Essais

Unique en son genre

Un cross-over japonais doté d’un moteur diesel et d’une boîte automatique, c’est devenu presque commun. Mais Subaru ne fait rien comme les autres et cette Outback 2.0D Lineartronic est en quelque sorte une première mondiale, puisqu’il s’agit du premier diesel Boxer couplé à une boîte automatique à variation continue.

  • Spitzer Eric
  • 23 avril 2013
  • Subaru
Avantages et inconvénients
  • Boîte lineartronic douce et progressive
  • Espace et confort
  • Moteur diesel onctueux
  • Qualité intérieure améliorée
  • Véhicule polyvalent
  • Crissement des pneus au moindre virage
  • Lacunes d'équipement
  • Pas donnée

Subaru est une marque méconnue, mais qui mène sa barque et dont les ventes se portent bien. En 2012, les ventes étaient en croissance pour tous les modèles de la gamme et le constructeur a même établi son nouveau record personnel, avec 707.000 unités écoulées à travers le monde. Il n’y a qu’en Chine que les ventes ont chuté, en raison du conflit politique sino-japonais. Les plus gros marchés de la marque sont les Etats-Unis (336.441 unités) et le Japon (177.722 unités). L’Europe reste par contre un marché assez petit pour la marque, avec 42.901 ventes en 2012, dont 5.700 modèles Outback.

Malgré les faibles volumes de ventes en Europe, le constructeur propose spécialement pour notre continent une variante Outback diesel dotée d’une boîte automatique à variation continue. Cette boîte Lineartronic était déjà disponible en association avec le moteur 2.5 à essence. On imagine que la combinaison diesel/Lineartronic se retrouvera aussi à terme dans le Forester, bien que Subaru n’ait encore officiellement rien décidé à ce sujet.

Année-modèle 2013

C’est en Suisse (le plus grand marché européen de la marque) que Subaru nous a présenté l’Outback 2013. La version 2.0D Lineartronic est bien sûr la principale nouveauté du modèle. Mais ce n’est pas la seule. On pointe aussi la face avant revue (calandre, plus gros feux antibrouillard, etc.), le nouvel écran LCD pour l’ordinateur de bord, des sièges au confort améliorés, un frein de parking électronique désormais situé entre les sièges avant, des plastiques de meilleure qualité, etc. Toute une série de petites améliorations, donc.

Du bruit

L’insonorisation a aussi été peaufinée, notamment via un tablier acoustique à l’avant et de nouveaux isolants dans le compartiment moteur (par exemple au niveau de l’aile avant gauche). En action, les bruits provenant du moteur sont en effet bien contenus.

Par contre, les bruits de roulement sont importants, surtout ceux provenant des pneus (Yokohama Geolander de 17 pouces). En particulier lorsque l’on roule sur un sol très chaud. Subaru en est conscient mais estime que cette monte pneumatique offre le meilleur compromis entre confort et robustesse (pour un éventuel usage hors bitume).  

Les crissements de pneus sont toutefois gênants et l’Outback est plutôt sous-vireuse. Heureusement, on ressent bien les limites du train avant dans le volant, grâce à une assistance de direction correctement calibrée. Et l’Outback ne craint pas les chemins de campagne, grâce à sa transmission intégrale permanente et sa garde au sol de 200 mm.   

Excelente Lineartronic

C’est en 2008 que Subaru a dévoilé son deux litres boxer diesel. Le constructeur aurait pu simplement acheter un moteur diesel à un concurrent ou un partenaire comme Toyota, mais il a opté pour cette architecture particulière, Subaru étant le plus gros producteur mondial de ce type de moteurs. L’architecture boxer (cylindres à plat opposés deux à deux) est encombrante, mais offre l’avantage d’abaisser le centre de gravité du véhicule. 

Dans l’Outback, ce diesel se distingue par un fonctionnement très doux et exempt de vibrations. La puissance de 150 ch n’affole pas le chrono, mais suffit amplement au quotidien. Nous avons également pu tester la version à boîte 6 manuelle, mais la commande est un peu rêche et nous préférons l’excellente unité Lineartronic, une boîte CVT entraînée par chaîne.  

La Lineartronic dispose aussi d’un mode manuel avec palettes fixes au volant. En mode Drive, la boîte se montre très douce et progressive. Et, contrairement à la plupart des boîtes CVT, la Lineartronic ne mouline pas trop lors des fortes accélérations. Dans ce cas, le moteur ne plafonne pas dans les tours, mais la boîte simule des changements de rapports, comme une automatique classique. Les conducteurs dynamiques apprécieront.  

Lorsqu’il est couplé à la boîte Lineartronic, le boxer diesel consomme quelques dixièmes de litres en plus que la version manuelle : 6,3 l/100 km contre 5,9 l/100 km. Cela à cause du supplément de poids de la boîte et de ses 12 litres d’huile. Mais c’est finalement un bon résultat pour une voiture de cette taille dotée d’une transmission intégrale et dépourvue de Stop&Start.    

Le prix

Outre l’absence de Stop&Start, on regrette également que cette Subaru soit privée de certains équipements de sécurité, comme les avertisseurs d’angle mort et de changement involontaire de voie. Le cuir est disponible en option, mais le système de navigation n’est proposé que sur la version haut de gamme Executive. Côté tarif, la version de base (Comfort) 2.0D Lineartronic coûte 36.795 euros, soit 1.800 euros de plus que la variante manuelle.

Conclusion

La combinaison d’un diesel boxer et d’une boîte CVT constitue une offre unique. Le simple moteur diesel boxer est d’ailleurs déjà unique. Certes, peu de clients se soucieront de l’aspect exclusif de ces techniques. Mais tous apprécieront en revanche l’agrément qu’elles procurent au quotidien, grâce à un ensemble moteur/boîte particulièrement réussi.

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À propos de l'auteur : Spitzer Eric
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Subaru.

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