Essais

Renault Alaskan : L’alliance franco-japonaise en quête de terres hostiles (+vidéo)

Le monde des pick-up semble être la terre promise pour de nombreux constructeurs automobiles. Entre 2009 et 2016, le segment a augmenté de 51 % en Europe. Ce qui signifie que de nombreux constructeurs européens désirent également y être présent. Dont Renault, avec cet Alaskan.





  • Bervoets Wim
  • 22 septembre 2017
  • Renault
3,2
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 3,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Habitabilité et capacité de chargement
  • Moteur silencieux
  • Sièges confortables
  • Véritable potentiel « off road »
  • Boîte automatique classique
  • Détails de finition
  • Style peu original
  • Volant non réglable en profondeur
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L’Alaskan n’est pourtant pas un tout nouveau produit. En 2016, Renault a lancé un ballon d’essai en Amérique du Sud, un marché très populaire pour ce genre de voiture. Les Français ont présenté l’Alaskan en Colombie qui, en un an, a réussi à pénétrer 5,86 % du marché. Il arrive aujourd’hui en Europe.

L’Alaskan ne me semble pas inconnu…

En effet. Renault a travaillé avec les Japonais de Nissan, au sein de l’Alliance Renault-Nissan. Les Français, pour leur premier pick-up, ont en effet préféré laisser les Japonais se charger de l’affaire, pour limiter les coûts de développement au minimum. Le Renault Alaskan se présente donc comme la version française du Nissan Navara.

Quelles sont les différences entre les deux modèles ?

Elles se limitent principalement à la face avant : l’Alaskan profite d’une identité visuelle qui rappelle les récents produits Renault. Ce qui signifie un éclairage diurne en forme de C (en option) et une grille de calandre qui arbore fièrement le logo de la marque. Dans l’habitacle, les différences se limitent au… losange sur le volant. Le Renault Alaskan est d’ailleurs assemblé sur les chaînes de production de Nissan, à Barcelone.

A quoi ressemble l’intérieur ?

Au logo sur le volant près, il est exactement semblable à celui du Nissan Navara. Vous profitez du même tableau de bord, des mêmes panneaux de porte aux plastiques durs. Toutes les commandes et boutons sur le volant, ainsi que sur la console centrale viennent de Nissan. L’écran d’info-divertissement de 7 pouces vient lui aussi des étagères japonaises. Il paraît d’ailleurs assez daté, question ergonomie et possibilités. La garde au toit et aux jambes paraît largement suffisante, tant à l’avant qu’à l’arrière.

Et la capacité de chargement ?

Celle-ci est profonde de 1,58 m, large de 1,56 m et promet donc une surface de 2,46 m². Aux trois côtés de cette surface de chargement, vous trouverez des rails avec des possibilités d’arrimage. La ridelle arrière peut supporter 500 kg. La charge maximale est annoncée à 1.000 kilogrammes. Enfin, sachez qu’il est possible de remorquer 3,5 tonnes.

Que retrouvons-nous sous le capot ?

Renault ne propose qu’un seul moteur diesel : un 4 cylindres 2.3 dCi de 160 ou 190 chevaux. Celui-ci est évidemment identique à celui du Navara, mais ce moteur a pourtant été développé par les Français. La version de 160 chevaux, au couple de 403 Nm, ne profite que d’un seul turbo. La version de 190 chevaux, au couple de 450 Nm, a elle, droit à deux turbos. Le moteur diesel transmet sa puissance via une boîte manuelle à 6 rapports ou, contre un léger supplément de prix, via une boîte automatique à 7 rapports.

Comment roule-t-il ?

A l’instar du Nissan Navara, une molette sur le tableau de bord permet de choisir entre trois modes de conduite : un mode propulsion pour un usage classique sur la route, un mode à 4 roues motrices pour un usage modéré en tout terrain et un mode à quatre roues motrices pour une utilisation sur terrains difficiles, où l’adhérence est précaire. De plus, un différentiel électronique s’implante entre les quatre roues, un autre différentiel autobloquant mécanique s’intercale sur l’essieu arrière, une aide au démarrage en côte facilite la vie du conducteur, de même que le freinage automatique dans les descentes. Renault propose en outre une caméra à 360 degrés pour repérer les éventuels obstacles en cas de conduite en tout terrain sur un tronçon inconnu.

Renault avait prévu une partie pratique durant la présentation et dans ces conditions, l’Alaskan a vraiment brillé. Le terrain était rendu particulièrement boueux par la pluie, mais le mode à 4 roues motrices et les divers différentiels ont aidé l’Alaskan à se dépêtrer sans problème.

Que dois-je encore savoir ?

Que cet Alaskan repose encore sur un châssis séparé en échelle. C’est lui qui fournit la rigidité en cas d’usage intensif, ce à quoi ce modèle est naturellement destiné. Tout comme Nissan, Renault a installé une suspension arrière multibras en lieu et place des lames de ressort classiques. De cette manière, le confort est assuré. Enfin, et c’est toujours bon à savoir : contrairement au Nissan Navara, Renault ne prévoit aucune version « Single Cab » de son Alaskan.

Combien coûte-t-il ?

Le modèle de base est affiché à 35.775 €, avec le dCi 160. Le dCi 190 est affiché à 41.850 € et la version la plus chère, à 44.900 €. Même la liste des options semble inspirée par les Asiatiques : elle reste limitée à la couleur métallisée, au différentiel, aux phares LED et au panneau coulissant. Pour un équipement précis, vous devrez donc monter en gamme : quatre finitions sont prévues. Intéressant à savoir : Le Nissan Navara est affiché à un prix comparable, mais Renault veut faire la différence avec son réseau de distribution et sa palette étendue de services et d’accessoires.

En conclusion ?

Le Renault Alaskan n’est pas un SUV classique, mais un tout-terrain accompli. Ce qu’il rogne sur le plaisir de conduite, il le propose en capacité de franchissement. Le pick-up français profite de la longue expertise des Japonais sur ce terrain et se profile donc comme une offre homogène et sérieuse. Nous aurions seulement espéré que l’Alaskan possède un caractère plus à lui.





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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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