Ferrari
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On a du mal à associer les mots « Bugatti » et « flop »… Et pourtant, cette 101 fût bel et bien un énorme échec commercial. Non, la marque Bugatti ne survivra jamais vraiment à la Seconde Guerre Mondiale… Du moins, jusqu’à ce que Volkswagen s’en mêle !
Au lendemain de la guerre, les jeux semblent faits pour la marque de Molsheim : Jean Bugatti, le fils prodige, est tragiquement décédé en 1939 lors d’un essai sur route. Ettore Bugatti, le Patron, meurt d’épuisement en 1947. Il ne reste que Roland Bugatti, l’un des trois fils d’Ettore et jeune frère de Jean Bugatti, ainsi que Pierre Marco, pilote et fidèle de la marque. A deux, ils décident de relancer la marque avec un nouveau modèle…
Les finances de l’entreprise ne permettent absolument aucune folie. Il faudra donc recycler le dernier modèle d’avant-guerre de la marque, la 57. La mécanique, le célèbre 8 cylindres en ligne de 3,2 l à double arbres à cames en tête, profite d’un nouveau carburateur et d’une boîte électromagnétique Cotal permettant une sélection ultra rapide des 4 rapports. Nous sommes en 1951 et la Type 101 est née et avec elle, la Type 101C, dont le moteur à compresseur portait la puissance à environ 200 chevaux.
En dépit des efforts des dirigeants de la marque, la Bugatti Type 101 fût un flop. Seuls 6 exemplaires seront vendus, avec des carrosseries d’origines diverses et variées allant du coupé au cabriolet en passant par la berline à 4 portes. Au total, en comptant le prototype et les deux Type 57 converties, neuf voitures seront produites. Trop chère et trop datée, la Bugatti Type 101 subissait mal la concurrence de la Jaguar XK120 bien plus élégante, performante et surtout, infiniment moins chère !
En 1956, Bugatti tente une ultime participation en compétition avec la belle 251. Une fois de plus, c’est un échec. En 1963, la marque est vendue à Hispano-Suiza et plus aucun véhicule ne sera commercialisé avant la spectaculaire EB110 de 1991. Pourtant, en 1965, un cabriolet dessiné par Ghia (en bleu clair sur les photos) sera présenté au Salon de Turin. Mais l’affaire restera sans suite…
Au vu du faible nombre d’exemplaires produits, il faudra se montrer d’une patience infinie et avoir un budget en conséquence. A titre informatif, le coupé Antem (châssis 101504, en rouge et noir sur les photos) fût estimé à un peu moins de 2 millions d’euros il y a quelques années. Il faut dire qu’avec son allure spectaculaire et des propriétaires prestigieux (dont Nicolas Cage), ce modèle avait de quoi séduire... Un autre coupé fût vendu à moins de 200.000 € il y a une petite dizaine d’années.
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