Après les 5 secrets de la Citroën 2
CV,
de la Fiat Nuova 500, de la Mini
classique, de la VW Golf , de la Porsche 911 ,de la Ferrari 250 GTO , de la Mercedes 300 SL, de la Lamborghini Countach, du Range Rover, de la Renault
4 , de la Ferrari Testarossa , de la McLaren F1, de la Citroën DS,
de la Jaguar
Type E et de la Volkswagen
Coccinelle, continuons notre petite série en nous penchant cette
fois sur 5 « secrets »
d’une autre icône automobile : la Willys MB !
1.
Une demande en extrême urgence
En 1940, voyant
la guerre se généraliser rapidement, l’armée américaine panique en voyant sa
gamme d’engins de reconnaissance, encore composée d’engins obsolètes, dont
quelques Ford T ! Elle lance donc un appel d’offre urgent : une offre devait
être envoyée dans les 11 jours et les constructeurs avaient 49 jours pour
présenter leur premier prototype et 75 jours pour assembler 70 voitures de test
! Le cahier de charge stipulait aussi que la voiture devait avoir une
transmission intégrale, un gabarit compact et un moteur de minimum 115 Nm de
couple, en autres choses…
Dans un premier
temps, seuls Bantam et Willys-Overland répondirent à l’appel, Ford rejoignant
le groupe plus tard… Bantam a décroché le contrat : s’il était le plus cher, il
était aussi le seul à avoir réussi à présenter les prototypes dans les temps.
2.
Un moteur puissant et une remorque en guise de lot de consolation
Si Bantam a
décroché le contrat, la firme est néanmoins incapable de satisfaire
l’incroyable demande militaire, ses finances étant dans le rouge et ses
capacités de production, bien minces. Willys et Ford entrèrent alors dans la
danse et eurent l’opportunité d’étudier le prototype réalisé par Bantam.
Des trois
prototypes finalement réalisés, c’est celui de Willys qui fut choisi : le
moteur de 60 chevaux (pompeusement surnommé « Go Devil ») était
nettement plus nerveux et séduisait les soldats, sans doute en quête de
sensations fortes. Face à la forte demande, Willys et Ford se partagèrent la
production, Bantam récoltant un maigre lot de consolation : la fabrication et
la production d’une remorque…
3.
Plus de 50.000 modèles en URSS, dont des modèles… amphibies !
Près de 650.000
Jeep furent assemblées, dont environ 280.000 par Ford. Ce dernier lança également
la production de la GPA, une Jeep amphibie. Le modèle était étudié et conçu
trop hâtivement, mais les Soviétiques qui reçurent la majorité de la
production, en furent satisfaits et décidèrent même d’en découler leur propre
version après la guerre. Au total, ce sont environ 50.000 Jeep qui furent
expédiées sur le front de l’Est.
4.
Une calandre typiquement Jeep? Non, Ford !
La calandre de la
Jeep est mythique, c’est d’ailleurs le signe de reconnaissance de la marque,
encore aujourd’hui. Cette calandre est toutefois une création Ford ! En effet,
la marque à l’ovale bleu a conçu cette face avant mythique, plus facile, rapide
et moins coûteuse à produire. De plus, le capot plat permettait aux soldats et
officiers d’y déposer une carte à l’arrêt !
5.
Un nom qui reste un mystère
L’origine du mot
Jeep reste un mystère bien épais. Certains évoquent le code « GP »
(prononcé djiipiii en anglais) donné par Ford, d’autres un animal de Popeye
(Eugene the Jeep). Ce pourrait également être un acronyme (pour « Just
Enough Essential Parts »)… Bref, les hypothèses sont nombreuses !