L’hybride s’encanaille !

Objectif dynamisme

Face aux molles rondeurs de la précédente monture, la nouvelle venue fait preuve de nettement plus de caractère, sans pour autant envoûter les badauds... Lignes tendues, plus dynamiques, tout cela augure une sportivité en hausse, ce que confirme la fiche technique ! Outre des trains roulants peaufinés dans ce sens, la nouvelle Auris abaisse son centre de gravité et passe au régime forcé en perdant de 50 à 70 kg sur la bascule !

Alors, elle vous plaît ?

Une fois dans l’habitacle, la nouvelle philosophie se confirme. L’assise abaissée des sièges, le petit volant à trois branches qui tombe bien, les grands compteurs ronds : l’Auris n’est plus du tout la même voiture ! On note même un effort de présentation, avec de jolies surpiqûres sur un bandeau de cuir incrusté dans la planche de bord, quelques touches chromées et cette exceptionnelle qualité d’assemblage. Côté instrumentation, cette version hybride troque son compte-tours contre un économètre. Seul grief : la montre digitale, encore et toujours elle ! A croire que Toyota en a un stock absolument inépuisable !

Le tour du propriétaire

L’habitabilité en hausse permet d’asseoir confortablement deux adultes à l’arrière. Quant au coffre, son volume de 360 litres est identique à celui des autres Auris. La banquette arrière rabattable peut former un plancher plat, à la condition de relever le plancher du coffre dans les ergots prévus à cet effet. Pratique, l’Auris l’est, même si on a déjà connu plus généreux, question volume de coffre.

Sous le capot !

Du côté des motorisations, on retrouve une vieille connaissance, à savoir le groupe motopropulseur de l’hybride. Vu son nombre d’années de service sans grande modification, on se dit que les ingénieurs avaient vu juste dès le premier coup ! Le moteur essence de 1.8 l (99 chevaux) est associé à une unité électrique pour une puissance combinée de 136 chevaux. Les batteries au Lithium-Ion autorisent un fonctionnement 100 % électrique à 50 km/h maximum et sur une distance de 2 km. Côté transmission, rappelons que c’est le moteur électrique qui fait office de boîte de vitesses, selon un principe calquant les boîtes à variation continue (CVT).

En ville

C’est le milieu de prédilection de cette Auris ! Le moteur thermique est sollicité au minimum et il est possible de faire dégringoler la consommation aux alentours de 4 l/100 km ! Mieux : grâce au silence absolu du moteur électrique et à la boîte automatique, on évolue sans stress, parfaitement détendu dans cette jungle ! Et avec toujours cette bonne conscience qui nous rappelle que l’échappement ne rejette franchement pas grand-chose…

Sur routes

C’est ici que les modifications apportées au châssis se révèlent au grand jour. Le comportement est nettement plus vif et tranchant qu’auparavant, avec une direction étonnement précise et directe. L’Auris n’hésite plus à plonger dans les virages, avec un minimum de mouvement de caisse. Le moteur relance honnêtement la voiture, mais il le fait sans enthousiasme et de manière lancinante, en se calant sur un régime élevé continu. Pas vraiment enivrant, mais c’est ici nettement plus discret qu’auparavant.

Sur autoroutes

Clairement, si vous prévoyez de rouler principalement sur autoroute, la version hybride présente peu d’intérêt. Le moteur thermique est alors constamment sollicité, ce qui pénalise l’agrément de conduite, avec un bruit de scie circulaire… La consommation, elle, en ressort un peu plombée. Quoique profitant d’une ligne nettement plus aérodynamique, le bilan est toutefois correct, avec une moyenne inférieure à 6 l/100 km. Profitons-en également pour souligner le gros effort réalisé en matière d’insonorisation. Quant à l’amortissement, il se veut justement calibré, ni trop souple et jamais trop ferme. Du beau boulot !

Budget

L’Auris HSD est déclinée en trois niveaux de finition (Comfort, Lounge et Premium) et voit ses prix étalés de 24.550 € à 29.010 €. Dans tous les cas, vous aurez droit au régulateur de vitesse, à la climatisation automatique, aux jantes alliage (15 pouces), à la connexion Bluetooth, à l’excellent système multimédia Toyota Touch…

La consommation, elle, se sera soldée par une moyenne d’environ 4,8 l/100 km. Un résultat obtenu en conduisant sur un rythme détendu et en maximisant l’utilisation du moteur électrique. Sachez qu’il est possible de faire nettement mieux encore (surtout si vous habitez en périphérie), mais qu’un pied plus lourd entrainera une consommation égale ou supérieure à 6 l/100 km. Quant aux émissions de CO2, avec 87 g/km, elles ne pénaliseront pas votre « Avantage Toute Nature » (ATN).

Conclusion

L’Auris jette aux orties ses manières d’élève sage, appliquée mais ennuyeuse au possible. Plus agréable à conduire et à vivre, elle finit par faire de l’ombre à la Prius qui joue une carte encore plus verte, mais sans pour autant se montrer plus sobre… Une belle réussite que la concurrence peut envier à Toyota !