Essais

Essai : Skoda Superb, regard perçant et nouvelle génération diesel!

Hé oui, le diesel n’est pas mort, il représente même 73% des ventes de Superb dans notre pays, et près de 70% des plus de 500.000 voitures produites depuis le lancement de cette troisième génération en 2015 !

  • Wouters Bruno
  • 03 juillet 2019
  • Skoda
3,8
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Agrément du moteur EVO
  • Espace à bord
  • Rapport prix-équipements-finition
  • Poids et encombrement
  • Style intérieur sévère

Le vaisseau amiral du constructeur tchèque, bien né, se taille un beau succès dans le segment Fleet. Les chiffres sont révélateurs : 90% des Superb vendues dans notre pays sont destinées au marché fleet et à peine moins sur le marché européen, avec 82% ! Pas question dès lors de faire l’impasse sur les motorisations diesel, avec trois moteurs proposés, du modeste 1.6 TDI de 120ch au vigoureux 2.0 TDI de 190ch, en passant par le bloc 2.0 de nouvelle génération EVO, donné pour 150ch. Profondément revu pour l’occasion, tant au niveau de l’équipage mobile que de l’admission et de l’échappement, il se veut plus léger et moins gourmand, donc moins polluant. 

Tous ces moteurs sont accolés à l’excellente boîte robotisée DSG à sept rapports, seul le bloc EVO peut aussi bénéficier de la boîte manuelle à six rapports. Les amateurs d’essence se rabattront sur le volontaire 1.5 TSI de 150ch, ou le 2.0 TSI de 190ch. Boîte DSG pour tous, seul le 1.5 pouvant opter pour la boîte manuelle. Au sommet de la gamme, un 2.0 TSI de 272ch équipe exclusivement les modèles à transmission 4X4, dont la nouvelle variante « Scout », une première pour la Superb.

Scout

La Scout reprend la formule déjà déclinée sur la gamme Octavia et se distingue principalement par ses suspensions rehaussées de 15mm, ses protections de soubassement et son style « aventurier »,@ avec pare-chocs spécifiques, passages de roues et bas de caisse cerclés de noir, complétés de quelques autres détails esthétiques spécifiques. Un mode Off-Road s’ajoute aux modes de conduite existants. Rappelons que la variante Scout n’est traditionnellement disponible qu’en carrosserie break.

Une variante plug-in hybride (PHEV) est aussi annoncée pour l’an prochain, qui reprendra une motorisation 1.4 TSI couplée à un moteur électrique inséré entre le moteur thermique et la transmission, pour une puissance totale combinée de 218ch. L’autonomie en mode électrique est donnée pour 55 km suivant le cycle d’homologation WLTP. Cette variante « verte » sera livrée début 2020 mais les commandes seront ouvertes à la fin de cet été, en septembre, moment où débuteront les livraisons des Superb relookées.

Matrix

Joliment dessinée, la Superb ne réclamait pas de grands chambardements stylistiques pour ce repoudrage de mi-vie, et les designers l’ont joué finement pour accentuer encore la qualité perçue et le style haut-de-gamme. La poupe s’enrichit d’un jonc chromé reliant les feux et abandonne le logo rond pour de plus statutaires lettres majuscules chromées. La proue s’affine, avec de nouveaux blocs optiques fortement affinés et un bouclier plus expressif. La Superb voit aussi sa dotation, de série ou en option, enrichie de nouvelles technologies, comme les phares matriciels à LEDs, une première pour la marque, mais aussi de nouvelles aides à la conduite pour la plupart issues des segments supérieurs. Parmi celles-ci, citons le régulateur de vitesse prédictif qui utilise les caméras et la navigation pour s’adapter aux limitations de vitesse, ou encore la reconnaissance des piétons.

Connectivité

L’habitacle évolue en douceur, vers plus de raffinement (accents chromés, éclairage d’ambiance, surpiqûres contrastantes, espace téléphone agrandi avec recharge par induction). Trois systèmes d’infodivertissement différents figurent au catalogue, dont deux avec la navigation, tous avec SmartLink pour Android, Apple CarPlay et MirrorLink. Le Virtual Cockpit (en option) permet de varier l’affichage du tableau de bord.

Les finitions Ambiance, Style et Laurin & Klement sont reconduites, tant pour la berline que le break, baptisé Combi. L’offre se complète des variantes plus sportives Sportline, richement dotées elles aussi.

190 ?

Notre prise en mains débute par la conduite d’une version diesel de 190ch et immédiatement nous nous retrouvons nos marques dans ce cockpit, certes sévère, mais plutôt bien fini. Nous ne sommes pas au niveau d’Audi ou de VW, politique de groupe oblige, mais nous n’en sommes pas loin, malgré quelques plastiques rigides de-ci de-là. La notion d’espace reste une des grandes qualités de l’habitacle la Superb, tout comme ces nombreuses attentions « Simply Clever » qui facilitent la vie de tous les jours (parapluies dans les portes, stores rétractables aux vitres latérales, sécurité enfants électrique, space-organiser sous le plancher de coffre, prises 230V et USB…). 

Ce sentiment de bien-être à bord est amplifié par le filtrage des suspensions qui effectuent un excellent travail, malgré notre exigeante monte de pneus en profil 35. Le confort constitue en effet une des qualités maîtresses de la Superb, en ce compris l’insonorisation qui filtre avec un égal bonheur roulement, mécanique et vent. Le moteur s’acquitte aisément de sa tâche, mais sans le panache qu’une fiche technique annonçant 190ch pourrait le laisser supposer. La boîte DSG se laisse oublier. Les plus sportifs y trouveront peut-être à redire, mais sortent alors du registre de la Superb qui n’affectionne rien tant qu’une conduite active mais coulée dans laquelle elle excelle, avec un comportement efficace et précis, tant qu’on garde en mémoire son poids et son encombrement. 

Ou 150 ?

Vient ensuite le moment de découvrir ce nouveau moteur EVO, dont à ce jour les chiffres de consommation et de rejet n’ont pas encore été communiqués. L’occasion aussi de goûter à un habitacle plus clair, plus lumineux et donc encore plus accueillant. Le bloc EVO est, ici encore, accolé à la boîte DSG. Nous jouons un peu des modes de conduite qui interviennent principalement sur la réactivité de la boîte robotisée et de la pédale de gaz, ainsi que sur l’assistance de la direction. Le mode « Normal » sera implémenté par défaut au redémarrage. La quinzaine de kilos gagnés sur le train avant ne se remarque pas vraiment, mais le nouveau bloc apparaît directement plus onctueux, plus policé et exempt de vibrations désagréables, mais guère moins vigoureux que le précédent et ses 40ch de plus. Aucune raison donc de ne pas se laisser séduire, d’autant que l’ordinateur de bord affichait un encourageant 5,2L/100km sur les 400 kilomètres parcourus !

Conclusion

Les derniers chiffres annoncés ci-dessus prouvent, à défaut de connaître les chiffres de rejet de CO2, qu’il est prématuré sur ces limousines appelées à parcourir de grandes distances d’escamoter l’option diesel ! Ce nouveau 2.0 TDI EVO se révèle bien agréable à l’usage, complétant à merveille les qualités routières et le confort de cette voiture au demeurant bien finie, généreusement équipée et d’une élégance sans fausse note. Un package d’autant plus séduisant que proposé à un tarif attractif : dès 32.195 € pour la berline, 33.360 € pour le combi, en définition 1.5 TSI 150ch 6 vitesses, finition Ambition.

 

Lire plus:

À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Skoda.

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