Essais

Jaguar XJR575 : Le vieux félin sait encore rugir !

« Nous lançons aujourd’hui deux stratégies », nous disent-ils chez Jaguar. « La première consiste à envahir de nouveaux marchés et la deuxième, à améliorer et élargir les modèles existants ». La première stratégie se confirme avec les produits E-Pace et I-Pace et la seconde, avec la XF Sportbrake et cette nouvelle XJR575.





  • Bervoets Wim
  • 31 octobre 2017
  • Jaguar
3,7
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 2,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement dynamique
  • Confort de conduite
  • Moteur puissant et explosif
  • Sonorité discrète
  • Commence à montrer son âge
  • Dimensions imposantes
  • Endurance des freins en conduite sportive
  • Poids

La XJ est entretemps devenue le plus vieux membre de la famille Jaguar. Elle a fait ses débuts en 2009 et a complètement bouleversé les fans de la marque britannique. Pas de lignes classiques, ni de phares ronds : comme pour la XF, Jaguar a choisi des lignes tendues et un design moderne.

Le design est-il toujours le même ?

Oui, dans les grandes lignes. Les principaux changements concernent l’habitacle et les dessous. Par exemple, la XJ a droit au système multimédia Touch Pro qui est également utilisé par le reste de la gamme Jaguar. L'écran de 10 pouces est plus intuitif et répond plus rapidement que son prédécesseur, le système peut servir de point d'accès Wi-Fi et peut être combiné avec des applications pour votre smartphone. Et comme chez Audi, vous pouvez également afficher la navigation et d'autres données sur l’instrumentation du tableau de bord.

Quels sont les changements apportés aux dessous ?

Les aides à la conduite sont étendues, notamment grâce à une nouvelle caméra. La XJ dispose désormais d’un freinage automatique d'urgence avec reconnaissance des piétons, de l’assistant au maintien de voie, d’un avertissement de fatigue, du régulateur de vitesse adaptatif avec assistance dans les embouteillages et la reconnaissance des panneaux de signalisation. La Britannique rend les manœuvres de parking plus faciles avec un système semi-autonome et un avertissement de circulation perpendiculaire devant et derrière la voiture.

Le reste est-il repris de l’ancienne version ?

Oui. La Jaguar XJ est toujours disponible en deux longueurs : la version standard et l'empattement long qui ajoute 15 centimètres. Les Britanniques ont fait le ménage dans la gamme de moteurs et ne proposent plus que trois versions : un V6 3.0 l diesel qui produit 300 chevaux et qui est accouplé à une boîte automatique à huit vitesses (propulsion), un V6 3.0 l essence de 340 ch et combiné avec une boîte automatique à huit vitesses (quatre roues motrices), et un V8 5.0 l essence.

Ne connaissons-nous pas ce moteur d’ailleurs ?

Absolument : de la radicale F-Type SVR. La division « Special Vehicle Operations » de Jaguar élève ce moteur à 575 chevaux et à 700 Nm. Le 0 à 100 km/h est abattu en 4,4 secondes et la vitesse maximale atteint 300 km/h. A l’exception de quelques teintes voyantes, la carrosserie reste très discrète. Pas de spoiler flashy et pas d'échappement crépitant comme sur les F-Type et Range Rover SVR donc, mais un ton discret qui convient au caractère sophistiqué de la XJ.

Comment roule cette XJR575 ?

Très rapidement ! Le V8 5.0 l à compresseur n'est pas un inconnu chez Jaguar et il donne un coup de boutoir à la moindre pression sur la pédale d'accélérateur. Les huit cylindres construisent leur trame sonore en crescendo, avec une voix métallique et méchante, mais qui ne devient jamais aussi sonore que sur la F-Type. Cela ne correspond pas au caractère de cette voiture.

La transmission automatique ZF à huit rapports sert le moteur comme un vrai maître d'hôtel : elle obtempère en une fraction de seconde, dit « très bien, monsieur, » et rétrograde, ce qui vous permet de voguer sur une vague de couple. La propulsion aux roues arrière est imposée. Contrairement à la F-Type SVR, la transmission intégrale est indisponible.

Cela impose une certaine prudence sur les routes humides, mais le comportement est vraiment dynamique sur le sec. Le long empattement et un différentiel autobloquant entre les roues arrière promettent des réponses prévisibles. Mais elle reste toujours confortable avec, bien sûr, le V8 en fond sonore… Grandiose !

A quel point cette Jaguar est-elle confortable et luxueuse ?

A un point vraiment impressionnant. L'habitabilité est généreuse, même avec l’empattement court : en effet, la XJR575 n’est pas proposée avec un empattement long. En outre, elle a presque tous les articles de luxe et de confort qu’une limousine se doit d’avoir. Elle ne peut toutefois pas complètement cacher son âge en matière de technologie vraiment moderne, comme la suspension active, la télécommande, le contrôle par gestes, etc. Mais elle compense avec un prix étudié.

Combien coûte-t-elle ?

Jaguar exige 147.800 € pour la XJR575. C’est beaucoup d'argent mais l’équipement est complet avec par exemple, un toit panoramique, l'aide au stationnement, le chauffage et le refroidissement des sièges avant et arrière, le volant chauffant, le ciel de toit en alcantara, la climatisation à quatre zones, etc. Les potentielles concurrentes allemandes comme la BMW M760Li et la Mercedes-AMG S 63 coûtent entre 25.000 et 30.000 euros de plus.

En conclusion ?

La Jaguar XJR575 est une limousine athlétique et confortable, mais qui n'est pas la plus jeune. Ainsi, la mise à jour du multimédia et des assistances de conduite peut être considérée comme un dernier baroud d’honneur. Le moteur SVR de la F-Type est tout ce qu'il y a de mieux et fait de cette XJR575 un outsider pour les classiques Allemandes.





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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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