Essais

Un jour j'irai à New York...

Spécialiste de la traction intégrale, Subaru ne pouvait rester plus longtemps absent du marché des SUV. Mais comment se faire une place dans un segment où les valeurs sont établies depuis longtemps, lorsqu’on s’appelle Subaru ?
  • Piette François
  • 09 octobre 2006
  • Subaru
Avantages et inconvénients
  • Confort/équipement
  • Ligne réussie
  • Silence de fonctionnement
  • Accès aux sièges du troisième rang
  • Pas de diesel/consommation
  • Position de conduite
Tribeca, vous connaissez ? C’est un quartier branché de New York, où le design règne en maître. Depuis peu, c’est aussi une voiture. Une Subaru plus exactement. Alors, évidemment, avec un nom pareil, le positionnement est tout trouvé. Le Tribeca sera élégant, luxueux, chic et confortable. Tel en ont décidé les responsables du constructeur japonais. Vous me direz : ce n’est pas très différent de ce que proposent les autres. Et vous avez raison. Mais le Tribeca présente une autre singularité : il ne propose pas de diesel. Ce n’est pas forcément un atout par les temps qui courent, mais Subaru ne peut pas faire autrement : il n’y en a pas dans la banque d’organes « maison ». Par contre, il y a des cylindres à plat, mais nous y reviendrons dans quelques lignes. Effilé En attendant, penchons nous un instant sur la présentation de ce gros SUV. Avec ses 4,85 mètres de long, il mesure 10 cm de plus qu’un Volkswagen Touareg, par exemple. Ce qui lui permet de proposer deux configurations différentes : 5 ou 7 places. Pourtant, vu de l’extérieur, le Tribeca est plutôt fin. Rien d’ostentatoire. On est bien loin de l’impression monumentale laissée par une Audi Q7. La hauteur aussi est limitée : 1,68 mètre, c’est 5 cm de moins qu’un Touareg, pour rester dans la même comparaison. Bref, ce nouveau modèle Subaru est plutôt « étiré », ce qui ne l’empêche pas d’avoir une certaine prestance, alimentée notamment par des passages de roues marqués et bien remplis par les imposantes jantes de 18 pouces. Au bout du museau, la calandre en forme d’ailes d’avion répond au nouveau design Subaru. Les entrées d’air sont généreuses, mais les optiques (avant et arrière) ne versent pas dans le côté « tuning » ou exagérément effilé parfois adopté par la concurrence. A l’arrière, la lunette de hayon en forme de V ajoute une touche de dynamisme, alors que les rétroviseurs latéraux surdimensionnés intègrent les rappels de clignotants. Mal assis La première chose qui frappe en s’installant à bord du Tribeca, c’est le design de la planche de bord. En forme de vague, elle ondule d’une portière à l’autre dans un mouvement fluide plutôt réussi. Au centre, on a droit à un grand écran LCD qui sert aussi bien à la navigation GPS qu’à la caméra de recul. Le système de lecteur DVD envoie également des images à l’arrière, où des écrans sont intégrés (sur la finition Executive) dans les appuie-tête. Bref, le tableau serait presque parfait s’il n’y avait cette satanée position de conduite. Tout d’abord, le siège (à réglages électriques) ne descend pas suffisamment bas. Mais en plus, la colonne de direction n’est pas télescopique. Inimaginable pour une voiture de ce standing. Du coup, on ne trouve jamais la position de conduite idéale. Fâcheux ! 5, mais pas 7 En matière de modularité, le Tribeca peut être commandé en version 5 ou 7 places. Nous n’avons pu essayer que cette deuxième configuration. Comme souvent, les places de troisième rang sont à usage limité : on peut y caser occasionnellement des enfants ou, pour un très court trajet, des adultes de petite taille. Mais plus encore que l’espace limité qu’offrent ces places, c’est leur accessibilité qui chiffonne. Certes, la banquette de deuxième rangée (60/40) coulisse sur 20 cm, mais cela ne suffit pas car seul le dossier se rabat pour ouvrir l’accès vers l’arrière. Par contre, les deux sièges de troisième rang s’escamotent parfaitement dans le coffre, libérant un espace de chargement plutôt généreux. Etagement revu En matière de transmission, le Tribeca fait appel exclusivement à une boîte automatique à 5 rapports. Elle est identique à celle montée sur les Legacy et Outback 3.0 R, mais l’étagement a été revu (dernier rapport raccourci) pour offrir davantage de dynamisme. Supposée intelligente (prise en compte de la déclivité de la route, de l’angle de braquage, etc.), cette boîte nous a tout de même laisse quelque peu sur notre faim, notamment en termes de rapidité et d’agrément. Sous le capot, on retrouve le moteur boxer (cylindres opposés à plat) six cylindres « maison ». On vous l’a dit, pas de diesel au programme, du moins pas dans l’immédiat (Subaru a annoncé qu’il allait s’y mettre, enfin). Le 3 litres essence délivre 245 chevaux et 297 Nm de couple, ce qui n’est pas trop pour déplacer les deux tonnes de l’engin. Deux tonnes, c’est aussi la capacité de traction du Tribeca. Les suspensions sont typées « confort », ce qui n’empêche pas ce SUV de se montrer précis dans ses trajectoires, notamment grâce à une suspension arrière multibras à double triangulation.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Subaru.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,5 /5 Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…

3,9 /5 Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Essence, Automatique

27 547 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km