Une bien curieuse petite chose...

Présentation

C’est forcément sur ce point que la Cube se démarque de ses concurrentes ! On pourrait passer des heures à la détailler ! Tout y est délirant, inhabituel… Y compris l’habitacle ! Il y a d’abord ce faciès surprenant, ces fenêtres incrustées comme des hublots, ce popotin rebondi, ces lignes taillées à la serpe et, last but not least, cette improbable asymétrie entre les flancs arrière gauche et droit : l’un arborant un montant, l’autre une fenêtre ! Décalé, renversant, mais assez rigolo ! Pour en rajouter une couche, vous pouvez toujours y ajouter une paire de stickers, voire opter pour une teinte blanc nacré. Et la fonctionnalité là-dedans ? Rien à redire pour ce qui touche à l’accès à bord : les larges portes et la hauteur de caisse nous facilitent la vie. Ce qui n’est pas tout à fait le cas de la portière de coffre, assez encombrante et dérangeante lorsque la voiture est stationnée en ville. Au moins s’ouvre t’elle du bon côté…

Ambiance lounge

L’intérieur est du même topo que la carrosserie. Les stylistes ont voulu lui donner une ambiance « lounge »… L’idée de base est plutôt sympathique, mais à l’usage, quelques détails finissent tout de même par agacer. Ainsi le mouvement ondulant du ciel de toit compromet la garde au toit à l’arrière, les lumières d’ambiance se reflètent dans le pare-brise, la forme carrée de la planche de bord vient taper dans le genou,… Notons également la présence d’un tapis « à peluches » sur le tableau de bord, non fixé sur notre exemplaire, qui en plus de voler dans tous les recoins de l’habitacle au moindre virage ou à la moindre accélération (forcément), s’est payé le luxe de se refléter dans le pare-brise, lui aussi ! Voilà qui finit par irriter sur longs trajets… Heureusement, la voiture est destinée à se cantonner aux milieux urbains, un environnement où on est plus amusé qu’agacé par son intérieur atypique. Et à une époque où les habitacles s’habillent d’un prêt-à-porter consensuel, on ne va certainement pas blâmer l’originalité qui a animé les responsables !

Moteurs

Le modèle existe depuis 1998 au Japon et en est déjà à sa troisième génération ! Mais pour sa première incursion sur le marché européen, Nissan a forcément dû procéder à quelques menues modifications comme… l’implantation d’un moteur diesel ! Ce dernier est tout trouvé et provient de Renault. Il s’agit de l’excellent 1.5 dCi de 110 chevaux accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports. Pour notre part, c’est la version essence que nous avons testée. D’une cylindrée de 1.6 l, il fournit une puissance équivalente au moteur mazouté, mais avec un couple forcément plus rachitique… C’est que face à la déferlante de petits moteurs essence suralimentés qui déboule actuellement sur le marché, ce moteur nippon fait un peu vieux jeu… Pourtant, garanti sur papier, ce moteur est plutôt pétillant ! La boîte 5 verrouille bien, mais contraint le seize cents s’exprimer à hauts régimes sur autoroute. Cependant, il représente un choix cohérent. A noter que ce moteur essence est disponible avec une boîte automatique à variation continue (CVT), la grande spécialité de la marque !

Comportement routier

Pas besoin d’être ingénieur confirmé pour comprendre, en la reluquant, que la Cube ne se destine pas à être menée tambour battant sur routes sinueuses ! Avec son physique atypique, la Nissan prend du gîte et du roulis en courbe. Sa direction n’affiche pas non plus une grande précision. Si on est donc loin de la rigueur européenne, la petite nippone n’en est pas moins facile et saine dans ses réactions. Quant à son agilité, elle est redoutable en ville, de par son rayon de braquage réduit !

Confort

Avec un profilage digne d’une boîte à chaussures, la Cube n’est pas d’une grande finesse aérodynamique. Conséquence directe : les bruits de vent envahissent l’habitacle sur autoroutes ! Le moteur, lui, est d’un grand raffinement, parvenant à rester silencieux et exempt de vibration, en toutes circonstances. L’habitabilité est correcte, mais les grands gabarits seront gênés par la garde au toit à l’arrière. La position de conduite, forcément dominante, est gênée par le volant non réglable en profondeur.

Question fonctionnalité, l’habitacle recèle de solutions sympathiques, comme les nombreux espaces de rangement, voire la banquette arrière coulissante.

Prix et équipement

Les tarifs démarrent à 17.400 € pour la version essence et à 19.000 € pour le diesel. Rajoutez 1.200 € pour la version Zen et 2.000 € pour la Zen +. Le tarif de base peut sembler relativement élevé, mais il englobe les quatre vitres électriques, l’air conditionné, les antibrouillards, l’ESP, les airbags-rideaux, le régulateur-limiteur de vitesse et même le toit en verre ! Plutôt généreux…

Si le moteur est bien né, il pâtit du Cx de frigidaire qui le fait boire plus que de raison : plus de 8 litres aux cent de moyenne ! Ses émissions de CO2 sont annoncées à 151 g/km.

Conclusion

Complètement décalée, la Cube vient joyeusement égayer le paysage automobile ! Son look affranchi de toute banalité se complète d’un habitacle plutôt délirant pour vous donner un sourire amusé ! Forcément, ces choix stylistiques originaux imposent quelques contraintes (sonores surtout), ce qui ne fait qu’appuyer les prétentions urbaines du bolide. Mais pour vous démarquer du commun automobile, on ne connaît pas grand-chose de mieux actuellement !