Essais

Skoda Octavia Scout: approuvée par Baden Powell!

Suite logique du développement de la gamme Octavia, la version baroudeuse du combi débarque. Présentée au salon de Genève dernier, cette "all road" baptisée Scout, comme son aînée apparue en 2007 et basée sur la seconde génération d'Octavia, en reprend les principales recettes.

  • Wouters Bruno
  • 14 juillet 2014
  • Skoda
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Confort
  • Réelle polyvalence
  • Style plus affirmé
  • Choix de motorisations figé
  • Habitacle et ligne manquant de fantaisie

L'Octavia Combi, vous connaissez. Depuis un an sur nos routes, ce break offre un espace intérieur remarquable pour la catégorie, et une finition qui, si elle n'atteint pas encore les standards Golf ou Audi, s'en approche de plus en plus. Le Scout reprend aussi la transmission Haldex déjà disponible sur le Combi, mais marque sa différence par son habit de baroudeur, sa finition spécifique plus flatteuse, mais aussi son offre exclusive de moteurs et transmissions.

Deux blocs diesel et un bloc essence sont ainsi proposés, tous plus sobres et plus puissants qu'auparavant. Plus légers, ils s'équipent du système Stop&Start et de la récupération d'énergie au freinage, répondant déjà à la norme Euro6. Pour rappel, cette norme sera d'application dès septembre 2015 pour toutes les voitures neuves.

Commençons par le mazout, sans doute encore plébiscité cette fois-ci. Le 2.0 TDI est proposé en deux variantes. L'une développe 150 ch, et est d'office combinée avec une conventionnelle boîte mécanique à six rapports. Les chiffres? 5,1 l/100 km et 129 g de CO2 par km. Nouveau chez Skoda, le bloc 2.0 TDI de 184 ch, couplé à la boîte double embrayage à six rapports, combiné à la transmission intégrale. La consommation en cycle mixte se maintient à 5,1 l/100 km, mais les rejets augmentent un peu, à 134 g/km.

Trois motorisations

Lassés du gras mazout? Il faudra alors vous rabattre sur le seul bloc essence repris au tarif. Il s'agit du 1.8 TSI de 180 ch, lui aussi combiné à une boîte robotisée à six rapports. La consommation (cycle mixte) se cale à 6,9 l/100 km, les rejets à 158 g/km.

La première Octavia Scout s'est vendue à plus de 53.000 exemplaires, soit 8% des ventes d'Octavia Combi, normal que Skoda remette le couvert avec la dernière génération qui hérite, après l'Audi A3, la Golf et la Seat Leon, de la nouvelle plateforme MQB. Il s'agit donc d'une voiture de dernière génération, n'ayant rien à envier aux produits des autres marques du groupe. Et la configuration "Scout" de l'Octavia, avec ses petits airs de baroudeur, sa transmission Haldex 5 et sa suspension rehaussée de plus de trois centimètres n'a pas d'équivalent chez Audi, VW ou Seat.

Polyvalence

La Scout propose une garde au sol de 171 mm, de quoi élargir son champ d'action, d'autant que le soubassement s'octroie en série le pack "mauvaises routes", soit des protections en plastique pour le châssis, les conduites de freins et de carburant. Elle reçoit en monte d'origine des jantes de 17" avec des pneus 225/50.

La transmission Haldex transmet le couple en fonction des conditions, avec une distribution de la puissance aux roues arrières ajustée en continu. Quelques petites incursions hors macadam nous ont permis d'apprécier les réelles capacités de la Scout. Chemins défoncés, dévers, grimpettes et descentes vertigineuses ne lui font pas peur, d'autant que le système Haldex est secondé par un différentiel électronique qui agit sur les deux essieux, renvoyant la force motrice à la roue qui ne patine pas. De quoi se sortir de pas mal de situations difficiles, de quoi aussi offrir une capacité de traction allant jusqu'à deux tonnes (mille huit cents kg pour la version essence).

Cette transmission donne le beurre et l'argent du beurre. La voiture se comporte normalement comme une traction avant, avec donc un minimum de pertes, et ne balance le couple aux roues arrières qu'en fonction des besoins en réagissant quasi instantanément en fonction des circonstances. Résultat, une conduite beaucoup plus sûre sur la route, et dans le cas de la Scout, de réelles aptitudes au "tous chemins", bien aidée par ses suspensions surélevées et des angles d'attaque et de sortie optimisés.

L'Octavia, en mieux

Nous avons pris successivement le volant de la diesel 184 ch et de l'essence 180 ch, toutes deux équipées d'office de la boîte double embrayage. La région d'Hambourg, aussi vallonnée que la Hollande, n'offrait sans doute pas l'itinéraire le plus exigeant, mais il a révélé l'excellent confort des nouvelles suspensions au débattement augmenté. Cette plus grande magnitude ne se paie pas par plus de roulis, les ingénieurs ont réalisé un excellent boulot.

La Scout se conduit comme une Octavia normale, mais plus confortable. Ce confort ce confirme lorsque nous quittons la route pour les chemins. Vous pourrez emmener vos minots au camp scout sans arrière pensées, barda compris, au vu des capacités de chargement. Et si la gadoue s'invite, vous ne devriez pas rencontrer trop de difficultés à vous jouer de la glaise collante. Le beurre et l'argent du beurre on vous dit!

Et ce n'est pas l'habillage de la carrosserie qui va ternir le tableau. Les passages de roues en plastique noir sont insensibles aux petits chocs de la vie courante, le bas des pare-chocs aussi, seul le seuil de coffre peint dénote: on lui aurait bien vu une tôle de protection qui n'aurait pas dénaturé le style aventurier de l'Octavia Scout.

Tchèque… ou allemande?

Bon point aussi pour la finition intérieure, un peu plus exclusive ici, et de très bon niveau, à défaut de briller par son originalité. Les Skoda sont autant allemandes que tchèques, et les Tchèques semblent aussi sérieux que les Allemands…

Nous ne nous étendrons guère sur les nombreux équipements de sécurité et de confort disponibles, sachez que vous pourrez compter sur le régulateur de vitesse adaptatif, l'assistant feux de route, l'assistant de parking, la caméra de recul, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le détecteur de fatigue, le freinage à déclenchement automatique lors d'un accident, l'assistant de voies, l'accès mains libres ou encore l'inévitable infodivertissement.

Plus important à nos yeux, un bon feeling de freinage, avec ce qu'il faut de puissance et de mordant, ou des motorisations parfaitement adaptées à l'usage que nous attendons, avec une petite préférence pour l'essence, plus raffinée, et des boîtes DSG dont on ne se lasse pas.

Si l'Octavia pêche par un style peu enthousiasmant, la Scout tempère cette sagesse par un habit baroudeur plus gratifiant. Sa garde au sol surélevée procure un meilleur confort, sa transmission Haldex un comportement rassurant en toutes circonstances et la possibilité de s'échapper de la routine. Sans doute la meilleure Octavia. Le beurre et l'argent du beurre? 

Lire plus:

À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Skoda.

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