflée à 211 chevaux, Mercedes propose de rembourser la différence de taxe d’immatriculation. Ce moteur est d’office servi par une boîte automatique à 7 rapports.

Sur la route, ce V6 diesel fait étalage d’un potentiel impressionnant : 224 chevaux et 540 Nm, ça cause ! Velouté, il n’hésite toutefois pas à emmener avec force le petit mastodonte lorsque le pied droit se fait insistant. La discrétion est l’une de ses vertus, et son souffle de V6 mazouté n’est pas désagréable. Puissant, il est aussi incroyablement coupleux : vu les Newton mètres disponibles, on s’en serait douté, me direz-vous ! La boîte compte 7 rapports et semble taillée sur mesure pour ce moteur, qui en impose à tous les étages ! Passant les rapports avec douceur sans oublier une certaine vélocité, elle sait aussi se montrer réactive, suivant le mode choisi ! En revanche, autant oublier la position manuelle, qui n’apporte pas grand chose...

Tenue de route

Ce GLK est donc entraîné par ses quatre roues, avec une répartition 45 :55 entre les essieux avant et arrière. Une variation qui peut toutefois être modifiée, selon les conditions rencontrées. L’amortissement adaptatif s’occupe d’assurer le meilleur toucher de route possible. Toute cette usine à gaz fonctionne plutôt bien et si le GLK est remarquablement confortable et à son aise sur la route, il maîtrise aussi son affaire lorsqu’il s’agit de quitter les sentiers battus. Si cette dernière activité vous est familière, le pack Offroad semble un bon choix : celui-ci fournit le limiteur de vitesse en descente, le programme de conduite tout terrain (qui gère la pédale d’accélérateur, les paramètres de la boîte de vitesses et l’ESP) ainsi que quelques petites garnitures cosmétiques. Il ne craint dès lors plus les croisements de pont, pentes sévères et autres terrains délicats ! De retour sur la route, il affiche une agréable vivacité, limitant efficacement le roulis. Dommage toutefois que la direction pêche par un léger flou autour du point zéro. Un défaut commun à bien des Mercedes, mais sensiblement amélioré ici.

Confort

En dépit de son profil plutôt rectangulaire, le GLK séduit par son excellente insonorisation. Si le V6 diesel s’invite de temps en temps dans l’habitacle, sa sonorité n’est jamais dérangeante. Le filtrage de suspension ne supporte pas la critique et les voyages aux longs cours ne sont qu’une formalité. Les sièges maintiennent bien et le conducteur n’aura pas trop de mal à trouver une position de conduite idéale, mais forcément dominante. L’impression de robustesse est confirmée à l’intérieur par un style très anguleux, semblant avoir uniquement été dessiné avec des règles ! Des courbes, je n’en ai pas vu beaucoup... Déception : l’espace disponible aux jambes à l’arrière, plutôt restreint. De même, le coffre et les espaces de rangement n’ont rien de particulièrement généreux...

Tarif et équipements

Bon, comme vous vous y attendez, l’engin n’est pas franchement donné : 46.827 €, dans cette version 320 CDI. Ceci dit, une fois n’est pas coutume, cela reste meilleur marché que le BMW X3, affiché à 47.550 €. Et histoire d’enfoncer le clou, le GLK propose d’emblée la boîte automatique, qui reste une onéreuse option pour le « Béhème ». Ceci dit, il y a toujours moyen de faire exploser le budget, « notre » GLK comportait ainsi pour près de 18.000 € d’options ! De série, l’équipement est pourtant relativement bien fourni : climatisation 2 zones, volant multifonctions (à trois branches), régulateur/limiteur de vitesse, jantes alliage de 19 pouces (320 CDI), direction assistée paramétrique,...

En option, Mercedes propose le cuir à 2.040 €, les sièges avant chauffants à 382 €, l’alarme VV2 à 302 €, le capteur de pluie à 123 €, le système d’aide au stationnement à 852 € (avant/arrière),le système de sono Harman Kardon à 864 €,...

A la pompe, le GLK nous aura gratifié d’un honnête 10,7 l/100 km, ce qui est somme toute raisonnable, si l’on considère l’agrément de la mécanique. Mercedes annonce des émissions de CO2 de 220 g/km.

Conclusion

Sous cette imposante carapace d’acier, le GLK affiche d’excellentes aptitudes routières et un potentiel non négligeable en tout terrain ! Ce V6 diesel n’est sans doute pas appelé à faire le gros des ventes, on attend le 4 cylindres de 2.2 l pour cela, mais il se marie à merveille avec ce SUV ! Conçu avec beaucoup de savoir-faire, le GLK se profile comme l’un des SUV les plus homogènes et les plus polyvalents du segment.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Mercedes.

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