Essais

Deux-en-une

En attendant le venue d’un nouveau porte-drapeau, la 508 a la lourde tâche de remplacer à la fois la 407 et la 607 au sein de la famille Peugeot. Un fameux challenge qui passe par une solide montée en gamme.
  • Piette François
  • 27 janvier 2011
  • Peugeot
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Consommation et émissions de co2
  • Habitabilité
  • Insonorisation
  • Volume du coffre
  • Design

Cela fait faisait un sacré bout de temps que Peugeot ne nous avait pas servi des « séries 5 ». Pourtant, les 504 et 505 ont positivement marqué l’histoire de la marque, ne fut-ce que par leur longévité et leur fiabilité. Et puis, c’était l’époque où Peugeot construisait encore des propulsions… Mais trêve de nostalgie, voici la 508. Et elle a de sacrées ambitions : remplacer à la fois la 407 et la 607 au sein de la gamme Peugeot, puisque la marque au lion a décidé d’attendre un peu avant de donner une descendance à sa « tête de gamme ». Dix centimètres plus grande qu’une 407, la 508 a principalement concentré son « étirement » au niveau de l’empattement (+ 9,2 cm). Ce sont les passagers arrière qui en bénéficient principalement puisque les cotes d’habitabilité des places sur la banquette sont comparables à celles de la 607. Le porte-à-faux avant a été réduit (- 4,3 cm), ce qui n’est pas le cas à l’arrière. Du coup, le volume de chargement devient franchement intéressant : 545 litres pour la berline, et 660 litres pour le break SW.

Régime « vert »

En observant cette nouvelle 508, on se dit qu’elle a dû prendre un fameux embonpoint par rapport à la 407. Eh bien pas du tout ! A motorisation égale, elle est plus légère de 35 kilos. Un régime qui a principalement porté sur le capot (en aluminium), la traverse de la planche de bord (en magnésium), le nouveau train avant (-12 kilos à lui tout seul) et sur l’insonorisation du moteur à la source (encapsulage) qui limite le recours massif aux matériaux insonorisants dans le compartiment. Autre caractéristique marquante de la carrosserie : sa fluidité. Le coefficient de pénétration dans l’air (Cx) est de 0,26, soit l’un des meilleurs du segment. La consommation en carburant bénéficie pleinement de ces mesures, ce qui permet à la version e-HDI de bénéficier de la prime fédérale de 3% (115 g de CO2/km). Respect de l’environnement toujours, avec l’utilisation massive de matériaux « verts » à faible empreinte écologique (issus du recyclage ou d’origine naturelle). Pour vous donner une petite idée, cette 508 compte environ 14,3% de matériaux « verts » sur les 230 kilos de polymères présents sur le véhicule. Cette proportion était de 6% sur la 407…

L’influence chinoise

Même si le design est toujours une question de goût, et donc forcément subjective, on ne peut pas dire que cette 508 soit la plus « féline » des Peugeot. Il faut dire que le constructeur (devenu première marque française au monde en 2010) doit composer avec des aspirations non européennes en matière de style. La Chine, devenu le premier marché automobile de la planète (et le second marché le plus important pour Peugeot après la France), est en ligne de mire. Il faut donc plaire aux Chinois, d’autant qu’ils sont très friands de ce segment des berlines traditionnelles. Bref, les Européens n’auront peut-être pas le coup de foudre pour le design de la 508, mais cette nouvelle Peugeot a bien d’autres qualités.

Des rangements, svp !

Ces qualités, l’habitabilité et le volume de coffre en font partie, mais Peugeot ne s’est pas arrêté là. La qualité des assemblages, des finitions et des matériaux choisis a fait un fameux bond en avant. Les équipements proposés sont pléthoriques, et parfois inédits dans ce segment. C’est le cas de l’affichage tête haute, des sièges massants ou de la climatisation quadrizone. Tout cela, bien sûr, est en option, ou réservé aux versions haut de gamme. Mais dès la version d’accès, on a droit à l’ESP, au régulateur/limiteur de vitesse, à l’air conditionné, aux rétroviseurs électriques chauffants, au volant multifonctions et au cuir sur le volant et le levier de vitesses. Pas mal ! Par contre, ce qui manque vraiment dans l’habitacle de la 508, ce sont des espaces de rangement. Impossible de trouver un endroit où poser son GSM ou ses lunettes. Et les vide-poches sont plutôt rikiki.

Stop ou encore ?

A l’instar de ses concurrents, Peugeot consent de gros efforts pour diminuer la consommation (et donc les rejets de CO2) de ses voitures. Et les résultats sont impressionnants puisque la version 1.6 e-HDI que nous avons testée se contente de 4,4 l/100 km en moyenne, soit 115 g de CO2/km. Juste ce qu’il faut pour bénéficier de la prime fédérale de 3%. Pour le marche fleet (celui des voitures de fonction), c’est encore plus intéressant puisque la déductibilité fiscale est de 90%. Cette performance environnementale (et économique !) est due notamment au système start/stop livré de série sur cette version. D’ici quelques mois, ces chiffres descendront même à 4,2 l/100 km et 109g grâce à l’arrivée d’une calandre à ouverture pilotée.

Souveraine

Bizarrement, le système start/stop de la 508 1.6 HDI n’est disponible qu’en combinaison avec la boîte pilotée à six rapports. Si vous voulez rouler en boîte manuelle (5 rapports seulement), la consommation moyenne monte à 4,7 l/100 km et vous n’avez plus droit à aucune prime. Autant le savoir. Par contre, quelle que soit la motorisation choisie, cette nouvelle Peugeot se montre très convaincante sur la route. Silencieuse et confortable, elle aime aussi accélérer le rythme et dévoile des capacités dynamiques insoupçonnées. Le train avant est incisif à souhait (quasiment pas de sous-virage), la direction précise et consistante et l’amortissement parfait. Du grand art ! Prix d’attaque : 26.230 euros pour une e-HDI d’entrée de gamme.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Peugeot.

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