Essais

tempérament caché !

De l’extérieur, on ne voit jamais qu’un break Passat, un modèle pas exactement original et fréquentant assidûment nos routes ! Et pourtant, sous cette allure connue, se cache une véritable sportive n’hésitant pas à rugir de tous ses 300 chevaux !
  • Piette François
  • 08 octobre 2008
  • Volkswagen
Avantages et inconvénients
  • Agrément moteur
  • Boîte dsg au top
  • Comportement routier épatant
  • Finition
  • Fonctionnalité et habitabilité
  • Performances
  • Présentation discrète
  • Consommation « logique »
  • Piège à permis

Une espèce en voie de disparition

Downsizing oblige, les gros moteurs atmosphériques semblent être condamnés à moyen terme... Cette Passat est donc, sans doute, une dernière du genre à s’équiper d’un bon gros V6 qui va chercher ses chevaux, non pas dans le sur-gavage, mais de la manière la plus naturelle qui soit. Un agrément incomparable, surtout que cette belle mécanique est ici accouplée à la boîte DSG à 6 rapports. Bien évidemment, les trains roulants ont été sérieusement revus pour faire face au surcroît de puissance et le système de freinage s’est vu renforcé.

Esthétiquement, difficile de passer à côté des échappements, des jupes latérales et des boucliers remodelés. L’ensemble, surbaissé, est plus sportif mais sans toutefois laisser deviner le réel potentiel de la bête. La calandre spécifique laisse bien suggérer qu’une mécanique peu commune se dissimule sous le capot mais le tout a le bon goût de rester discret.

Une mécanique enivrante

Le V6 3.2 FSI ne m’avait pas spécialement emballé. Certes, sa sonorité était sympathique, mais sa rondeur cachait un certain manque de tempérament. Avec cette version 3.6 l, je m’attendais à retrouver le même – manque – de caractère... Et bien, j’avais tort ! Ce V6-ci est nettement plus rageur, n’hésitant pas à aller planter l’aiguille du compte-tours au plus près de la zone rouge ! Il délivre 300 chevaux à 6.600 tr/min et un couple de 350 Nm sur une large plage de régimes. Voilà qui le rend facile et disponible. Mais à vouloir titiller la pédale de droite et c’est un tout autre visage que ce moteur dévoile : rageur, il monte avec verve dans les tours et saupoudre le tout d’une sonorité enivrante, rappelant par certaines notes le regretté V6 Alfa ! Comprenez par là qu’il sait tout faire, passer du rauque à l’aigu rageur sur une simple inflexion du pied droit ! Et les performances dans tout cela ? Et bien, cette VW est tout simplement la Passat la plus rapide jamais produite : 250 km/h en pointe et 5,8 secondes pour le 0 à 100 !

Quant à la boîte, elle est la parfaite complice, changeant les rapports de manière fulgurante, comme à l’accoutumée, et présentant une logique de fonctionnement en bonne adéquation avec la mécanique. Les palettes au volant permettent de se faire plaisir sur petites routes, en faisant miauler le V6 qui ne demande que ça ! Aaaaaaaaaaah, extase ! Pensez juste à mettre de l’essence : avec une moyenne de 12 à 15 l/100 km, la R36 n’est pas une BlueMotion !

Un châssis au top !

Une sonorité enivrante, des performances ébouriffantes, un style réussi, cette Passat R36 est incontestablement une « voiture-image ». Et pourtant, cela n’a pas empêché les ingénieurs de nous concocter un châssis réglé au petits oignons ! Avec sa puissance transmise aux quatre roues, la R36 ne connaît évidemment pas les pertes de motricité ! Mieux, les réglages apportés lui permettent de virevolter sur routes sinueuses, la longue Passat acceptant même de se placer au freinage, pour repartir comme un boulet de canon à l’accélération ! Efficace, vous avez dit ? Oui, complètement ! On a même du mal à croire que l’engin mesure près de 4,8 m de long ! Avec son freinage puissant et sa direction bien calibrée, cette Passat est une véritable tueuse de GTI énervées ! Et elle y ajoute le raffinement et le son rauque de ses six cylindres...

Ça vient d’outre-Rhin !

L’amortissement est assez réussi, avec un bon maintien de caisse et un confort relativement bien préservé. Parcourir de longues distances n’est pas un problème, si ce n’est celui de la consommation... La sellerie spécifique offre un bon maintien, mais reste assez ferme. Comme l’ensemble du confort d’ailleurs. L’insonorisation est bien réussie et ne laisse filtrer que la sonorité vrombissante du moteur, pour le plus grand plaisir des mélomanes ! Cette version spéciale bénéficie d’une finition spécifique, qui est naturellement d’excellente facture, VW oblige. Il est vrai que pour 45.000 €, le client a le droit d’être exigeant... Mais, une fois n’est pas coutume, l’équipement est plutôt généreux : sièges sport électriques, phares au xénon, jantes de 18 pouces, climatisation bi-zone automatique,...

Conclusion

Certes, elle ne fera que de la figuration sur notre marché, mais là n’est pas le but premier de la marque, qui voulait avant tout réaliser une voiture image prouvant leur savoir-faire. Et quelle démonstration ! La voiture est une vraie réussite, bien éloignée de certains produits au plumage affriolant mais au ramage décevant, et enchante par son comportement routier et son agrément mécanique ! Petit plus : elle a l’avantage de rester discrète, ce qui n’est pas un mal aujourd’hui !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Volkswagen.

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