Essais

Timide, en apparence...

Nissan a fait preuve d’un grand conservatisme au moment de dessiner son nouveau X-Trail. Pourtant, à bien y regarder, il s’agit d’une toute autre voiture.
  • Piette François
  • 20 juin 2007
  • Nissan
Avantages et inconvénients
      En découvrant les photos du nouveau X-Trail, vous devez probablement vous dire qu’il s’agit d’un simple face-lift. En réalité, il n’en est rien puisqu’il repose sur une toute nouvelle plate-forme (inaugurée par le Qashqai) et que pas un seul panneau de carrosserie n’est repris de son prédécesseur. Pourtant, sa ligne semble inchangée, à quelques détails près. Et c’est voulu puisque, à en croire les responsables de la marque, les clients ne voulaient surtout pas que le X-Trail prenne des airs de « SUV des villes », chasse gardée du Qashqai au sein de la gamme du constructeur nippon. Trop étroit Le nouveau X-Trail ressemble donc à… l’ancien. Certes, il a grandi (+ 17,5 cm en longueur !), mais il a conservé sa ligne de pavillon parfaitement droite et ses volumes cubiques. Notez au passage que les voies n’ont pratiquement rien gagné en largeur ce qui, en raison de l’évolution des autres dimensions, donne à la voiture des airs de sauterelle haute sur pattes. Parmi les timides évolutions esthétiques, citons la forme en « D majuscule » des vitres de ¾ arrière, ce qui allège sensiblement l’aspect visuel des piliers D. Les feux arrière ont été redessinés (ils n’englobent plus les feux de recul), et le troisième feu stop a été déplacé au sommet du hayon, ce qui permet d’équiper la voiture de vitres fumées (indisponibles auparavant). Plus important : le hayon a été nettement agrandi, et le seuil de chargement abaissé. Du coffre D’ailleurs, c’est principalement au niveau du coffre que le nouveau X-Trail fait la différence avec son prédécesseur. Grâce au déplacement du silencieux d’échappement, à l’inclinaison des amortisseurs arrière et à l’augmentation de la longueur hors-tout, le volume minimal passe de 410 litres à 603 litres (+ 50% !). Ledit coffre bénéficie en outre d’un double-fond compartimenté accueillant un astucieux tiroir de rangement. Bien vu aussi : le revêtement en plastique lavable qui remplace avantageusement la moquette salissante du précédent modèle. Comme auparavant, les dossiers des sièges arrière (scindés en 40/20/40 pour un maximum de souplesse d’utilisation) sont inclinables en plusieurs positions sur 12°. Les nombreux espaces de rangement (dont une boîte à gants de 16 litres et un espace réfrigéré pouvant contenir 4 canettes de 33 cl) et le toit ouvrant panoramique en verre (8à cm de long) finiront de combler les familles. 4x4 « intelligent » Mais un X-Trail se doit de répondre à bien d’autres attentes que celles des bambins. C’est aussi un véritable 4x4 que 30% de ses utilisateurs (soit bien plus que la moyenne du marché) utilisent hors de l’asphalte. Du coup, ceux qui opteront pour la version à quatre roues motrices (une version 4x2 existe aussi, mais contrairement à la plupart de ses concurrents, le X-Trail se vend surtout en 4x4) pourront bénéficier, dès le niveau de finition intermédiaire, du nouveau « All Mode 4x4i ». Le « i », c’est pour « intelligent », car il utilise les capteurs de l’ESP (accélérations latérales et longitudinales, angle de lacet et de braquage) pour répartir au mieux le couple et anticiper les pertes d’adhérence. Ce système « i » offre aussi un Contrôle de Vitesse en Descente (CVD) qui maintient automatiquement la vitesse à 7 km/h. L’aide au démarrage en côte (qui maintient la voiture pendant 4 secondes) est également de la partie. Une fois installé derrière le volant, une petite molette permet de sélectionner manuellement le mode de transmission : « Auto » pour la répartition automatique du couple, « Lock » pour une répartition figée à 50/50 et « Traction » pour évoluer en deux roues motrices (avant). Sous-virage La première chose qui frappe après quelques kilomètres à bord, c’est le silence de fonctionnement. A 120 km/h, le bruit a été diminué de moitié (3 Db) par rapport au précédent X-Trail. Seconde constatation : le confort de suspension est excellent, notamment sur route dégradée. Par contre, le fameux système « 4x4i » qui est censé limiter drastiquement le sous-virage m’a laissé un peu sur ma faim. Du moins en usage routier, où la voiture est plutôt paresseuse du train avant. Car en tout-terrain, et même avec des pneus « route » dans la boue ruisselante des montagnes de la frontière gréco-albanaise, le X-Trail s’est montré plutôt convaincant. Il faut dire que son châssis a gagné 30% en rigidité, et que le couple du nouveau 2.0 dCi d’origine Renault (320 Nm pour la version 150 chevaux) est omniprésent. Combiné à la boîte à 6 rapports (manuelle ou automatique en option), il permet de se faire vraiment plaisir, que ce soit sur la route ou en dehors.

      Lire plus:

      À propos de l'auteur : Piette François
      Photos ©: Manufacturer. Source ©: Nissan.

      Essais recommandés pour vous

      Plus d'essais
      3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

      Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

      Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

      3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

      Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

      Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

      4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

      Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

      Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

      3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

      Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

      La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

      Voitures neuves recommandées pour vous

      Plus de voitures neuves

      Essence, Manuelle

      21 500 €

      Diesel, Manuelle

      32 584 €

      Essence, Automatique

      27 547 €

      Essence, Manuelle

      23 748 €

      Voitures d'occasion recommandées pour vous

      Plus de voitures d'occasion
      52 990 €
      2019
      105 433 km

      Essence, Automatique

      28 995 €
      2011
      65 000 km

      Diesel, Automatique

      52 900 €
      2021
      1 500 km

      Essence, Automatique

      23 500 €
      2020
      30 212 km