Audi
La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?
Au sortir de notre première rencontre avec la Yaris GRMN, on manquait quasiment de qualificatifs pour partager nos sensations tant cette petite bombe nous avait impressionnés ! De quoi nous reporter quelques années plus tôt quand on avait découvert la série limitée « 30th » développée par le département Peugeot Sport sur base de la 208 GTI. Un modèle qui avait été proposé dans la foulée « sans limite » sous l’étiquette 208 GTI by Peugeot Sport. Mais dont la production est sur le point de s’arrêter ! Du coup, la tentation était trop forte de réunir ces deux petits bolides de poche sur notre terrain de jeu habituel… avant qu’il ne soit trop tard !
Finition, équipement : égalité
Il n’est pas question ici de comparer deux monovolumes familiaux ! Bref, on ne comparera pas profondeur l’équipement de série. On se contentera de confirmer que l’« essentiel » dans le domaine du confort, de la connectivité et de la fonctionnalité se retrouve dans les deux cas ! Allez, avec un petit avantage tout de même pour la Yaris GRMN qui offre un accès/démarrage mains libres contrairement à la Peugeot qui impose encore de « rentrer la clé dans le barillet » au moment de la mise à feu. Mais la française y répond par des jantes de 18 et non 17 pouces ! Par contre, du côté de l’équipement sportif, c’est kifkif avec, surtout, la présence d’un différentiel autobloquant Torsen entre les roues avant dans les deux cas et de « gros freins » !
Confort : avantage Peugeot
On n’achète pas prioritairement l’une de ces deux bombinettes pour leur confort de marche, on s’en doute ! N’attendez donc pas de vous retrouver au volant de modèles s’ingéniant à digérer les irrégularités du bitume. Bien au contraire : il faudra, dans les deux cas, composer avec des articulations « fermes » peu conciliantes. À l’usage, la 208 GTI by Peugeot Sport se révèle toutefois un peu moins extrême. Mais c’est surtout à mettre à l’actif de son moteur plus rond et à la sonorité moins envahissante de son « palpitant » dans l’habitacle. Les sièges baquets de la française s’équipent, en outre, de joues latérales plus souples. Et donc plus simples à enjamber pour s’installer.
Moteur : avantage Toyota
Par contre, côté moteur, il n’y a pas photo ! Si l’on recherche de la sensation, c’est le bloc Toyota qu’il faut commander ! Pourquoi ? Car contrairement au moteur 1.6l équipé d’un turbocompresseur proposé par Peugeot, le 1.8l dopé par un compresseur mécanique retenu par Gazoo Racing pour muscler la Yaris n’a rien de consensuel ! Avec ses 300 Nm qui déboulent déjà dès 1.700 Nm, le 1.6 THP de Peugeot pousse de manière linéaire et s’essouffle sagement à l’approche de la zone rouge. Le tout sans donner trop de voix dans l’habitacle. C’est tout le contraire avec le 1.8l compresseur de Toyota : le couple déboule d’un coup dans les basses rotations avec un sifflement bien marqué. Ensuite, plus le régime s’envole plus le moteur devient explosif. Et agrémente alors sa poussée d’un bruit d’échappement qui n’a rien d’artificiel! Il suffit de voir l’énorme « marmite » qui se trouve sous la partie arrière droite de la GRMN pour savoir d’où il vient, d’ailleurs !
Pour les amateurs de chiffre, la Toyota Yaris GRMN développe 212 ch et 250 Nm contre 208 ch et 300 Nm pour la 208 GTI by Peugeot Sport. Un peu plus légère, la japonaise accroche toutefois les 100 km/h en 6,4 s contre 6,5 s pour la française. Mais, du moins si l’on en a le cœur à bord d’une voiture d’à peine plus de quatre mètres, on pourra en théorie atteindre 230 km/h dans les deux cas !
Comportement routier : égalité
À l’instar du caractère de leur moteur, nos deux rivales présentent un comportement dynamique assez différent. Laquelle est la plus efficace ? La Peugeot. Elle le doit en grande partie à sa monte pneumatique signée Michelin. Ses Pilot Super Sport (205/40 ZR18) sont de véritables bâtons de colle ! Lors des freinages appuyés et dans les grandes courbes rapides, la 208 GTI by Peugeot Sport présente une incroyable stabilité. Campée sur ses Bridgestone Potenza RE 050 A (205/45 R17), la Yaris GRMN est nettement plus vive. Tant en accélération (son différentiel tiraille en outre davantage la direction) qu’aux freinages. Le train arrière virevolte davantage et demande une plus grande implication si l’on souhaite tirer le « dernier carat » en conduite sportive. Du coup, laquelle est la plus excitante ? La Toyota !
Budget : avantage Peugeot
On va vite régler le problème du chapitre « budget » puisque Toyota n’a produit que 400 exemplaires de sa Yaris GRMN pour l’Europe (+200 exemplaires pour le Japon)… et qu’ils ont déjà été tous vendus. Le problème se posait moins chez Peugeot car si la 208 GTI 30th était limitée (800 exemplaires), la marque au lion a ensuite proposé son clone non-limité avec l’étiquette « 208 GTI by Peugeot Sport ». Mais comme Peugeot arrête la production des versions 3 portes de sa 208 dès le mois de juin, la GTI quitte aussi dans la foulée déjà le catalogue ! Remarquons néanmoins que des Yaris GRMN « d’occasion récente » se trouvent, surtout en Allemagne, pour environ 35.000€ contre à peine plus de 25.000€ pour une 208 GTI by Peugeot Sport aussi peu kilométrée… Autre information à ne pas négliger : le 1.8l compresseur est davantage porté sur la boisson que le 1.6 turbo. Il faut tabler sur quasiment 1,5 à 2l/100 km qu’avec le moteur Peugeot en fonction du rythme.
Conclusion : avantage Peugeot
Au final, la Peugeot 208 GTI by Peugeot Sport remporte de justesse la confrontation. Tout en se montrant diablement efficace, elle est aussi (un peu) plus « facile à vivre », moins onéreuse et plus facile à trouver. Par contre, si l’on recherche une bombinette explosive et collector, il n’y a pas photo ! Il faut absolument trouver une Yaris GRMN avant qu’il ne soit trop tard. Car c’est un engin charismatique entièrement dévoué au plaisir de conduite… comme on n’en fait (presque) plus !
