Essais

L’étalon

C’est avec beaucoup de discernement que les ingénieurs se sont chargés de renouveler cette référence qu’est la Golf. Tout changer, mais ne rien chambouler. Telle semble être leur devise, car si ses dehors ne laissent rien deviner, la nouvelle Golf entend remettre les pendules à l’heure et se (ré-)introniser reine du segment ! Ni plus, ni moins !

  • Piette François
  • 10 avril 2013
  • Volkswagen
2,6
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Consommation et émissions de co2
  • Equipement haut de gamme
  • Image de marque
  • Ratio comportement/confort
  • Référence du segment
  • Sièges excellents
  • Valeur de revente assurée
  • 1.6 tdi sonore
  • Boîte manuelle 5 (tdi 105)
  • Garantie générale mesquine
  • Gps parfois lent

Identique, avez-vous dit ?

On vous l’accorde, distinguez une Golf de sixième génération de cette septième et dernière mouture n’est pas forcément chose aisée. Mais si l’allure générale reste globalement identique, une inspection plus détaillée révèlera que ces 4,26 mètres dissimulent un tout nouveau modèle : panneaux de carrosserie, habitacle, plateforme, tout a été changé !

Et au sujet de cette dernière, précisons que VW frappe fort, avec son élément modulaire baptisé « MQB » et destiné à servir de base à tous les véhicules traction à moteur transversal ! Vive les économies d’échelle ! Petite remarque concernant les modèles disponibles : contrairement à ses rivaux qui ne s’en remettent plus qu’à la formule à 5 portes, VW continue de propose une variante 3 portes, d’allure plus sportive.

Reprendre le dessus…

Certes, la Golf VI avait de beaux restes... Pourtant, au niveau des aides à la sécurité et du système multimédia, elle pêchait par une offre sensiblement inférieure à la moyenne. Les ingénieurs se sont repris en main et proposent désormais une offre imparable qui se situe d’emblée au-dessus de la mêlée. Mieux, l’équipement de série progresse au point d’enfin devenir complet et ce, dès la première exécution ! Et ça, pour VW, c’est du jamais vu ! Reste que la liste d’options apparaît fort tentante, avec quelques technologies inédites à ce niveau de gamme. Mais il faudra y mettre le prix…

Equipement de série complet !

Dans la gamme, il n’y a pas vraiment de quoi se compliquer la vie : on y retrouve deux niveaux d’exécution pour le 1.6 TDI 105 (Trendline et Highline) et un seul pour le 2.0 TDI 150 (Highline). Dès la finition de base, VW « offre » la climatisation semi-automatique, le volant multifonction en cuir, l’airbag genoux conducteur, le contrôle de la pression des pneus, le régulateur de vitesse actif (sic !), le freinage automatique, le système anti-multi-collision (freinant la voiture après un impact)…

Avec quelques gâteries en option…

En option, il sera toujours possible d’y ajouter la reconnaissance des panneaux routiers, l’avertissement de changement involontaire de bande, la surveillance des angles mort… Mais également, quelques technologies « de divertissement », à l’instar du GPS ultra évolué, du chauffage stationnaire, de la gestion automatique des grands phares…

Finition au sommet

Réputée pour la grande qualité de sa finition, la Golf VII se devait de faire mieux que tout le monde. Pari osé… Mais pari gagné ! La première impression est celle d’une voiture de gamme « premium », avec des plastiques moussés, de nombreuses touches métalliques, des boutons impeccablement présentés et un soin apporté aux moindres détails. Rien de racoleur, mais une ambiance sérieuse, voire classieuse. Les amateurs du genre apprécieront !

Moteurs libérés

Avec une masse en baisse de 100 kg par rapport à la précédente génération, les moteurs TDI 105 et 150 se sentent libérés ! Le premier des deux se signale par son élasticité, mais se voit pénalisé dans ses performances par une boîte à seulement 5 rapports. Sonore en charge, il se distingue par ses émissions de CO2 de 99 g/km !

Affiché avec 7 malheureux grammes supplémentaires, le TDI 150 offre un autre voyage. La boîte à 6 vitesses permet de toujours se caler au bon régime et offre des relances immédiates. La sonorité semble aussi plus étouffée, ce qui gomme également les sensations : regardez bien le compteur, car sans en avoir l’air, la Golf TDI 150 vous catapulte vite au-delà des vitesses réglementaires !

A la pompe, la différence entre les deux moteurs est assez ténue, ne serait-ce que par la plus grande souplesse et la boîte 6 du 2.0 TDI qui permettent de se satisfaire des régimes placides. Comptez environ 5,2 l/100 km pour le 1.6 TDI et 5,4 l/100 km pour le 2.0 TDI, en conduite souple.

Confort/Comportement

Les versions équipées du 2.0 TDI peuvent s’équiper du contrôle dynamique du châssis qui offre un excellent équilibre entre tenue de route et confort. Le filtrage est efficace, avec une bonne absorption des ondulations de voirie, tout en offrant un excellent maintien de la caisse lorsque le conducteur titille l’accélérateur sur route sinueuse. Les versions de base se caractérisent quant à elles, par une prise de roulis plus sensible et une précision moindre, dues à une épure de suspension moins élaborée.

Quant au confort, il reste absolument remarquable, quelle que soit la version considérée. Les sièges ergonomiques (Ergo-Active) excellent dans l’art d’effacer les longues distances. Quant à l’habitabilité, la Golf ne battra pas de record dans ce domaine, mais elle se situe à un niveau correct. Le coffre pour sa part, affiche un volume de 380 litres, ce qui constitue un progrès de 30 litres face à la précédente génération, sans toutefois permettre à la Golf de se démarquer de la concurrence.

Que lui reprocher ?

Face à une telle démonstration, il apparaît difficile de débusquer les faiblesses de ce modèle. Signalons un GPS pas toujours très réactif, un moteur 1.6 TDI un peu juste et sonore lors des fortes charges, des options parfois onéreuses et un design manquant singulièrement d’originalité. Mais ses plus ardents défenseurs rétorqueront que c’est là, justement, que réside sa plus grande force !

Les prix

Affichée à partir de 17.990 € en essence, la Golf diesel voit ses prix démarrer à 19.990 € pour le TDI 90. La version 105 réclame 1.030 € supplémentaires et le 2.0 TDI 150 est à vous à partir de 25.200 €. Pour la version à 5 portes, rajoutez 850 €, un supplément somme toute raisonnable.

Conclusion

Son allure consensuelle ne la distinguera pas du commun automobile. Au contraire, elle s’y fond comme aucune autre. Mais ce conservatisme et cette impression de sérieux, de qualité ont longtemps joué en sa faveur. La Golf, ce n’est pas simplement la berline moyenne par excellence. C’est également devenu un étalon de mesure, une référence sur le marché, qui remplit parfaitement son devoir dans tous les domaines y compris, voire surtout, en ce qui concerne l’équipement... Ce qui est nouveau ! Et savoir dominer la meute quand les autres loups sont aiguisés, c’est une vraie prouesse !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Robin Van den Bogaert. Source ©: Volkswagen.

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