Essais

Ne l’appelez plus break…

Si le constructeur traverse l’une des plus graves crises de son existence, cela ne l’empêche pas de croire en l’avenir. Un futur incertain, mais qui devrait connaître une indéniable évolution de la philosophie des produits. Jusqu’à présent, une Opel break se prévalait surtout par ses qualités fonctionnelles, mais voilà que cette Insignia Sports Tourer semble vouloir faire table rase du passé…
  • Piette François
  • 17 mars 2009
  • Opel
Avantages et inconvénients
  • Coffre logeable
  • Moteurs puissants
  • Qualité de fabrication
  • Style réussi
  • Technologie à la pointe
  • Accessibilité au fond du coffre
  • Commande de boîte accrocheuse
  • Endurance des freins
  • Endurance freinage
  • Motricité

Un nom qui sous-entend beaucoup…

Dites bien Sports Tourer et non break. Voilà qui donne une image plus dynamique que roturière et définit bien la philosophie de ce nouveau modèle. Il suffit déjà de la regarder… La Vectra break, avec ses formes cubiques destinées non pas à charmer l’œil mais bien à offrir un refuge spacieux pour des packs Dixan, n’a jamais été un véritable sex-symbol… Changement de philosophie avec cette Insignia qui marque clairement la différence face à son aînée. Les lignes sont élancées, fluides et même, sportives ! Cette variante Sports Tourer ne vient pas briser la belle harmonie et s’inscrit bien dans la lignée des breaks « lifestyle » actuels… On ne peut donc que souhaiter un bel avenir à cette version, qui devrait se tailler une belle part du gâteau ! Jusqu’à présent, l’Insignia s’est vendue à 75.000 exemplaires à travers l’Europe, soit un excellent score, qui la place en tête de son segment ! L’esthétique et la technologie embarquée semblent être les principales motivations d’achat. Rappelons qu’à ce titre, l’Insignia fait fort, avec un amortissement adaptatif, tout comme l’éclairage, et l’Opel eye, qui garde la voiture entre les bandes de circulation et lit les panneaux de circulation en les reproduisant dans l’écran de contrôle.

Dans les chiffres…

Jolie à regarder, cette Insignia n’a pas sacrifié l’espace utile sur l’autel du style. D’un volume de 540 litres, le coffre peut accueillir jusqu’à 1.530 litres ! Reposant sur le même empattement que la berline (2,74 m), la Sports Tourer rajoute 8 centimètres en longueur, pour atteindre la respectable taille de 4,91 m. On continue dans les spécificités avec le hayon, qui englobe la quasi entièreté de la poupe, feux arrière compris, soit un peu à la manière d’un pantagruélique Audi Q7. Toujours concernant le hayon, notons qu’il peut être motorisé et, pour éviter de l’écorcher sur un plafond trop bas, peut s’ouvrir sur différentes hauteurs. Un petit grief : le pare-choc arrière assez imposant, qui impose de s’y coller pour aller chercher les affaires logées dans le fond du coffre et donc… de salir votre pantalon.

La gamme des moteurs

Tout naturellement, la Sports Tourer reprend les motorisations de la berline et en profite pour introduire deux nouvelles mécaniques : un 1.6 l essence suralimenté de 180 chevaux et un 2.0 diesel Biturbo, à suralimentation étagée, de 190 chevaux et 400 Nm. Ce dernier est, dans un premier temps, exclusivement associable à la transmission intégrale. En essence, la gamme débute avec un 1.6 l essence de 115 chevaux et culmine avec un V6 de 2.8 suralimenté de 260 chevaux. En diesel, le 2 litres est décliné en 4 variantes de puissance, allant de 110 à 190 chevaux. Une version ecoFLEX fera son apparition prochainement, et profitera du 2 litres diesel de 160 chevaux ! Les émissions sont annoncées à moins de 140 g/km, du moins pour la berline. Contrairement à ses concurrents, pour sa version éco, Opel a donc opté pour un moteur d’une puissance assez respectable. Voilà une manière de prouver qu’écologie peut encore rimer avec plaisir de conduire.

Sur la route

Seules de puissantes motorisations étaient disponibles à l’essai, à l’occasion de cette première prise en main. Le nouveau 1.6 l Turbo est incontestablement un excellent moteur, qui a les poumons d’un moteur bien plus gros. Souple et performant, il assure des accélérations et des reprises respectables à ce qui est tout de même, une lourde carlingue ! Sa vigueur a d’ailleurs vite fait de mettre le train avant à mal. Les fortes accélérations, surtout sur sol gras, s’accompagnent donc de réactions dans le volant et de roues avant cherchant leur chemin… Alors je ne vous dis pas avec le 2 litres essence turbo 220 chevaux, également essayé… Il conviendra de prévoir un budget pneus conséquent… Et de bien tenir le volant ! Pourtant, la mécanique est excellente et en dépit d’un évident problème de motricité, le châssis est plutôt réussi et affiche un excellent compromis confort/tenue de route. Vif et précis, il peut être commandé selon trois modes : Tour (confort), automatique ou Sport. Dans ce dernier cas, l’éclairage du tableau de bord devient rouge, la direction est agréablement plus consistante et l’accélérateur affiche une réponse nettement plus exacerbée ! A doser finement alors… Enfin, un petit mot sur le système de freinage, puissant, mais à l’endurance assez perfectible en utilisation intensive.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Vidéo ©: Manufacturer, François Piette. Source ©: Opel.

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