Essais

Ssangyong Actyon Sports : Anticonformiste

En règle générale, les pick-up sont des engins à part entière dont on recouvre le plateau pour les transformer en « voiture ». Pas l’Actyon Sports…
  • Piette François
  • 05 avril 2007
  • Ssangyong
0,5
score VROOM
  • 0,5
    Performance
  • 0,5
    Tenue de route
  • 0,5
    Confort
  • 0,5
    Équipement
  • 0,5
    Sécurité
  • 0,5
    Prix/Qualité
  • 0,5
    Consommation
  • 0,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Finition à la hauteur
  • Look original
  • Silence de fonctionnement
  • Équipement
  • Boîte auto
  • Charge utile
  • Retour sur mauvais revêtement
  • Surface du plateau
Car les coréens ont suivi le processus inverse de ce qui est habituellement pratiqué dans le petit monde de l’automobile : ils sont partis d’un SUV (l’Actyon, en l’occurrence) et ont modifié sa poupe pour le transformer en pick-up. Original comme démarche, vous ne trouvez pas ? C’est un peu comme si la Mitsubishi L200 était un Pajero transformé, le Toyota Hilux un Land Cruiser de chantier et le Nissan Navara un Pathfinder relooké. Bon, d’accord, il y a bien des traits communs entre les 4x4 et les pick-up précités, mais pas dans les mêmes proportions que le pick-up coréen sur lequel nous nous sommes penché. Court, mais large Présenté au public belge pour la première fois au salon de Bruxelles de janvier dernier, l’Actyon Sports est un drôle d’engin. Par son nom tout d’abord. Passons encore la difficulté pour le grand public de retenir le nom de la marque, mais pourquoi avoir mis un « s » à « Sport » ? Peut-être parce qu’il est capable de multiples activités… sportives. En tous cas, ce qui est certain, c’est que l’Actyon Sports affiche un look à nul autre pareil. Première constatation, il est bien plus court que ses concurrents qui, contrairement à lui, mesurent tous plus de 5 mètres de long. Par contre, il est plus large et son empattement est comparable. Du coup, les dimensions de son plateau de chargement suivent la même tendance. 1,60 mètre de large, c’est mieux que tout le monde. Par contre, 1,27 mètre de profondeur, c’est (nettement) moins bien que les autres. Heureusement, la ridelle peut se déployer et supporter de lourdes charges, mais cette configuration limite les déplacements jusqu’au parc à conteneurs de votre commune, tout au plus. Et encore, vous risquez de perdre votre chargement en cours de route… Mauvais point aussi en matière de charge utile : de 431 à 462 kilos selon les modèles, c’est indiqué sur le plateau de chargement. Et c’est vrai qu’il vaut mieux être prévenu car c’est environ la moitié de ce que permettent les modèles concurrents ! Bref, vous l’aurez compris, l’Actyon Sports n’est pas un déménageur. Coupé à la serpe Son truc à lui, c’est plutôt le look. Un brin décalé, un tantinet exotique et toujours sportif. A l’avant, on retrouve le visage très expressif de l’Actyon avec une calandre compliquée, voire torturée, et des blocs optiques taillés au sabre. Le profil est tout aussi étrange puisqu’on a l’impression que la partie arrière supérieure a été amputée à grands coups de disqueuse. Notre exemplaire d’essai était équipé de jantes de 18 pouces optionnelles et d’un carénage de plateau (style béquet aérodynamique) qui, tout en conférant plus de dynamisme à l’ensemble, rendait les opérations de chargement encore plus malaisées. Equipement pléthorique Une fois installé à bord de l’Actyon Sports, on est agréablement surpris par la qualité de finition, tout à fait à la hauteur de ce que l’on retrouve dans les autres productions du marché. Par contre, pourquoi ne pas avoir installé de colonne de direction réglable en profondeur. C’eut été plus utile que le réglage lombaire su siège conducteur… Mais ne boudons pas notre plaisir : l’ambiance est agréable et l’équipement pléthorique. Dès la version de base, SsangYong offre à son pick-up la climatisation (manuelle), les rétroviseurs électriques et chauffants, les vitres électriques, la condamnation centralisée à télécommande ainsi que quelques commodités comme l’étui à lunettes intégré au ciel de toit. Pas de radio-CD, mais le pré-équipement audio est là avec 6 haut-parleurs. Et si vous optez pour une version haut de gamme, vous aurez en plus le volant et levier de vitesse en cuir, les sièges avant chauffants et les jantes alu. A l’arrière, et compte tenu de la faible profondeur du plateau de chargement, je m’attendais à davantage d’espace pour les jambes. C’est correct, sans plus. Silencieux Alors que tous les concurrents de l’Actyon Sports ont opté pour des mécaniques diesel cubant au moins 2,5 litres, le pick-up coréen doit se contenter d’un bloc 2 litres. Pour autant, il n’est pas en reste en matière de puissance puisque ses 141 chevaux suffisent à le positionner à égalité avec un Mitsubishi L200 (136 ch) et au-dessus d’un Toyota Hilux 2.5 D-4D (désormais 120 ch). Le couple de 310 Nm est présent dès 1.800 tr/min, et le 0 à 100 km/h est effectué en à peine plus de 14 secondes. En poussant un peu, il est même possible d’atteindre 170 km/h (compteur) sur autoroute (allemande, cela va de soi, vous nous connaissez…). Mais le plus étonnant dans ces conditions se situe au niveau du silence de fonctionnement, digne de celui d’une voiture de tourisme. Cette mécanique parfaitement convaincante peut être couplée au choix avec une boîte manuelle à 5 rapports ou une transmission automatique à 4 vitesses. Je ne saurais trop vous conseiller la première tant la seconde, qui équipait ma voiture d’essai, s’est montrée lente et paresseuse. Une véritable punition Suspensions originales L’une des particularités de l’Actyon Sports, qui provient de sa filiation étroite avec l’Actyon, se situe au niveau de sa suspension arrière. Car ici, contrairement à ses concurrents, on n’a pas droit aux antiques ressorts à lames mais bien à des ressorts en spirale montés sur un essieu arrière à 5 bras. S’il limite la charge utile, ce principe devrait permettre un comportement plus précis et moins sautillant du train arrière. Dans la pratique, c’est à la fois vrai et faux. Je m’explique. Grâce à cette architecture particulière, le guidage dynamique du « popotin » de l’Actyon Sport est supérieur à ce que l’on a l’habitude de rencontrer avec ce genre de véhicule. Par contre, la piètre qualité de l’amortissement proprement dit associée à la rigidité très moyenne de la caisse engendre des réactions parasites à la moindre irrégularité. Dommage. Dommage aussi que le constructeur ait voulu aller trop loin dans l’aspect dynamique en réglant la direction de manière beaucoup trop directe. C’est fatiguant pour maintenir le cap sur autoroute. Disponible en deux ou quatre roues motrices, le pick-up SsangYong dispose d’un différentiel à glissement limité offrant une motricité optimale lorsque la chaussée devient glissante. Pour les versions 4x4, une simple petite molette située au tableau de bord permet de passer du mode 4x2 aux modes 4x4 long et court.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: SsangYong.

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