Essais

pourquoi l’avoir dessinée ainsi ?

Drôle de canard, ce Rodius. À le voir de l’extérieur, on n’est guère excité par sa ligne. Surtout de profil et par l’arrière. L’avant étant un peu plus engageant. Par contre, en ouvrant les portes, on découvre un autre univers. Cette Coréenne finira par nous surprendre par sa beauté intérieure.
  • Piette François
  • 19 juin 2006
  • Ssangyong
Avantages et inconvénients
  • Espace à bord
  • Prix
  • Souplesse moteur
  • Absence de cache-bagages
  • Look
  • Modularité quelconque
  • Position des compteurs
N’y allons par quatre chemins, la SsangYong Rodius est, sous certains angles, particulièrement moche. On pense notamment à la lucarne entre le hayon et la portière arrière. Une sorte d’appendice greffé là par on ne sait quel extraterrestre. Et puis l’équilibre général du design est surprenant. Pour ne pas dire déroutant. Le Rodius est immense aussi. On pourrait presque le qualifier de minibus. Justement, c’est bien là son point fort : cette SsangYong est faite pour les familles nombreuses. À sept Ici, on ne fait pas les choses à moitié. Quand on agence l’intérieur pour sept places, on a vraiment sept places. Et la possibilité de transporter des bagages, quitte à les déposer entre les sièges de la deuxième rangée. Ici, SsangYong a préféré une configuration 2-2-3 plutôt que 2-3-2. Le confort des passagers se révèle optimal et personne n’est vraiment grugé par la marchandise. Toutefois, il y a un hiatus malheureux : cette voiture n’a pas de cache-bagages. Difficile dès lors de la pauser sur un parking en laissant un quelconque sac à l’intérieur. Un oubli incompréhensible et inexcusable. Pratique Si on a autant de place dans le Rodius, c’est parce qu’en Corée, il est prévu pour transporter 11 personnes. Autant dire que tout cet espace libéré profite aux bagages tout autant qu’aux passagers. Pour avoir une idée, ce monospace géant mesure 5125 mm avec un empattement de 3000 mm. En volume de coffre, cela nous donne un titanesque 2525 litres en configuration chargement – 577 litres avec 7 passagers. Avec en réserve de vrais espaces de rangement. Par contre, la modularité manque de simplicité. Pour profiter du volume maximal, soit on rabat le dossier de la troisième banquette… Soit en l’enlève en le faisant glisser par les rails, après avoir pris une bonne dose de potion magique pour le retirer par le coffre et soulever sa quarantaine de kilos. Pour leur part, les deux sièges en deuxième rangée sont impossibles à retirer. On peut toutefois les pivoter. Bon moteur Au volant, le Rodius étonne. Les ingénieurs coréens ont implanté un turbodiesel à rampe commune 5 cylindres, 2.7 litres de 163 chevaux (120 kW) développant 345 Nm à 3000 tr/min. Un bloc Mercedes retravaillé par la maison. Pour cet essai, nous avions reçu la version automatique. Une boîte Mercedes (partenaire privilégié), à savoir une tip-tronic à cinq rapports, qui donne d’ailleurs, selon les tableaux de spécifications, de meilleurs résultats en vitesse de pointe que la boîte manuelle : 174 km/h contre 169 km/h. Par contre, l’accélération est la même : 13,5 s pour réussir le 0 à 100 km/h. Cette BVA se montre efficace, tout en jouant la discrétion. Un vrai plaisir. Sur le trajet Les qualités intrinsèques de la Rodius se mesurent peu à l’accélération, mais plutôt à sa souplesse. La Coréenne ne rechigne nullement à l’exercice autoroutier. Le couple du moteur autorise une conduite posée et des relances efficaces. Mais difficile de se laisser surprendre à aller trop vite à cause des vibrations qui se font ressentir aux pédales et au volant au-delà de 140 km/h. Enfin, c’est le seul moyen de vérifier car le tachymètre est très mal placé, au centre de la planche de bord. C’est simple, ou l’on regarde la route, ou l’on regarde le compteur. Impossible de faire autrement. Les choses se compliquent aussi un peu sur petites routes à cause d’une suspension sautillante et du gabarit. Toutefois, le Rodius sait se montrer agile avec sa direction à crémaillère. Ainsi, en ville, à condition d’avoir ses places de parking réservées, il arrive à sortir son épingle du jeu. Arrière En Belgique, le Rodius n’est pas un 4x4, mais une propulsion. Une notion à garder à l’esprit. En effet, sur route glissante, type pavé mouillé, l’arrière-train peut s’énerver. Toutefois, l’électronique veille au grain. De fait, cette SsangYong est équipée de nombreux dispositifs de sécurité active et passive. Citons des freins à disques ventilés aux quatre roues, un système d’antiblocage des freins (ABS), une double assistance de freinage et le système ABD (automatic braking differential) qui freine directement la roue qui patine pour appliquer le couple moteur à la roue offrant la meilleure adhérence. Ensemble Finalement, on en revient à son aspect pratique pour les grandes familles. Nous avons d’ailleurs testé la vie de famille sous tous ces aspects. Seul, à plusieurs, avec ou sans bagages et le transport d’objets encombrants. C’est très convivial de se retrouver ainsi à plus de 5 dans cette immense automobile. L’ambiance à bord ne manquait pas de vie. Surtout que les deux sièges pivotants peuvent se mettre dos à la route, créant un espace conférence pour ceux qui ne doivent pas conduire. Et cela peut durer longtemps car avec son réservoir de 80 litres et sa relative frugalité (9,9 litres en cycle mixte), le Rodius a une belle autonomie de 800 km face à lui. Enfin, ce qui ne gâche rien, SsangYong a encore des tarifs hallucinants : tout cela pour 25.000 euros environ ! Évidemment, il faut accepter une finition un peu chagrine, des assises molles et des plastiques durs mais à ce prix-là vous avez une voiture très bien équipée de série qui concurrence les monovolumes et… unique. Et en cadeau : un soliflore pour décorer l’habitacle d’une jolie fleur.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Olivier Duquesne, Manufacturer. Source ©: SsanYong.

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