Conquête urbaine !

Présentation

Moins de 3 mètres de long ! Cela tient du prodige pour une voiture à 3+1 places et répondant aux normes de sécurité actuelles ! Bon, évidemment, le volume du coffre est plutôt réduit, voire nul avec quatre personnes à bord… Pour réussir à caser quatre sièges dans la petite iQ, Toyota a eu recours à une série de petites astuces qui, au final, font la différence. Par exemple, la planche de bord est asymétrique et nettement plus creusée du côté passager. Voilà qui permet d’implanter le siège droit plus en avant et donc, d’optimiser la place pour le passager arrière. En revanche, le malheureux assis derrière le conducteur devra de préférence, présenter un gabarit pour le moins compact… Autres mesures prises : l’amincissement du dossier des sièges, un boîtier de chauffage nettement plus compact, un réservoir placé sous le conducteur,…

Trois moteurs

Dans un premier temps, seuls deux moteurs seront proposés à la vente : il s’agit d’un petit trois cylindres essence cubant 1 l et développant 69 chevaux, ainsi que du 1.4 D4D (diesel donc), de 90 chevaux et 190 Nm. Le premier est associé soit à une boîte manuelle à 5 rapports, soit à la nouvelle boîte automatique Multidrive. Toyota annonce une consommation moyenne de 4,3 l/100 km et des émissions de CO2 de 99 g/km (110 en boîte auto). Le diesel, quant à lui, s’affiche avec une boîte manuelle à 6 rapports. Sa consommation de 4 l/100 km et ses émissions de CO2 de 104 g/km le rendent particulièrement attractif d’un point de vue fiscal. A noter qu’il est d’office équipé d’un filtre à particules.

Au deuxième semestre 2009, c’est un nouveau moteur essence de 1,3 l qui viendra compléter la palette des motorisations. Cette unité sera d’office affublée d’un système « Stop&Start », qui lui permettra de consommer un minimum en zone urbaine.

Nous avons pour notre part essayé le 1.0 l essence et le D-4D. Le premier nommé est volontaire et mugit dans un crépitement typique de trois cylindres ! Pétillant ! Accouplé à une boîte 5, il anime la petite iQ avec suffisamment d’aisance dans un environnement urbain. Au-delà, il est forcément un peu plus juste en reprise et en punch, ce qui nécessite de le cravacher, au risque de faire envoler la consommation pourtant contenue !

Le diesel, quant à lui, détonne par ses performances ! Avec 170 km/h en pointe, il étonnera son monde ! Ses reprises sont épatantes de vivacité et s’il tire fort, il le fait en silence ! Clairement, il donne des aptitudes de mini GT à la petite puce nippone. Sur autoroute, en sixième, il « cruise » aux alentours de 2.200 tr/min, en silence et tout en sirotant au goutte à goutte le diesel du réservoir ! Fabuleux !

Tenue de route

Avec un empattement aussi serré, on se doute bien que la iQ sera la reine des créneaux et autres parcours de slalom ! Et de fait, elle se joue des sinuosités, braquant ultra court ! De quoi transformer les parcours urbains en jeu d’enfant lorsqu’il s’agit de se faufiler dans la circulation. Un vrai bonheur ! Sur routes sinueuses, l’iQ régalera le sportif, de par son aptitude joyeusement sur-vireuse en entrée de virage ! Quant aux autres, le contrôle de stabilité les rassurera. La partie dynamique mérite donc des éloges ! D’autant que sur autoroutes, elle se révèle infiniment plus stable qu’une Smart… Bien évidemment, on reste très éloigné de la stabilité d’une grosse limousine, ce qui au regard de l’empattement, aurait tout de même été étonnant !

Confort

Bon, évidemment, ça secoue un peu à l’intérieur, la suspension étant logiquement assez ferme. Toutefois, pas de quoi s’alarmer outre mesure, l’ensemble se montrant nettement plus tolérant qu’une Smart ! L’insonorisation est épatante et permettra d’envisager des trajets sur longues distances. La position de conduite est bonne, mais les grands échalas souffriront d’une garde au toit limitée et d’un volant uniquement réglable en hauteur. L’ergonomie est bonne, même si j’ai assez bien cafouillé avec les réglages radio !

Venons-en directement au sujet brûlant : l’habitabilité ! Aucun souci pour les deux passagers avant. S’installer à l’arrière, derrière le conducteur, relève de la véritable mission impossible, à moins que la nature ait oublié de vous affubler d’une paire de jambes ! Autre possibilité, un conducteur aux jambes très courtes, ce qui autorise alors un passager arrière aux jambes du même format ! Si le passager avant avance suffisamment son siège, ce qui est rendu possible par la planche de bord creusée devant ses genoux, il est tout à fait possible d’installer un troisième larron ! Quant au coffre, son volume est nul, ou presque, sièges en place.

Tarifs et équipement

La petite puce nippone n’est pas franchement donnée : 12.100 € en version de base pour la version essence et 15.295 € en D-4D… Cela commence à chiffrer, mais heureusement, la prime fiscale de 15 % sur le prix d’achat vient adoucir ces tarifs. La version essence à boîte CVT n’a droit, quant à elle, qu’à une remise de 3 %. De plus, pour la diesel du moins, la présence d’un filtre à particules octroie une prime de 210 € ! Quant aux habitants de la région wallonne, ils profitent d’une prime de1.000 € !

La consommation moyenne aura atteint les 4,8 l/100 km pour la diesel et 5,9 l/100 km pour la version essence ! Un vrai chameau cette iQ !

Conclusion

Ce tour de force, caser presque quatre personnes en moins de trois mètres, Toyota l’a réussi avec brio ! Et la cerise sur le gâteau ? Une polyvalence étonnante qui permet, surtout en version diesel, d’envisager de longs parcours de manière plus sereine qu’avec une Smart ! Branchée, la Toyota iQ devrait vite s’imposer dans les milieux urbains, en dépit d’un concept qui impose quelques concessions au niveau des aspects pratiques… Et d’un tarif particulièrement salé !