Essais

Ils ont le pétrole… elle a les idées !

Avec la Modus, Renault ne remplace pas la Twingo. La marque française propose un produit plus original et plus luxueux aussi. Car il ne faut pas se leurrer, la Modus se destine avant tout à un public citadin à la recherche d’un véhicule pratique et efficace.
  • Piette François
  • 19 février 2005
  • Renault
Avantages et inconvénients
      Reconnue pour sa capacité à créer de nouveaux segments, la marque au losange a toutefois été dépassée par la concurrence. Modus n’est pas le premier minispace du marché. Opel et Fiat ont déjà posé leurs pions sur l’échiquier. Renault se devait donc d’offrir un produit convaincant. Honnêtement, le challenge a bien été relevé. La Modus est à la fois conviviale, pratique, modulable et agréable. Esprit pratique Cette voiture est une citadine avant tout. La position de conduite surélevée, un coffre à double ouverture, une maniabilité facilitée font de cette auto un véhicule bien adapté à la jungle des villes. Ce souci de facilité urbaine nous a imposé une direction assistée trop souple à notre goût. On a parfois du mal à deviner la position des roues. Chapeau pour contre pour le hayon à double ouverture, c’est une vraie innovation. On peut ouvrir le coffre de manière traditionnelle ou bien du portillon seul par le bas. Non seulement cela permet de (dé)charger la voiture mais en plus on s’évite de devoir reculer pour laisser passer la porte. En fin de compte on a plus souvent utilisé l’ouverture du portillon que celle, plus classique, du hayon. Sauf que ce petit équipement est en option… Modularité Notre petite Française ne manque pas d’autres astuces. Outre le portillon, on trouve des espaces de rangement originaux, comme celui sous l’assise du siège avant. La banquette arrière a également son petit brin d’inédit. On peut passer d’une configuration deux places à une configuration 3 places. Cela demande le respect d’une certaine procédure. Et le fait qu’on ne puisse modifier la configuration que par la droite pose problème si la voiture est stationnée à gauche. Les passagers arrière, s’ils sont deux, apprécieront sans aucun doute l’effort consenti pour dégager de la place sur les côtés. D’autant que l’assise n’est pas très longue. La banquette coulissante est rabattable en 1/3 – 2/3 pour permettra au petit coffre de 198 dm³ (274 dm³ banquette avancée au maximum) de passer à 1283 dm³ sièges en portefeuille. Petits plus La Modus 1400 essayée avait un système d’éclairage avec feux additionnels de virage. Les phares au xénon double distance (et oui !) éclairent déjà bien la route. Mais lorsque l’on tourne le volant et que l’on roule à moins de 60 km/h, le feu antibrouillard avant droit ou gauche s’allume progressivement pour couvrir un champ visuel plus large et mieux voir les côtés de la route. L’interruption de faisceau se fait également de manière progressive. Cette option est un réel plus pour la sécurité, car dès que l’on a changé de voiture, on a vite regretté l’absence de cet éclairage additionnel. On a aussi pu bénéficier des rideaux pare-soleil pour toutes les surfaces vitrées, dont le pare-brise. Bien pratique pour protéger l’habitacle du soleil… sauf que nous avons essayé nos Modus en hiver ! D’autres équipements de standing sont disponibles dont le régulateur de vitesse, l’allumage automatique des phares, etc. Sur la route La petite Modus nous a étonnée lors de nos parcours. Son comportement est vraiment sain avec une suspension bien conçue. Nous avons pu prendre le volant de la Modus 1.2 (75 ch / 55 kW) et de la Modus 1.4 (98 ch / 72 kW). Deux moteurs essence qui, somme toute, devraient séduire ceux qui ne parcourent pas de nombreux kilomètres durant l’année. La position de conduite a posé quelques soucis aux genoux qui cognaient parfois la colonne de direction. Sans oublier l’assistance électrique variable trop poussée à basse vitesse. La boîte est satisfaisante. Nous n’avons guère apprécié le compteur placé au centre de la planche de bord. Bien que l’affichage numérique soit suffisamment grand, cette disposition oblige le regard à quitter l’axe de la route. Et même si on bénéficie des commandes au volant, les boutons de l’autoradio sur la console centrale sont placés trop bas. Bon point par contre pour la régulation de l’air conditionné. Dommage aussi que la visibilité ¾ arrière ne soit pas optimale. 1200 et 1400 Le 1.2 16V est davantage adapté à la circulation urbaine, même s’il n’est pas ridicule sur autoroute. Le « petit » moteur de la Modus atteint quand même 163 km/h en pointe et passe de 0 à 100 km/h en 13,5 secondes. Sa cylindrée de 1149 cm³ développe une puissance de 75 ch à 5500 tr/min et le couple affiche 105 Nm à 4250 tr/min. Ce bloc est déjà ancien mais a subi quelques évolutions sur toute la partie haute du moteur pour favoriser le remplissage à bas régime. Le but de ces modifications : diminuer la consommation et respecter la norme Euro4. En cycle mixte moyen, cette Modus consomme 6 litres et diffuse 145 g de CO2 au km. Vivace et pas pataude, elle remplit bien sa mission en ville et hors agglomération. Même si le moteur ne cache pas ses efforts. Plus vif Le 1390 cm³ est beaucoup plus efficace. Ici, ce qui étonne, c’est à la fois la disponibilité et l’insonorisation de l’ensemble. Ainsi équipée, notre Modus développe 98 chevaux et un couple de 127 Nm à 4250 tr/min. La minispace réalise un Tempo 100 honorable en 11,4 secondes. Le compteur peut monter jusqu’à 177 km/h. Ce qui n’est déjà pas mal. Et dire qu’il y a encore un 1598 cm³ au catalogue ! Retour au 1.4 pour noter que la consommation reste aussi raisonnable avec un cycle mixte moyen de 6,7 litres et une diffusion de CO2 de 161 g/km. Avec ce bloc, nous n’avons éprouvé aucune peine sur autoroute. Il y a juste dans les montées et dans les épreuves de dépassement sur nationales que l’on doit un peu plus pousser la voiture dans ses réserves. Mais elle n’a pas à avoir honte de ses performances. Si le bloc date de 1999, sur la Modus il est équipé d’une liaison moteur/boîte favorisant l’acoustique à haut régime en réduisant le bourdonnement. Entre Clio et Mégane La Modus est montée sur la plate-forme de la future Clio. Mais son architecture s’est aussi inspirée de celle de la Mégane II et de la Nissan Micra. En effet, le train avant McPherson est fixé sur un berceau filtré. Le train arrière de type Mégane II est constitué d’un essieu souple à épure programmée associé à des ressorts hélicoïdaux. L’ensemble est clairement convaincant et apporte pas mal de confort à bord. Vraiment bien conçue, ce petit monovolume est un produit efficace qui n’a pas lésiné sur les moyens… de séduction. Notons que les amateurs de la petite reine peuvent choisir dans les options un porte-vélos spécifique se plaçant à l’arrière de la petite Française. © Olivier Duquesne

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Renault.

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