6 cylindres pour la musique !

Style

La nouvelle SLK, on la connaît. Et pourtant, ses lignes basses, athlétiques et lisses ne cessent de nous charmer. Notre 350 disposait d’un pack AMG qui la rendait encore plus agressive, avec ses jupes, jantes et son aileron spécifiques. Un très beau dessin qui se contemple tant toit ouvert, que fermé.

Moteurs

Ce sont donc les versions 280 et 350 que nous avons testées ici. La première cube, comme son nom ne l’indique pas, 3 litres. Ce qui lui fait développer 231 chevaux à 6.000 tr/min et 300 Nm à 3.500 tr/min. Des valeurs plutôt moyennes pour la cylindrée, assez en retrait de ce que propose l’éternel concurrent de Munich. Mais, faut-il le rappeler, l’architecture n’est pas la même : Mercedes fait appel à une architecture en V, alors que BMW reste le chantre des 6 en ligne. Le V6 qui nous occupe ici, se retrouve également sous le capot des CLK, Classe C et Classe E. Un moteur plutôt destiné à mouvoir des berlines, mais qui est très à l’aise ici, avec 1,4 tonne à déplacer. L’agrément est donc bien réel, avec une poussée vigoureuse sur toute la plage de régimes et accompagnée d’une sonorité du plus bel effet, passant du rauque au métallique. Il faut dire que les acousticiens de la marque ont particulièrement travaillé l’échappement et le filtre à air, pour donner cette tonalité rageuse qui sied si bien à ce roadster. Toutefois, ce moteur n’est pas à confondre avec les 6 en ligne et à plat des concurrentes BMW Z4 et Porsche Boxster. Le caractère est moins rageur, plus plein et il n’y pas de ces soudaines libérations qui caractérisent les mécaniques des roadsters précités.

Avec la version 350, la chanson est la même, mais la poussée se fait encore plus forte ! Il est vrai que ce 3,5 l développe 272 chevaux à 6.000 tr/min et un couple de 350 Nm à 3.500 tr/min. Encore plus volontaire, il nous semble plus prompt à envoyer l’aiguille du compte-tours visiter la zone rouge, avec toujours cette sonorité métallique en fond sonore…

Ces deux mécaniques peuvent maintenant être relayées par des boîtes automatiques à 7 rapports, parfaitement étagées qui plus est. Toutefois, on aurait aimé une gestion plus affinée. Comme à l’accoutumée, trois modes sont proposés : confort, sport et manuel. Le mode confort séduit par sa souplesse mais manque d’un peu de réactivité, à contrario de la fonction sport qui rétrograde à tout va sur simple pression de la pédale de droite. Enfin, le mode manuel fait preuve d’une certaine lenteur dans le passage des rapports et génère parfois quelques à coups.

Tenue de route

Bien suspendu et équilibré, le SLK est un régal à manier sur routes sinueuses. Parfaitement amorti, il se révèle bien plus sportif que le modèle précédant, en virevoltant d’un virage à l’autre. Dommage que la direction soit typée Mercedes, avec un agrément moindre que celui offert par une Boxster. Pour rester dans la tradition de la marque, citons encore l’ESP, jamais complètement déconnectable. En revanche, rien à redire en ce qui concerne les freins : puissants, progressifs et endurants, ils ne supportent pas la critique.

Confort

Bien évidemment, inutile d’espérer le confort d’amortissement d’une Classe S ! Pourtant le SLK ne démérite pas et se montre plutôt confortable pour la catégorie. L’insonorisation mécanique est excellente, les vocalises du V6 ne perçant dans l’habitacle que lorsque la charge moteur se fait généreuse. En revanche, les gros boudins de nos exemplaires se sont montrés franchement sonores sur routes bétonnées. Les bruits de vent sont plutôt bien contenus et il faut remercier ici la présence d’un toit en dur, qui apporte un vrai confort et une véritable polyvalence face à une capote souple. La sellerie est d’excellente facture et la position de conduite, idéale. Néanmoins, les grands gabarits auraient peut être, préféré une assise un brin plus basse. Mais c’est vraiment pour chipoter…

Petite originalité du SLK : l’airscarf, qui pulse de l’air chaud depuis la base de l’appuie-tête jusqu’à votre nuque ! Un système tellement efficace que l’on se demande pourquoi il n’est pas apparu plus tôt ! Il permet en tout cas de rouler décapoté par temps frais.

Tarifs et équipement

Pour 42.955 €, la SLK 280 est à vous ! Rajoutez 5.566 €, et le V6 3.5 l de la version 350 est à votre portée ! Cela fait tout de même une sérieuse différence... Au rayon des option, citons la boîte automatique à 2.333 €, la sellerie cuir à 1.327 €, la peinture métallisée à 710 €, les phares au xénon à 1.031 €, le système de navigation à 1.487 € et l’aide au stationnement avant et arrière à 840 €... A ce titre, notons que chacun de nos exemplaires comptaient pour plus de 20.000 € d’options chacun...

La concurrence part déjà avec un handicap : celui de ne pouvoir bénéficier d’un toit dur sur simple pression d’un bouton. La BMW Z4 3.0si (265ch) est vendue à 44.000 €, l’Audi TT V6 (250 ch) roadster à 43.990 €, l’Alfa Romeo Spider 3.2 JTS (260 ch) à 42.350 €, l’Honda S2000 (240 ch) à 38.180 €, la Nissan 350Z Roadster (300 ch) à 45.400 €, la Chrysler Crossfire roadster (215 ch) à 35.900 € et, enfin, les Porsche Boxster (245 ch) et Boxster S (295 ch) à respectivement 47.311 et 56.870 € !

Conclusion

Toujours aussi polyvalente avec son toit en dur, la SLK se fait charmeuse lorsque son capot abrite un V6. Une mécanique qui sait flatter les oreilles sans pour autant les agresser. Mais que l’on ne s’y trompe pas, le roadster de la marque à l’étoile est plutôt à considérer comme un coupé/cabrio confortable et rapide que comme une sportive pure et dure ! Et tant qu’à faire, autant préférer la 280, certes moins puissante, mais tout aussi musicale et qui permet pour la différence de prix, de s’offrir quelques belles options !