Un grand crû dans un joli petit cul!

Basée sur la nouvelle plateforme modulaire MQB, La Leon est le troisième modèle du groupe Volkswagen à en profiter, après l'Audi A3 et la Golf. Plus latine, la Leon affiche des traits plus chaleureux et délurés que ses cousines germaniques. Nettement plus moderne que le modèle qu'elle remplace, la nouvelle Leon, plus courte, ménage plus d'espace pour ses occupants grâce à un empattement plus long.

Pour la SC, Seat a voulu peaufiner la ligne de sa dernière-née, et n'a pas hésiter à raccourcir l'empattement de 35 mm, de retracer la courbe du toit qui perd 13 mm en son point le plus haut, et 18,5 en son point le plus bas. La vitre arrière en profite pour augmenter son inclinaison de 19°, tandis que la découpe des vitres arrières dans le flanc abandonne le dessin de la Leon cinq portes pour un profil beaucoup plus fluide.

Olé!

On retrouve les plis tendus caractéristiques des ailes, le regard full LED (en option), les feux étirés, les rétroviseurs très travaillés, des montants A sérieusement affinés, mais aussi l'intérieur, avec un tableau de bord discrètement orienté vers le conducteur. Pour le reste, la SC reprend bien entendu le nouveau logo (si, si, regardez bien, ce n'est plus le même!) apparu sur son aînée à cinq portes.

Définition "coupé" oblige, les sièges avant de type sport sont redessinés et abaissés. En fonction des définitions et des options choisies, ils pourront se garnir de tissu, de cuir ou d'alcantara. L'ablation de 35 mm d'empattement ne se paie pas trop cher à l'arrière, où les passagers disposeront d'assez de place pour leurs gambettes, tant que les occupants des sièges avant ne font pas partie d'une équipe de basket. La ligne de toit plus fuyante, en particulier à l'arrière du pavillon, ne se sent pas non plus et c'est tant mieux pour garder une fonctionnalité revendiquée par le constructeur. La capacité du coffre, identique à celle de la Leon (380 l) en est un autre exemple.

Holà!

Restons à l'intérieur pour mesurer les progrès accomplis en finition par le constructeur hispano-germanique, avec des matériaux de qualité, bien ajustés qui plus est, et enfonçons des portes ouvertes pour confirmer ce que vous avez déjà lu ou entendu partout: nous ne sommes pas encore au niveau de la Golf qui a fait en ce domaine un bond en avant, ou d'Audi, depuis un moment la référence en ce domaine, mais nous n'en sommes pas loin!

Attardons nous par contre sur le style de la planche de bord et du volant, vieillot et sans imagination, alors que rien ne manque, pas même la fonctionnalité. C'est juste insipide, et sans rapport avec le style réussi de la carrosserie, qui se donne des petits airs de "regardez comme on pourrait dessiner une A3 plus audacieuse"…

Cette carrosserie bénéficie de toutes les attentions du groupe et fait appels à des aciers à haute et ultra-haute résistance avec pour intérêt principal un substantiel gain de poids (de 1168 à 1322 kg, en moyenne une vingtaine de kilos gagnés sur la cinq portes).

Au menu

Pas de surprise pour les motorisations, reprises sans autre forme de procès de la Leon cinq portes. Ce qui nous donne en essence le choix entre le 1.2 TSI (86 ou 105 ch), le 1.4 TSI (122 ou 140 ch) et le 1.8 TFSI de 180 ch, d'office accolé à la boîte DSG six vitesses. Les 105 et 122 ch peuvent recevoir la DSG en option.

Pour les diesels, nous avons le 1.6 TDI (90 et 105 ch) et le 2.0 TDI (150 ou 184 ch), seuls les 105 et 150 ch pouvant recevoir une DSG. Les amateurs de sensations fortes devront sans doute attendre encore un peu pour se démarquer de la berline… La bonne nouvelle se situe au niveau des rejets de CO2, dans une fourchette de 99 à 132 g/km.

A l'essai

Pas de surprise non plus pour les trains roulants, reconduits, avec deux trains arrières différents en fonction de la puissance: essieu de torsion jusqu'à 150 ch, essieu multibras au dessus. Ce que ça change? Honnêtement, pas grand chose: l'essieu "basique" fait du très bon boulot et il faudra s'agiter sérieusement pour goûter à l'apport du multibras. Rare dans la vie de tous les jours… Dans les deux cas, le compromis confort/comportement ravira les plus exigeants.

Offertes à l'essai de cette présentation ibérique, une TDI 2.0 L de 150 ch à boîte mécanique et une 1.8 TSFI de 180 ch avec sa boîte DSG. Indépendamment de toute considération pécuniaire, notre préférence va sans hésiter à la version essence, à l'agrément bien réel et à la sonorité plus flatteuse. Un moteur qui colle mieux à l'esprit "coupé" de la SC. Mais faites l'impasse sur les jantes de 18", inutilement inconfortables.

Politique de groupe oblige, tous les équipements sophistiqués et autres aides à la conduite sont disponibles, à vous de décider de leur utilité, pas toujours avérée, hormis celle d'enrichir les constructeurs à vos dépens! En restant sage dans ce domaine et en sacrifiant le prestige surfait de VW ou Audi, vous posséderez avec la Leon SC une aussi bonne voiture, avec en prime un style plus attachant et réussi, pour un prix plus attractif. Vous signez?