Essais

Seconde session !

Après nous avoir prouvé qu’il était parfaitement capable de rivaliser avec les meilleurs dans le domaine des voitures familiales, Hyundai s’est attaqué à une spécialité du Vieux Continent et du Japon : les petites sportives bourrées de caractère ! Hélas, son Veloster était bien trop timide. Un turbo plus tard et Hyundai entre à nouveau dans la danse !

  • Piette François
  • 15 février 2013
  • Hyundai
Avantages et inconvénients
  • Comportement sûr et efficace
  • Equipement de série
  • Fonctionnalité
  • Garantie 5 ans sans limitation de kilométrage
  • Moteur enfin à la hauteur
  • Style décalé
  • Accessibilité aux places arrière
  • Encore trop sage ?
  • Pas de température extérieure
  • Position de conduite (grands conducteurs)
  • Visibilité ¾ arrière
  • Visibilité de ¾ arrière

On l’aime bien, mais…

Avec ses trois portes latérales, son air agressif et ses lignes violemment travaillées, le Veloster fait clairement figure d’original dans le segment des coupés… Coupé ou berline sportive ? Difficile à dire ! Toujours est-il que la sportivité n’est que de façade : son moteur 1.6 l essence affiche timidement 140 chevaux et un caractère absent, alors que le comportement routier supporte mal la conduite sportive. Bref, une belle ébauche, mais au tempérament fade. Persévérant, le Coréen revient avec une version Turbo qui devrait changer la donne…

Bad Boy !

Dans cette livrée mat, la Veloster Turbo en impose ! Il faut dire que Hyundai a mis le paquet pour impressionner le quidam : pare-chocs, calandre et antibrouillards sont remaniés à l’avant ; diffuseur, becquet et échappement pour la partie arrière ! Difficile de faire plus agressif ! Pourtant, si l’on considère les dimensions, la Veloster est une « petite » voiture : 4,22 mètres de long, 1,79 mètre de large et 1,4 mètre de haut.

Enfin, le punch qu’il manquait !

Le moteur est toujours le traditionnel 4 cylindres essence de 1.6 l à injection directe. Mais avec l’adjonction d’un turbo « Twin Scroll », il devient nettement plus baraqué : 180 chevaux et 265 Nm ! Les performances, évidemment, gagnent en tonus : 8,1 secondes pour franchir la barre des 100 km/h, équipée de la boîte automatique (à double embrayage), plus véloce de 0,3 seconde que la boîte manuelle.

Mise en bouche

Si la robe du Veloster Turbo ne laisse planer aucun mystère sur ses capacités, l’habitacle, pour sa part, déçoit. On pourrait se croire dans une i30, la qualité des plastiques en moins ! Et pour les grands conducteurs, la présence d’un toit ouvrant les obligera à conduire la tête inclinée… Quant au côté sportif, il ne se manifeste que par quelques inserts métalliques. Pas de quoi provoquer le grand frisson… La garde au toit est également un problème pour les passagers arrière, qui pesteront aussi contre l’accessibilité, en dépit de la présence d’une porte arrière.

Contact !

Mais on se dit que le meilleur est sous le capot, alors on tourne la clé, s’attendant à un réveil mécanique rauque ! Et… Là encore, c’est la déception. La sonorité est fade et ne respire pas vraiment la sportivité. Quelques coups de gaz pour voir, mais non, rien de bien excitant au niveau des oreilles. Pourtant, dès les premiers tours de roues, on sent que cette version est un tout autre animal. Le passage des vitesses, le calibrage des commandes, l’amortissement, enfin, on ressent une voiture de sport entre les mains !

Enfin, le punch qu’il manquait !

En conduite dynamique, la Veloster Turbo révèle un vrai potentiel ! Si le pied droit se fait plus insistant, on peut éventuellement regretter un manque de sensation, mais pourtant, le compteur de vitesse, lui, grimpe vaillamment ! Pas de doute, les 180 chevaux sont bien là, pas franchement démonstratifs, mais efficaces ! La boîte manuelle est agréable et présente des débattements courts qui répondent bien à la philosophie du modèle.

L’autre bonne nouvelle, c’est que désormais, le comportement est à la hauteur des ambitions : les mouvements de caisse désordonnés, c’est fini ! La Veloster Turbo répond sainement et affiche une belle précision. Pas de quoi déchainer les passions, ici encore, dans le genre « train arrière baladeur », mais c’est efficace !

Côté tarifs

Une seule version est proposée et affichée à 28.999 €. A ce prix, Hyundai propose quasiment tout, depuis les capteurs de luminosité aux jantes alliage de 18 pouces, en passant par la climatisation automatique et le régulateur de vitesse. On regrette simplement l’absence d’un… thermomètre de température extérieure !

Si Hyundai annonce une consommation mixte de 5,6 l/100 km, il faudra raisonnablement tabler sur une moyenne de 8,5 l/100 km. Attention, le réservoir ne contient que 50 litres !

Conclusion

Avec ce turbo, la Veloster a enfin gagné ses galons de vraie sportive ! C’est ainsi qu’elle aurait toujours dû être ! Il ne s’agit probablement pas de la sportive la plus enthousiasmante ou de la plus caractérielle, mais son style original doublé de réelles capacités fonctionnelles (banquette arrière rabattable 40/60, une porte latérale arrière…) la rend atypique sur le marché.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer, François Piette. Source ©: Hyundai.

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