Essais

La boucle est bouclée !

On le sait, c’est principalement en milieu urbain que les voitures hybrides présentent un avantage sur les essence et diesel classiques. Or, assez paradoxalement, des citadines hybrides (la confidentielle Honda Jazz Hybrid exceptée), on n’en trouve pas dans les catalogues ! Toyota vient combler ce manque étonnant en hybridant sa Yaris ! Pour quel résultat ?

  • Piette François
  • 01 juin 2012
  • Toyota
Avantages et inconvénients
  • Consommation réduite (surtout en milieu urbain et péri-urbain)
  • Facilité de conduite
  • Modularité et habitabilité (compacité du module hybride)
  • Conduite dynamique à proscrire
  • Prix de base élevé

Force de frappe !

Chez Toyota, on met un point d’honneur à proposer des gammes complètes ! Ainsi, la petite Yaris est disponible en essence, en diesel et en hybride. Les têtes pensantes annoncent que cette dernière variante constituera environ un quart des ventes. L’hybridation pour la Yaris est un chemin logique, car la petite puce se destine principalement à la ville, un milieu où un groupe hybride exploite au maximum le moteur électrique.

Visuellement

Présentée comme porte-drapeau de la gamme Yaris, la version hybride ne se démarque que par quelques détails : la prise d’air agrandie sur le bouclier avant, la calandre affinée, les logos, les jantes spécifiques et les feux à diodes à l’arrière. Aucun chamboulement visuel donc, la Yaris est toujours aussi mimi, et affiche des dimensions compactes quasi intactes (+ 2 cm).

Bleu, je veux !

Dans l’habitacle, les surpiqûres bleues des sièges sont exclusives au modèle et le compte-tours cède logiquement sa place à un bien plus utile économètre. Enfin, le système d’info-divertissement Toyota Touch renseigne le conducteur sur le transfert des flux d’énergie… Tout un programme ! Mais il faut admettre que ce genre d’information pousse le conducteur à lever le pied au maximum, histoire de toujours « rester dans la zone éco» !

100 chevaux, 3,5 l/100 km

Mais c’est évidemment sous le capot que sont embusqués les changements plus intéressants ! Le moteur thermique est un 4 cylindres essence de 1,5 litre et délivrant la modeste puissance de 75 chevaux à 4.800 tr/min. Une puissance spécifique de pétrolier, mais c’est voulu : le but, c’est de favoriser les faibles consommations, pas de faire rougir le compte-tours !

En renfort, on retrouve un moteur électrique. La puissance combinée est de 100 chevaux, ce qui garantit un 0 à 100 km/h en 11,8 secondes et une vitesse de pointe de 165 km/h.

Compact !

Mais le vrai tour de force, c’est la compacité de la chose ! L’absence de boîte de vitesses, un réservoir plus petit (mais une autonomie inchangée grâce à la consommation réduite) et une batterie (au Nickel-hydrure métallique) plus compacte ont permis de conserver l’habitabilité et la fonctionnalité d’une Yaris « classique ».

Ça fonctionne comment ?

Techniquement, une hybride, c’est toujours un peu une usine à gaz, parfois fort complexe à comprendre pour le simple mortel que je suis. Pourtant, à conduire, c’est d’une simplicité infantile ! Pied sur le frein, tirez le levier sur « D », relâchez la pédale de freins et c’est parti ! Un vélo qui fait tout pour vous ! Tantôt sur le mode tout électrique, tantôt sur le mode thermique, tantôt sur les deux, la gestion gère les deux moteurs sans que le conducteur ressente de différences. A moins de solliciter rageusement l’accélérateur, auquel cas, la lessiveuse s’ébroue fébrilement !

Electrique, je veux !

Ce premier essai, réalisé dans Amsterdam et sa banlieue, a pu mettre en évidence l’efficacité de cette gestion : le moteur électrique est exploité au maximum ! Capable d’emmener la carlingue jusque 50 km/h, il préserve une autonomie suffisante que pour descendre drastiquement la consommation.

Entre 4 et 5 l/100 km

Dès que le moteur essence se met en route, la consommation moyenne grimpe, pour dégringoler aussi vite, une fois le moteur électrique en fonction. Au final, notre consommation moyenne, comprenant parcours urbain et péri-urbain réalisé sur un tempo souple et détendu, sera soldée par une moyenne de 4 l/100 km. Splendide ! Mais sachez qu’un parcours autoroutier sera forcément plus pénalisant. En moyenne, une valeur inférieure à 5 l/100 km semble parfaitement envisageable.

Pour sa part, Toyota annonce 3,5 l/100 km et des émissions de CO2 de 79 g/km. En clair, pour les entreprises, cela signifie un taux de déductibilité de 90 % !

Les accélérations « plein pot » ne sont forcément pas très gratifiantes : comme pour toutes les hybrides de la marque, le moteur mouline à plein régime, sans interruption. Une sonorité lancinante, assez feutrée certes, mais qui tue toute velléité de conduite dynamique. Cela dit, à bien regarder le compteur de vitesse, on se dit que les accélérations n’ont rien de ridicule : l’aiguille grimpe de manière linéaire, mais assez sûre !

Deux modes !

Pour parfaire vos valeurs de consommation, Toyota a prévu un mode « EV », soit tout électrique, mais limité par la charge de la batterie, la vitesse et l’amplitude des accélérations. Le mode « Eco », quant à lui, adoucit la réponse à l’accélérateur et régule le climatiseur pour parfaire les valeurs de consommation.

Pas pour tout le monde !

Affichée à 17.990 € en prix de base, soit plus chère qu’une 1.33 l essence et qu’une 1.4 D-4D diesel, la Yaris Hybride ne s’adresse pas à tout le monde. Si vous parcourez environ 10.000 km par an, il y a de fortes chances qu’une essence classique soit une meilleure proposition. Après, il s’agira de sortir vos calculettes !

Mais sachez que pour une personne qui parcourt environ 15.000 km par an, dont une bonne proportion en milieu urbain, le coût final de cette hybride sera inférieur à celui de la version diesel ou d’une essence. Et avantage à ne pas négliger : les entretiens sont moins douloureux pour une hybride que pour une essence et, à fortiori, que pour une diesel !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Toyota.

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