Essais

Du volume en plus

La nouvelle Auris hatchback est arrivée il y a quelques mois sur le marché. Elle se décline maintenant en version break, dénommée Touring Sports. Toyota dispose donc enfin à nouveau d’un break dans le segment C. Le dernier en date était la Corolla Wagon, qui a quitté le catalogue en 2007.  

  • Spitzer Eric
  • 04 juillet 2013
  • Toyota
Avantages et inconvénients
  • Coffre pratique et modulable
  • Garantie
  • Le seul break hybride du segment
  • Moteur 2.0 d-4d agréable
  • Style extérieur soigné
  • Agencement intérieur tristounet
  • Direction artificielle et performances limitées (hybride)
  • Pas de diesel avec boîte automatique

C’est aussi en 2007 que la Corolla a changé de nom, pour devenir l’Auris. Un changement d’identité que nous n’avons jamais vraiment compris… Car malgré le côté un peu fade du modèle, le nom Corolla était bien ancré dans les mœurs. Depuis 1966, la Corolla s’est en effet vendue à presque 40 millions d’exemplaires. Aucun autre modèle n’a fait mieux, même pas la VW Golf qui vient récemment d’atteindre le cap des 30 millions d’exemplaires. 

La version break a donc disparu avec le changement de nom du modèle. La première Auris n’était en effet disponible qu’en 3 ou 5 portes. Par contre, la version berline 4 portes conservait bizarrement le nom Corolla. Une politique marketing plutôt complexe, qui a sans doute coûté quelques clients à la marque… Avec la nouvelle Auris, Toyota a décidé de remettre un peu de logique dans sa gamme. 

Et l’Auris a aussi réussi cette année à augmenter ses ventes de 45%. Le modèle occupe actuellement la 5e place des ventes de son segment en Europe, alors que tous les leaders (Golf, Focus, Mégane et Astra) ont vu leurs ventes baisser par rapport à l’an dernier. Et le nouveau break devrait encore renforcer la position de l’Auris, surtout sur le marché Fleet, sur lequel Toyota n’a jamais vraiment percé. Pour l’ensemble de cette année, le constructeur prévoit de vendre 100.000 Auris hatchback et 30.000 versions breaks. En 2014, il compte écouler respectivement 90.000 et 50.000 exemplaires de chaque modèle. Et pour la Belgique, l’importateur prévoit 1.500 ventes d’Auris, dont 30% de breaks.

Un large choix

Tout comme la variante 5 portes, l’Auris Touring Sports propose une large gamme de moteurs. C’est même le seul break du segment disponible à la fois en essence, diesel et hybride. Sur la 5 portes, le marché est équitablement divisé entre ces trois type de propulseurs (1/3 des ventes pour chacun). Pour le break, en revanche, Toyota s’attend à vendre plus de diesel et d’hybrides, en raison du marché Fleet.  

Les deux moteurs à essence (1.33 l de 99 ch et 1.6 l de 132 ch) devraient représenter en Belgique à peine 10% des ventes. Et l’importateur estime que 50% des clients opteront pour les versions 1.4 D-4D (90 ch) et 2.0 D-4D (124 ch). L’hybride (136 ch) devrait séduire les 40% restants. 

Diesel ou hybride ?

Lors de cette présentation à Majorque, nous avons pu faire connaissance avec les versions 2.0 D-4D et hybride. C’est surtout la première qui nous a séduits. Car bien que Toyota cible toute sa communication sur les avantages de l’hybride (faibles coûts d’entretien, faible avantage de toute nature, émissions de CO2 de seulement 85 g/km, etc.), la version 2.0 D-4D nous semble être une alternative plus qu’intéressante. 

Ce bloc à quatre cylindres développe 124 ch et se distingue surtout par son fonctionnement souple et silencieux. Ce moteur est même si bien insonorisé que ça fait ressortir davantage les bruits de roulement… Mais ce n’est pas réellement dérangeant à l’usage. En action, les accélérations ne sont pas canons, mais ce 2.0 D-4D constitue un bon choix si vous effectuez de longs trajets autoroutiers. Un bon point également pour la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, qui dispose d’une commande rapide. Côté consommation, le constructeur annonce une moyenne normalisée de 4,4 l/100 km (115 g/km de CO2). Comptez un bon litre de plus dans la réalité.      

La version hybride, elle, impose un style de conduite calme. La boîte automatique à variation continue n’aime pas les fortes accélérations : dans ce cas, elle fait tourner bruyamment le moteur 1.8 litre à essence dans les tours. Bref, pour les sensations de conduite dynamique, passez votre chemin. D’autant que l’assistance de direction offre très peu de feeling. Par contre, la consommation est vraiment basse : 3,7 l/100 km en théorie et 5,2 l/100 km durant notre essai.    

Un break pratique

La Touring Sports repose sur le même empattement que la version 5 portes, mais affiche 28,5 cm de plus en longueur. Cet accroissement profite au coffre. Et pour un meilleur accès, le seuil de coffre est abaissé de 10 cm par rapport à la berline. Très pratique également : les deux leviers qui permettent de rabattre la banquette arrière depuis le coffre. Dans ce cas, le volume de la soute passe de 530 à 1.658 l. C’est excellent, même si la nouvelle Skoda Octavia Combi fait encore mieux sur ce point.

On notera aussi que le coffre de la version hybride est identique à celui des autres variantes. Le pack de batterie est en effet bien intégré sous la banquette arrière. Par contre, gros défaut : en raison d’un ensemble moteur thermique/électrique trop faible, l’hybride ne peut tracter que 345 kg. Si vous êtes fans de vacances en caravane, optez plutôt pour la version 2.0 D-4D, capable de tracter jusqu’à 1.500 kg.  

En conclusion

Le break Auris coûte environ 1.000 euros de plus que la berline 5 portes et son tarif se situe dans la moyenne du segment, avec des prix de 18.340 euros en 1.33 l, 19.780 euros en 1.4 D-4D et 25.820 euros pour la 1.8 hybride. Cette dernière n’est pas beaucoup plus chère que la 2.0 D-4D (25.140 euros) et se distingue par sa faible consommation.

Au bout du compte, l’Auris Touring Sports est une bonne voiture confortable, affichant une tenue de route saine, dotée d’un coffre pratique et consommant peu (hybride). On est par contre déçus par la finition certes correcte mais plutôt vieillotte de l’habitacle (plastiques durs et horloge qui remonte au temps des premières Corolla…), ainsi que par le manque de sensations de conduite, surtout dans le cas de la version hybride.    

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À propos de l'auteur : Spitzer Eric
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Toyota.

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