Essais

Le retour du « Z » !

Chez Nissan, la dernière lettre de l’alphabet est synonyme d’une belle lignée de sportives. Après nous avoir bluffé avec une 350Z bien au point, Nissan se remet à l’ouvrage et nous a concocté une 370Z encore plus aboutie ! Le produit est plus cossu, mais conserve toute sa verve !
  • Piette François
  • 07 janvier 2010
  • Nissan
Avantages et inconvénients
  • Boîte manuelle innovante et réussie
  • Comportement routier
  • Equipement complet
  • Finition enfin à niveau
  • Performances
  • Prix !
  • Conso vite élevée
  • Masse importante
  • Masse élevée
  • Position de conduite (pour grands gabarits)
  • Sonorité trop discrète !

Présentation

La filiation avec la précédente 350Z est évidente. Pourtant, tout change ! Plus agressive, plus travaillée sur son design, elle est également plus courte, plus large et plus légère ! Que du bon, donc ! Sous le capot, le moteur est encore plus rageur, la boîte manuelle bénéficie d’une fonction « Syncro Rev Control » et une unité automatique fait son apparition ! Toujours stricte deux places, ce coupé rageur présente nettement mieux, se fait plus pratique et soigne sa finition. Quant à l’équipement, Nissan ne mégote pas et fait dans le « quasi-tout de série ! ».

Moteur

Le précédent V6 de 3.5 l a été revu et s’est vu greffé des poumons plus gros. Avec une cylindrée de 3.7 l, il conserve une – courte – avance sur ses concurrents ! 331 chevaux et 366 Nm, c’est un cheval et une poignée de Newton mètre en plus que sa rivale désignée, la Porsche Cayman S ! Mais cette grosse cavalerie se trouve pénalisée par une masse de près de 1,5 tonne, ce qui empêche la Nissan de se montrer plus véloce que sa rivale teutonne. Soyons honnête, du punch, il y en a ! Et largement ! Avec un temps de 5,3 secondes au 0 à 100 km/h, la 370Z enterre quasiment tout ce qui se trouve sur nos routes ! Souple, la mécanique ne rechigne pas à l’idée de faire une petite grimpette au plus près de la zone rouge ! Mais sa plage idéale, c’est clairement à mi-régimes !

Autre sujet d’importance sur une sportive de cette trempe : la sonorité ! Rauque, travaillée et profonde, cette dernière est réussie mais… reste bien trop discrète ! Vous pouvez toujours fermement rétrograder, pousser l’aiguille du compte-tours dans la boîte à gants, mais rien n’y fait, le V6 susurre sa musique en sourdine ! Question caractère mécanique, la Nissan n’est donc pas au niveau de la Cayman, même de base, mais elle offre malgré tout un muscle saisissant ! Et quelques bonnes vibrations, subtilement retransmises !

Transmission

Contrairement à la version précédente, cette 370 Z peut se voir offrir les services d’une boîte automatique ! Comptant 7 rapports et donnant un coup de gaz au rétrogradage, elle profite de palettes au volant. Notre version était dotée, quant à elle, de l’unité manuelle à 6 rapports. Un choix qui conserve toute sa saveur, car cette boîte est dotée d’un système redonnant un coup de gaz au rétrogradage, entre les rapports, histoire d’assurer un passage plus en douceur. Ce système, baptisé « Syncro Rev Control » est débrayable pour plus de discrétion en ville, voire pour laisser le sportif exercer son talon-pointe à sa guise ! Et même l’indécrottable tordeur de cheville que je suis, doit bien avouer que ce système est absolument bluffant ! Presque frustrant, car le pédalier se prête parfaitement à la technique du talon-pointe ! L’embrayage est plutôt du genre brutal, ce qui est un peu pénalisant en ville, mais… jouissif sur parcours tourmenté et désert ! D’autant que le levier présente une commande bien ferme et franche ! Grrr, tout ce que j’aime !

Comportement routier

Plus courte et plus large, cette 370Z se rapproche plus d’un carré que d’un rectangle. Ce qui est tout bon pour la vivacité, qui atteint désormais un très haut niveau. Pourtant, elle sait rester stable en ligne droite et en longue courbe. Mais attention à ne pas trop en faire, car elle a le tempérament joueur, cette coquine de propulsion ! Une fois le mode d’emploi assimilé, ce n’est que du plaisir ! Equilibre, agilité et précision la caractérisent. Mais je ne peux m’empêcher de penser que le résultat aurait encore été meilleur avec une poignée de kilos en moins ! D’autant que l’amortissement, s’il apparaît impeccable sur les bonnes surfaces, m’a laissé plus perplexe à l’abord d’un revêtement devenu sauvagement plus cassant. Question motricité, cette Nissan assure, avec un autobloquant mécanique de série. On crie bravo, haut et fort ! Le freinage est infaillible et suffisamment puissant. La direction, enfin, présente un bon rendu et un bon calibrage. Mais Porsche fait encore mieux avec sa Cayman, à ce niveau…

Confort

Ici encore, le progrès réalisé est immense. L’insonorisation a fait un bond de kangourou en avant ! Ce qui est franchement agréable sur longues distances, mais regrettable sur parcours sinueux, où il faut couper la radio et tendre un brin l’oreille pour percevoir les vocalises suaves de la mécanique. L’amortissement est tout ce qu’il y a de plus correct sur autoroutes et l’habitabilité est suffisamment généreuse… Du moins en largeur ! C’est que la grande perche que je suis est restée plutôt mitigée quant à la position de conduite. Si la nature s’est montrée moins généreuse en centimètres à votre égard, soyez rassuré, tout rentre parfaitement dans l’ordre ! D’autant que l’ergonomie est superbe et les différentes fonctions de bord, parfaitement claires et instinctives. C’est nouveau, la finition fait désormais partie des atouts du modèle. Le coffre est suffisamment généreux pour un week-end à deux et, surtout, se montre nettement plus pratique qu’auparavant avec ses formes plus régulières.

Budget et équipement

A 42.300 €, la 370 Z est carrément 22.000 € moins chère que la Cayman S ! Et, qui plus est, nettement mieux équipée ! Bon, vous avez raison, le blason n’est pas le même. Mais tout de même, tout fan que je suis de la Cayman, j’ai du mal à trouver les 22.000 € de voiture en plus ! A ce prix, la Nissan offre le cuir, la climatisation automatique, le volant multifonctions, les jantes de 18 pouces, le régulateur-limiteur de vitesse, les phares Bi-xénon, la connexion Bluetooth,… Fou, à ce prix et à ce niveau de puissance ! Prévoyez juste un supplément pour les jantes de 19 pouces, la navigation et la peinture auto-cicatrisante. La boîte auto, elle, se monnaie 1.900 €.

Question consommation, il est possible de se cantonner à environ 12 l/100 km, mais soyez conscient qu’un pied droit profitant du potentiel de l’engin ira vite faire grimper la note d’essence !

Conclusion

Tapie dans l’ombre de sa grande sœur, la déjà mythique GT-R, cette 370 Z a pourtant bien des arguments à faire valoir. Affichant un incroyable rapport prix/performances/équipement, la 370 Z bonifie la lignée des « Z ». Plus sportive que jamais dans ses performances et son tempérament, elle réussit le pari de devenir tout à fait fréquentable au quotidien. Une perle !
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Nissan.

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