Essais

Sur des rails

Avec son châssis à quatre roues directrices, la Laguna GT propose une solution originale qui avait disparu depuis bien longtemps, faute de se montrer convaincante. Retour réussi ?
  • Piette François
  • 13 avril 2008
  • Renault
Avantages et inconvénients
  • Maniabilité
  • Motricité
  • Peu de sous-virage
  • Précision de conduite
  • Vitesse de passage en courbes
  • Accoudoir central gênant
  • Consommation (essence)
  • Ligne quelconque

Rappelez-vous les années 80 et cette fameuse Honda Prelude 4WS à quatre roues directrices. A l’époque, le système était mécanique, avec des roues arrière couplées aux roues avant et des angles fixes pour compenser les imperfections du comportement (sous-virage, notamment). Mais le résultat n’était pas vraiment convaincant, et l’arrivée de l’ESP mit un terme prématuré à cette technologie. Aujourd’hui, Renault revient à la charge avec sa Laguna GT (en berline et en break) dotée du châssis Active Drive. On passera rapidement sur les évolutions esthétiques (sportivité oblige) et la double offre de motorisation (178 ch en diesel et 204 ch en essence, tous deux suralimentés) pour se concentrer sur les roues.

Sens opposé sous 60 km/h

Concrètement, un capteur situé sur la colonne de direction envoie l’information quant aux angles du volant et les envoie à un calculateur qui les compare en continu et donne l’ordre adéquat de braquage aux roues arrière qui sont actionnées par un vérin implanté sur l’essieu.

Voilà pour la technique. En pratique, le système fonctionne de deux manières différentes. En dessous de 60 km/h, les roues arrière tournent dans le sens opposé de celles du train avant, avec un angle maximum de 3,5°. Au volant, cela se traduit par un diamètre de braquage réduit (semblable à celui d’une Clio !) et par une direction plus directe (il faut moins tourner le volant). Immédiatement perceptible lorsqu’on prend la voiture en main, cette double particularité n’est jamais dérangeante et, pour tout vous dire, on s’y fait très vite.

Godille sur la route

Une fois la barre des 60 km/h franchie, les roues arrière passent d’un angle contraire à un braquage qui va dans le même sens que les roues avant, l’idée étant de ramener la voiture vers l’intérieur de sa trajectoire. Si vous avez déjà skié avec des skis droits et des skis paraboliques (carving), la sensation est la même. Et du coup, la godille sur la route devient presque naturelle. En attaquant fort sur les petites routes sinueuses de la Corse du Sud, j’ai été véritablement bluffé par l’efficacité du système. Car non seulement la direction est nettement plus consistante que ce que Renault a l’habitude de proposer, mais la motricité n’est quasiment jamais prise en défaut et le sous-virage est aux abonnés absents. Renault estime que les vitesses de passage en courbe sont environ 15% plus rapides grâce à cette technologie. De mon côté, je peux vous assurer qu’il aurait fallu une voiture diablement efficace pour suivre le rythme des Laguna GT, équipées il est vrai d’excellents pneus Bridgestone Potenza.

La sécurité aussi

L’agrément de conduite et les performances ne sont pas les seuls points forts du système Active drive. La sécurité aussi s’en trouve améliorée, notamment en situation d’urgence. Grâce au braquage des roues arrière, l’intervention de l’ESP est retardée et les évitements d’obstacles se font non seulement plus rapidement, mais aussi plus sereinement. En outre, via le bloc ESP/ABS, le calculateur détecte également les situations de freinage asymétriques. Il adapte alors automatiquement le braquage des roues arrière afin que la voiture reste stable sans que le conducteur n’ait à intervenir sur le volant. La Laguna GT est disponible au prix de 31.500 euros en version 2 l Turbo et 32.400 euros en 2.0 dCi.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Vidéo ©: Manufacturer, François Piette. Source ©: Renault.

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