vingt grammes de moins

Après le lifting des versions « standard » et l’avènement de la « nouvelle » Cupra R, Seat commercialise la nouvelle version de la Leon Ecomotive. Présente au salon, elle ne sera livrable qu’au printemps. C’est donc en Espagne, dans les environs de l’usine de Martorell (Barcelone) où elle est construite, que nous l’avons essayée pour vous.
Extérieurement, et si on met de côté le signe présent sur le hayon, il est difficile de distinguer l’Ecomotive d’une Leon « normale ». Mais à bien y regarder, quelques détails destinés à améliorer l’aérodynamisme (le Cx passe à 0,30) ne trompent pas. C’est le cas de la calandre obturée (les lamelles ne sont pas articulées), mais aussi des déflecteurs au niveau des roues qui permettent de mieux canaliser le flux d’air. La hauteur de caisse n’a pas été descendue, mais les pneus à faible résistance au frottement sont légèrement surgonflés (de 0,3 bars). Enfin, vous ne verrez jamais une Leon Ecomotive avec des jantes de 17 pouces : cela fait partie des options indisponibles car elles augmentent le poids de la voiture.

4,5 l/100 km « réels »

Voilà pour le look, mais vous imaginez bien que ce n’est pas simplement en diminuant la résistance à l’air que Seat est parvenu à faire passer sa Leon sous la barre hautement symbolique des 100 g de CO2/km. Par rapport à celle qu’elle remplace, la nouvelle venue a troqué son antique moteur 1.9 TDI 105 chevaux à injecteurs-pompe contre le nouveau 1.6 TDI common rail de même puissance. Si les accélérations sont en retrait (0 à 100 km/h en 11,7 secondes contre 10,9), les reprises sont meilleures grâce à la plus grande disponibilité du moteur (250 Nm disponibles dès 1.500 tr/min). La consommation moyenne, elle, chute de 4,5 l/100 km à 3,8 l/100 km. Du moins si l’on se réfère aux chiffres officiels normalisés, car notre galop d’essai s’est soldé par un 4,5 l/100 km, ce qui n’est pas mal du tout vu le parcours tourmenté qui était le nôtre.

5, mais pas 6

Couplé à ce moteur qui brille par un étonnant silence de fonctionnement et des vibrations bien mieux contrôlées que par le passé, on trouve une boîte manuelle à 5 rapports. Les second, troisième et quatrième rapports ont été allongés, mais on se demande tout de même pourquoi cette championne de la sobriété doit se passer de « boîte 6 ». Question de coût, sans doute…

Energie récupérée

9 grammes de CO2 en moins grâce au moteur et à la boîte, 3 grammes en moins en raison de l’aérodynamique optimisée. Restent 8 grammes à trouver pour arriver aux 20 grammes de réduction annoncés par rapport à la précédente génération. Il faut aller les chercher du côté du système Auto Start/Stop qui équipe la voiture de série. Il s’active dès que le véhicule, après sa mise en marche, a roulé durant 4 secondes à une vitesse minimale de 3 km/h. Pour éviter les désagréments (présents dans les premières générations de Stop/Start) du type radio ou GPS qui se coupe durant la phase de redémarrage du moteur, un stabilisateur de tension stabilise l’alimentation des systèmes à 12 volts. Mais un tel dispositif, qui coupe et relance automatiquement le moteur des dizaines, voire des centaines de fois par jour, nécessite une batterie parfaitement chargée. Alors, pour ne pas que ce soit le moteur qui assume ce rôle (en consommant du carburant), la Leon Ecomotive est équipée d’un système de récupération de l’énergie qui fonctionne comme une dynamo durant les phases de freinage et de décélération. Mais de tout cela, vous ne vous rendez absolument pas compte au volant. Sauf au moment de faire le plein, après 1.400 kilomètres !

Primes déduites, cette Leon Ecomotive ne coûte qu’environ 17.000 euros, et même 16.000 euros en Région wallonne. Sans rien sacrifier au plaisir de conduite. Et si vous roulez en moyenne 15.000 km/an, vous devrez faire le plein moins d’une fois par mois.