Essais

Le charme ne passe pas par le coffre

Ne vous méprenez pas, la 407 SW n’est pas qu’une version au grand coffre de la berline. Peugeot a opté pour un modèle avant tout axé sur l’esthétique et le bien-être, au détriment, il est vrai, du volume de chargement. Pour le reste, la 407 garde ses charmes.
  • Piette François
  • 22 mars 2005
  • Peugeot
Avantages et inconvénients
      La longueur hors tout de la 407 SW a gagné 87 mm de plus que la berline. Jusqu'à l'essieu arrière, la 407 berline et la SW partagent la même longueur et un empattement de 2725 mm. Au-delà, elles se distinguent par un porte-à-faux arrière plus long avec des optiques bien dessinées. On a aussi droit à un seuil très abaissé et un hayon très échancré en partie supérieure. Toutefois, la forme du coffre limite le volume utile car il y a beaucoup de place perdue. Les passagers arrière, par contre, sont tout aussi bien lotis. Puits de lumière Le véritable plus de la 407 SW c’est son toit panoramique. Cette lucarne apporte une luminosité bien agréable à bord. Ce toit en verre a une surface proche de 1,6 m². Il prolonge sans rupture la brillance du pare-brise d'égale superficie, jusqu'à rejoindre la partie arrière et porter la surface totale vitrée de la 407 SW à 4,82 m². Il est réalisé en verre feuilleté surteinté de 6 mm d'épaisseur. Mais pour éviter de transformer la Station Wagon en four, elle filtre l’énergie à hauteur de 12 %. Un rideau-velum électrique, composé de quatre volets, s'escamote discrètement vers l'arrière du pavillon. On peut ainsi soit ouvrir l'accès à la lumière, soit l'occulter partiellement ou complètement. Il est commandé par un bouton rotatif à neuf positions et dispose d'un dispositif antipincement, à la manière d’un toit ouvrant. À la vue de cet accessoire on se dit que l’air conditionné est vraiment indispensable. Tourisme La 407 SW dispose, comme la berline, d'une protection des piétons grâce à des mousses d’absorption fixées sur la poutre inférieure et en partie supérieure, sur la poutre de pare-chocs. Le soubassement arrière est également identique à celui de la berline jusqu’à l’arrière des longeronnets. Le porte-à-faux supplémentaire est obtenu par un panneau arrière caissonné. Le seuil de coffre est bas et le hayon s’ouvre en deux parties. Tout ceci permet de faciliter le chargement. Dommage que le volume ne soit que « satisfaisant » allant de 448 à 1365 dm³. Mais la 407 SW se rattrape avec la finition et la qualité des matériaux. Preuve que son objectif premier est le plaisir avant le sens pratique pur et dur. Dommage cependant que l’on soit un peu trop écrasé dans le siège. 2 litres Notre essai a été double : 2 litres essence et 2 litres Diesel. Commençons par le bloc essence. Ce 1997 cm³ était couplé avec une boîte automatique auto-adaptative à 4 rapports.. Le groupe motopropulseur développe 137 chevaux (100 kW) à 6000 tr/min mais la puissance est mal perçue par une boîte qui ratatouille un peu, surtout en ville. Sur route hors agglomération, la BVA manque alors de vivacité. Le passage de 0 à 100 perd 1,7 secondes avec la boîte auto-adaptative. Le Tempo 100 prend 11,2 secondes contre 9,5 avec la boîte manuelle. La vitesse de pointe avec la BVA est de 201 km/h et l’émission de CO2 culmine à 213 g par km. En outre, le bloc n’est pas discret et manque de couple (190 Nm à 4100 tr/min). D’autant que la 407 SW pèse quand même une bonne tonne 5 ! Avec le HDi, on a davantage apprécié la vivacité de l’ensemble. Le moteur de 1997 cm³ a, au fifrelin près, la même puissance que son cousin à essence (100 kW - 136 chevaux). Mais elle est disponible plus tôt, à 4000 tr/min. Le couple est bien meilleur (320 Nm à 2000 tr/min), d’autant que la fonction overboost permet de passer momentanément à 340 Nm… Tout bénéfice pour la relance et le sentiment de puissance à bord. La vitesse maximale affiche 201 km/h et l’accélération de 0 à 100 km/h est effectuée en 10,1 secondes. Le tout relativement en silence. Grâce à son filtre à particules, la 407 SW 2.0 HDi diffuse 159 g de CO2 par km. Question consommation, la HDi se contente de 6 litres en cycle mixte moyen, contre 8,9 litres pour la 2.0 16 V automatique. Merveilleuse tenue de cap Heureusement que la 407 se rattrape avec son comportement routier impeccable. Cette compétence remarquable fait exceller la 407 en terme de confort. Elle absorbe bien les irrégularités routières (et vu l’état de nos routes…) tout en restant informative pour le conducteur. La direction se montre précise et permet une conduite délicieuse en mode dynamique. Le train avant, de type double triangle à pivot découplé, assure une parfaite tenue de cap, tout en préservant la précision de direction. À l’arrière, les ingénieurs ont opté pour un train arrière multibras. Devant comme derrière, les trains de la 407 utilisent une forte proportion d'aluminium pour ses performances comme pour sa légèreté. Pourtant, dieu que la 407 SW est lourde. Il convient donc de choisir au minimum un moteur avec au moins 100 kW. C'est-à-dire ceux que nous avons essayés. Pleine d’allure, la 407 SW a vraiment pas mal de style et change de la rigueur d’un break traditionnel. © Olivier Duquesne, Lionel Hermans & Eric Spitzer

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Peugeot.

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