La démonstration

Un boxer diesel

Unique moteur diesel à cylindres opposés au monde, cette mécanique affiche des valeurs spécifiques la situant dans la bonne moyenne. D’une cylindrée de 2 l, ce boxer délivre 150 chevaux à 3.600 tr/min et un couple intéressant de 350 Nm entre 1.800 et 2.400 tr/min. Cependant, pour le segment C, ces chiffres sont très élevés et situent tout simplement l’Impreza parmi les plus puissantes de sa classe ! Signes distinctifs pour la reconnaître au premier coup d’œil de la version essence atmosphérique : la prise d’air sur le capot (à la manière d’une WRX) et le sigle « boxer diesel » à l’arrière.

Une boîte 6 et 4 roues motrices

A l’instar de la Forester mais contrairement à la Legacy, l’Impreza fait appel à une boîte manuelle à 6 rapports. Tradition Subaru oblige, la transmission s’effectue aux quatre roues. Ne cherchez pas ailleurs, dans le segment dans lequel se situe cette Japonaise, c’est rigoureusement unique, ou presque, si l’on excepte l’onéreuse Audi A3 Quattro.

Un équipement pas exactement à la pointe... mais déjà bien fourni de série !

Remarquablement construite et finie, la Subaru pêche toutefois par la présence de trop nombreux plastiques durs et peu flatteurs. De même, si l’équipement de série est pléthorique, incluant la climatisation automatique, les sièges chauffants, les jantes alliage de 16 pouces, le cruise control et j’en passe..., quelques éléments manquent à l’appel, comme les capteurs de pluie ou de luminosité, la climatisation bi-zone, la condamnation centralisée en roulant,...

De base, l’Impreza 2.0D coûte 22.995 €. La version sport, qui s’en diffère par ses phares au xénon, ses boucliers plus sportifs, ses jupes latérales et ses sièges sport, est de 3.000 € plus onéreuse. Il reste difficile de la comparer à un autre modèle du segment, tant l’Impreza, avec ses 150 chevaux et sa transmission intégrale, semble unique sur la marché !

Un châssis d’enfer et un moteur superbe !

Animée par ce diesel, l’agrément de la Subaru est transfiguré face à celui de la version essence atmosphérique. Le moteur est incroyablement silencieux et, à chaud, il faut vraiment une fine ouïe pour deviner le type de carburant utilisé ! Et son agrément n’est pas en reste : éminemment souple, il pousse de manière linéaire sur toute sa plage de régime, et plutôt franchement ! La transmission intégrale et l’incroyable insonorisation gomme les sensations, il s’agit donc de regarder avec vigilance son compteur de vitesse ! La boîte manuelle 6 ne se montre cependant pas des plus agréables... Heureusement, la rondeur du moteur permet de ne pas y recourir trop souvent.

Et puis il y a cette partie châssis ! Testée sur les petites routes sinueuses de Majorque (à vrai dire, les mêmes que celles empruntées la semaine passée lors de l’essai de la Mazda 6), l’Impreza diesel est un véritable régal à emmener ! Son châssis est vif, précis et affiche une fabuleuse adhérence ! L’efficacité est bluffante, à tel point qu’il faut vraiment être un fin pilote ou complètement inconscient pour approcher les limites ! Avec son train avant tranchant et son train arrière volontiers joueur, une route sinueuse se profilant dans le pare-brise est abordée avec un sourire difficilement dissimulé... Une efficacité doublée de l’un des meilleurs compromis de suspension qui soit : souple et remarquablement filtrante, la suspension semble totalement hermétique à toute idée de pompage ! De quoi donner des leçons à certaines concurrentes... Toutefois, tout n’est évidemment pas rose et la direction aurait mérité un meilleur calibrage. Elle manque en effet de consistance et apparaît trop démultipliée... Mais là, je chipote ! Autre reproche, plus ennuyeux : la position de conduite. Les grands gabarits ne seront pas à l’aise à son volant, la faute à un manque d’amplitude dans le réglage en hauteur du volant.