Car sous des dehors entièrement nouveaux sans toutefois être inédits (l’avant est forcément très inspiré de celui du Roomster), la plate-forme de cette Fabia de seconde génération est parfaitement identique à celle de sa devancière. Nous y reviendrons. Cela étant dit, ce petit bémol quant à l’aspect « nouveau » de la Fabia II ne devrait pas trop altérer une carrière commerciale entamée en 1999 et qui, depuis, n’a connu aucun fléchissement. Plus d’1,5 million de Fabia ont trouvé acquéreur en sept ans d’existence, ce qui en fait la Skoda la mieux vendue de la gamme actuelle. Protéger les piétons Nous le disions en introduction, cette nouvelle Fabia ne bénéficie pas d’une nouvelle plate-forme ce qui pourrait signifier qu’il ne s’agit d’un gros face-lift. C’est en réalité plus que cela. Contrairement au Roomster qui repose sur un avant de Fabia, une partie centrale de Golf et un arrière d’Octavia, la Fabia II utilise exactement le même châssis que la précédente. Pourtant, elle est plus longue de 2,2 cm. Il s’agit en réalité d’une excroissance des pare-chocs et de la partie frontale étudiée pour minimiser les risques de lésions occasionnées aux piétons en cas de choc. La nouvelle Fabia est aussi plus haute, et de 4,7 cm s’il vous plaît ! Malheureusement, comme la largeur n’a pas évolué, la voiture est moins bien « posée » sur la route que sa devancière : elle paraît haute et étroite, ce qui n’est pas du plus bel effet. Mais pourquoi donc avoir étiré cette voiture vers le haut ? Tout simplement parce que Skoda a suivi la tendance actuelle qui consiste à surélever le niveau d’assise des occupants : + 3 cm pour la Tchèque. Personnellement, je ne vois aucun intérêt à cette tendance, mais il paraît que cela répond à une réelle demande. Soit ! Toit blanc en option Autre caractéristique de cette Fabia millésime 2007 : elle adopte une vitre arrière de beaucoup plus grande dimension que sa devancière, ce qui contribue à l’impression d’espace à bord et améliore grandement la visibilité. Par contre, aucun toit panoramique vitré n’est prévu (contrairement au Roomster). Vous pourrez vous consoler en optant pour la version bicolore à toit blanc, même si Skoda n’a visiblement pas été très bien inspiré sur ce coup-là. Habitabilité record Même si le châssis de la Fabia n’a pas évolué, Skoda a bien travaillé sur la structure existante pour en tirer le maximum. Ainsi, le volume du coffre a augmenté de 40 litres pour passer à 300 litres, ce qui est tout simplement la meilleure valeur du segment. L’espace aux jambes a également progressé à l’arrière. Par contre, la modularité n’a pas évolué : la banquette « 60/40 » se rabat toujours en deux phases (assise puis dossier), et il est encore nécessaire d’ôter les appuie-tête pour effectuer la manœuvre. Comme sur le Roomster, la planche à chapeau est réglable sur deux hauteurs et un système flexible permet de compartimenter le coffre. Dans l’habitacle aussi, la Fabia se prend pour un Roomster. Tout est strictement identique à ce que l’on avait découvert dans le petit monovolume, et c’est très bien comme cela puisque tant l’ergonomie que la qualité de finition sont de très bon niveau. Tout au plus regrettera-t-on l’étroitesse des vide-poches situés sur les contre-portes, lesquels se rattrapent en accueillant une bouteille de 1,5 litre dans leur partie avant. La boîte à gants en deux parties, l’accoudoir central avant, l’écran multimédia et le satellite de commande au volant sont également empruntés au Roomster. En matière d’équipement sécuritaire aussi, la nouvelle Fabia calque ses prestations sur le Roomster. On retrouve ainsi les six airbags de série, le système de surveillance de la pression des pneus ou encore les projecteurs additionnels actifs en virage Dynamique Avec un centre de gravité rehaussé, j’avais quelques craintes à propos du comportement routier de cette nouvelle Skoda. Craintes rapidement dissipées après les premiers tours de roues. La Fabia II se comporte comme un… Roomster. Eh oui, les réglages de suspensions adoptés sont très proches, c’est-à-dire relativement fermes. Ce qui n’empêche pas la Fabia de filtrer correctement les irrégularités, et lui confère un comportement dynamique de premier ordre, sans prise de roulis excessive et avec un sous-virage peu prononcé. Rien à voir, donc, avec la première génération dont la précision du train avant n’était pas la première des qualités. Pour cet essai, nous avons jeté notre dévolu sur le moteur 1.4 TDI dans sa version 80 chevaux. Une mécanique qui suffit parfaitement à la tâche en accrochant 172 km/h en pointe et en effectuant le 0 à 100 km/h en 13,2 secondes. Cerise sur le gâteau, la consommation moyenne est de 4,6 l/100 km, ce qui permet d’effectuer près de 1.000 km avec un plein. Ce moteur n’est toutefois pas exempt de défaut. Tout d’abord, il est très creux sous les 2.000 tr/min, ensuite, il est vibrant et plutôt sonore. Autant le savoir. La version 70 chevaux est nettement plus souple (couple maxi à 1.600 tr/min contre 2.200 tr/min), mais aussi nettement moins coupleuse (155 Nm contre 195 Nm).