Essais

VW Polo R WRC : Petite pour les gros durs !

Fraichement auréolée du titre de « Championne du Monde des Rallyes », la Polo connaît une nouvelle variante pour la route, mais évoquant clairement le monstre de compétition. Histoire de faire les choses correctement, Volkswagen, généralement peu adepte de la gaudriole, a carrément glissé le moteur de la Golf GTI dans sa petite citadine. Juste pour voir… Et être vu !

  • Piette François
  • 07 mars 2014
  • Volkswagen
Avantages et inconvénients
  • Boîte d’enfer
  • Collector assuré !
  • Engin de caractère
  • Moteur souple
  • Performances de premier plan
  • Sonorité rageuse
  • Engin viril
  • Motricité sur sol humide/pas de monte hiver
  • Rayon de braquage
  • Réactions dans le volant en conduite sportive
  • Tarif méga costaud
  • Une seule finition !

Imaginez un peu le bazar ! Jusqu’alors, la Polo GTI n’avait qu’un petit 1.4 l, certes poussé à 180 chevaux, pour s’opposer à la concurrence des Renault Clio RS, Peugeot 208 GTI et autres Ford Fiesta ST, toutes animées par un 1.6 turbo délivrant (officieusement dans le cas de la Ford) environ 200 chevaux.

Finie la rigolade !

VW entend passer maître du segment et glisse au chausse-pied le 2 litres TSI de la Golf GTI sous le capot de sa petite Polo. Avec 220 chevaux sous le pied et surtout, un couple de 350 Nm, la concurrence ne peut qu’agiter le drapeau blanc !

Collector !

Evidemment, un tel aménagement mécanique ne saurait passer inaperçu. La petite Polo rappelle donc son titre par des stickers « WRC » tant latéraux que… sur le capot ! Et ne rouspétez pas, c’est comme ça et pas autrement car VW ne propose aucune option/alternative ! Et si à près de 34.000 €, vous trouvez la pilule un peu dure à avaler, sachez qu’il s’agit d’un véritable collector, car seuls 2.500 exemplaires seront produits.

Impressionnante ? Pas tant que ça…

Bien sûr, avec ses stickers, ses phares bi-xénon et ses jantes spécifiques de 18 pouces, cette Polo en impose. Pourtant, Volkswagen évite (presque ?) la caricature et reste assez modéré sur le style : pas de quadruple sortie d’échappement, ni d’ailes hypertrophiées, voire de prises d’air démesurées. Et enlevez-lui les stickers et madame pensera sûrement qu’il s’agit d’un 1.6 TDI avec un petit kit carrosserie « qui le fait bien ».

Cockpit de rallye

Dans l’habitacle, on retrouve la panoplie complète de la bonne petite sportive, avec les aiguilles bleues, le pédalier en aluminium, le volant recouvert d’alcantara et les sièges type baquet. Côté équipement, VW impose les phares bi-xénon, les sièges chauffants, la climatisation automatique et la navigation. Mais aucune trace des phares automatiques. Pas même en option vu… qu’il n’y en a pas !

En route !

Tour de chauffe, d’abord, histoire de se mettre en appétit. Une chose est sûre, avec 350 Nm de couple, pas besoin de forcer sur les gaz pour démarrer. Ça reprend à tous les régimes, sur tous les rapports. Et il n’y a qu’à effleurer la pédale de droite pour survoler le trafic. Bref, ça commence fort. Toutefois, sous ce fin crachin matinal, on évitera de mettre la sauce, car le train avant peine à retransmettre la fougue du moteur.

Du gaz à tous les étages

Facile à conduire, la Polo devient irritante en ville par son rayon de braquage de pétrolier et sa direction plutôt ferme. Sur autoroute, le moteur gronde de sa voix rauque alors qu’en sixième, il barbote gentiment au bas du compte-tours. Pour oublier la camionnette blanche qui vous suit depuis votre pare-chocs arrière, pressez à peine et ça repart comme une balle !

Pour les gros durs

On vous le disait dans le titre : cette Polo-là, c’est un truc viril. Un truc qui en met plein les yeux, plein les oreilles et plein les mains dès qu’on ouvre en grand. Mes confrères m’avaient averti : c’est un brin sur-motorisé. Pourtant, sur cette chaussée sèche et par cette température (10 degrés), les pneus font un excellent travail en tâchant de retransmettre sur le sol une grosse majorité de la cavalerie. Ça motrice correctement, mais il est clair qu’il s’agit de forcer sur les biceps pour contenir les réactions de couple dans le volant.

Surtout quand on « ouvre » !

Les freins, ultra costauds, permettent de repousser le freinage de plus en plus en loin. La direction, assez précise, engage le museau alors que le train arrière suit gentiment, sans essayer de se dérober. A moins d’y aller d’un lever de pied sauvage, auquel cas la Polo R WRC réagit promptement, mais progressivement…

A la sortie, attendez que les roues soient bien droites pour lâcher la sauce. A ce moment-là, dans un tonnerre mécanique, vous voilà reparti droit vers l’horizon ! Si le moteur déborde de santé à tous les régimes, on se régale toutefois de la boîte et de sa commande précise et superbement synchronisée !

Conclusion

Franchement méchante, cette Polo R WRC déborde de caractère ! Son gros moteur autorise des performances tectoniques, mais perturbe un peu l’homogénéité du comportement. A tout prendre, cela lui donne un caractère bien trempé. Dans tous les cas, on la verra nettement plus comme un « collector » pour le week-end que comme une petite compacte polyvalente pour tous les jours. D’ailleurs, on ne lui trouve pas de pneus hiver !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette.

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