On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…
Soyons honnêtes : la Mercedes Classe B n’est pas une voiture qui fait fantasmer. On imagine plutôt le modèle destiné au troisième âge, un stéréotype alimenté par la clientèle habituelle du modèle. Mercedes étant parfaitement consciente du manque de sex-appeal de son modèle, il ne faut dès lors pas s'attendre à une succession… Elle ne sera toutefois pas la seule à être abandonnée : la Classe A, qui est ciblée par un public beaucoup plus jeune, nous fera elle aussi ses adieux. Avant qu'il ne soit trop tard, nous voulons plaider une dernière fois en faveur de la Classe B, sans doute le modèle compact le plus intéressant de la marque allemande ! Et voici pourquoi…
En termes de design, la Classe B n'est pas aussi sportive que les autres berlines de la marque, et elle n'affiche pas non plus le côté « baroudeur » des SUV de la marque. En ce qui nous concerne, cette troisième génération, lancée en 2019 et reliftée en 2023, nous paraît toutefois comme la plus réussie. Alors qu'il s'agissait auparavant d'une petite voiture aux proportions un peu déséquilibrées, cette dernière Classe B se présente désormais sous des traits bien plus élégants (notamment dans le cas des versions avec pack AMG, comme l’était notre voiture d’essai), avec des lignes fluides et des phares acérés. Ces derniers profitent d’ailleurs d’une signature lumineuse modernisée.
Longue de 4,42 m, large de 1,80 m et haute de 1,56 m, la Classe B est (presque) aussi longue et large que la Classe A, mais elle est plus haute de 12 cm.
Cette différence de hauteur, elle se remarque dès que l'on monte à bord : la Mercedes Classe B installe ses passagers un petit étage plus haut ! Bon point supplémentaire : des vitres latérales qui s’étendent davantage, ce qui donne une très bonne vision de la route. En face du conducteur, on retrouve un double écran numérique sur lequel s'affiche le tout dernier système d'infodivertissement MBUX. S’il se dispense de pavé tactile sur la console centrale, il compense heureusement avec des boutons séparés pour le contrôle de la climatisation.
Le volant a lui aussi été revu et comporte désormais des touches tactiles sur ses deux branches horizontales. Les commandes sont assez intuitives, à l’exception de la commande du volume, trop sensible. Heureusement, vous pouvez toujours vous rabattre sur une autre molette, aux crans bien définis et située sur la console centrale. Quant à la finition, elle est évidemment au choix mais l’avantage de cette Classe B, c'est qu’elle s’accommode volontiers d’un habillage luxueux, avec, par exemple, du cuir marron et des touches de bois, comme dans une grande Mercedes !
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L'espace supplémentaire dégagé en hauteur est une bonne nouvelle pour les… genoux ! En effet, les passagers sont assis de manière plus droite, ce qui permet d’installer confortablement des adultes à l’avant et à l’arrière. Voilà qui n’est pas anodin pour une voiture de ce gabarit ! De plus, la banquette arrière peut coulisser (en option), ce qui permet de choisir entre un coffre plus grand ou une garde aux jambes plus généreuse. Au sujet du coffre, notez qu’avec un volume allant de 445 à 1.530 litres (405 litres pour la B 250 e PHEV), il reste largement suffisant, peu importe la taille des passagers arrière !
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La Mercedes Classe B propose une large palette de motorisations, tous dotés d'une certaine forme d'hybridation (légère ou rechargeable). En revanche, la marque ne propose pas de Mercedes Classe B Electric. En ce qui concerne la gamme en essence, la palette démarre avec la B 180 dont le quatre cylindres de 1,3 litre délivre 100 kW (136 ch). La B 200 est équipée du même moteur mais avec une puissance portée à 120 kW (163 ch). À partir de la B 220, on trouve un 2 litres turbo essence, fort de 140 kW (190 ch), voire de 165 kW (224 ch) sur la B 250. Les deux moteurs essence les plus puissants ont également droit à la transmission intégrale 4Matic de série. Mercedes ne propose pas de Classe B AMG : il y a fort à parier que la demande pour un tel modèle soit quasi-nulle, même si ce dérivé ne manquerait pas de piments !
En ce qui concerne les diesels, c'est simple : le moteur est dans tous les cas un quatre cylindres turbo de 2 litres, le 1.5 dCi de Renault n'étant plus repris par Mercedes depuis plusieurs années. La B 180 d dispose de 85 kW (116 ch), contre 110 kW (150 ch) à la B 200 d et 140 kW (190 ch) dans le cas de la B 220 d. Quant à la version hybride rechargeable, elle partage sa mécanique avec les Classe A et CLA, techniquement apparentées. Il s'agit d'un quatre cylindres 1,3 litre turbo essence de 120 kW (163 ch) couplé à un moteur électrique de 80 kW (109 ch) pour un total de 160 kW (218 ch). Grâce à la batterie de 11,6 kWh (utilisables), vous pouvez parcourir jusqu'à 73 km en mode entièrement électrique, le réservoir pouvant engloutir 35 litres d'essence.
Sur la route, à moins d’être un champion de F1, vous ne sentirez probablement aucune différence entre une Classe B et une Classe A ou une CLA. Cette berline familiale présente elle aussi un excellent compromis entre confort et dynamisme, avec un train avant vif et réactif. Si l'amortissement semble un peu plus souple que sur les autres Mercedes compactes, la Classe B parvient à contenir ses mouvements de carrosserie. Et si vous vous posiez la question, sachez que oui, la Classe B est plaisante à conduire, surtout motorisée par la plus puissante de ses mécaniques !
Un plaisir qui est cependant parfois complètement gâché par l’excès de zèle des systèmes de sécurité. L'avertisseur de vitesse se révèle franchement irritant (surtout quand il indique la mauvaise limite, ce qui arrive souvent !), mais heureusement, il peut être désactivé d'une simple pression sur un bouton. Le système de prévention des collisions a son utilité, mais il peut provoquer une crise cardiaque s’il pense que vous n’avez pas vu un obstacle, que ce soit sur l'autoroute ou lors d’une manœuvre ! Dernier bémol : la face avant s'écorche rapidement sur les ralentisseurs et les trottoirs, un défaut commun à toutes les Mercedes compactes et basses.
Bien que la Classe B soit l'une des Mercedes les moins chères, elle n'en reste pas moins une Mercedes. Avec un prix démarrant à 39.446 euros en Belgique, la Classe B réclame un supplément de 4.000 euros par rapport à la Classe A. Si vous êtes un pro de la marque, vous aurez compris qu’elle est affichée au même prix, ou presque, que la CLA Coupé ! Grimper en puissance coûte cher, la variante hybride rechargeable B 250 e, ne commençant qu'à 50.699 euros. Notre exemplaire d'essai, une B 220 d joliment exécutée mais pas « full option », était affichée à environ 58.000 euros, en prix catalogue ! Cela fait beaucoup pour une petite berline...
La valeur de revente d'une Mercedes Classe B d'occasion n'est pas non plus aussi élevée que celle des modèles plus populaires de la marque. En revanche, cela en fait clairement une bonne affaire sur le marché de la seconde main ! Par le biais de Mercedes Certified, vous pouvez déjà trouver des exemplaires à prix raisonnable, avec un faible kilométrage et une garantie constructeur de 2 ans.
La Mercedes Classe B roule aussi bien qu'une Classe A ou une CLA, tout en se montrant bien plus pratique et confortable. En outre, elle se révèle également plus dynamique et plus sobre qu’un SUV ! En ce qui nous concerne, la Classe B est le compromis idéal dans la gamme des Mercedes compactes. Hélas, elle reste un peu trop cher… Ce qui en fait une bonne affaire en occasion !
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