Un modèle, un flop : Triumph Stag, l’infidèle

A l’aube des années 1970, Triumph voulait envahir le marché américain avec ce cabriolet V8. Hélas, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu car le bébé avait un gros défaut : son moteur.

  • Piette François
  • 09 février 2017

Remontons à 1964 : le designer italien Giovanni Michelotti développe un cabriolet sur la base d’une berline Triumph 2000. Harry Webster, ingénieur en chef chez Triumph, est séduit par le modèle de son ami et décide de le lancer en production. Cela tombe bien, car Triumph lorgne de plus en plus du côté du marché américain. Et un cabriolet à 4 places au moteur V8 serait parfaitement indiqué !

Un arceau et un nouveau moteur

Pour satisfaire aux normes de sécurité américaines, Triumph monte un arceau sur son cabriolet. La solution, aussi ingénieuse soit-elle, manque cependant de finesse et s’intègre difficilement au dessin. Mais une fois capotée ou, mieux, armée de son hard-top optionnel, la Stag retrouve toute son élégance !

Sous le capot, les ingénieurs ont curieusement décidé de ne pas reprendre l’excellent V8 Rover pourtant disponible, mais de développer leur propre V8. Ce moteur, spécifique à ce modèle, présentait des culasses en alliage et un arbre à cames en tête par banc de cylindre. D’une cylindrée de 3 litres, il développait 147 chevaux et pouvait être associé, au choix, à une boîte manuelle à 4 rapports (overdrive en option) ou à une boîte automatique à 3 rapports. Le châssis était parfaitement moderne pour l’époque, avec une caisse autoporteuse et 4 roues indépendantes. Jusque-là, tout va donc pour le mieux.

Un défaut de taille

Le problème, c’est ce nouveau moteur. Dessiné sans doute à la va-vite, ce V8 présente de gros défauts de conception en ce qui concerne son refroidissement. Trop faible et située au-dessus du moteur, la pompe à eau déclarait rapidement forfait dans le trafic en été, ce qui conduisait souvent à des problèmes de culasse. Et en Californie, marché de prédilection de ce cabriolet, il fait souvent chaud ! De plus, la distribution et l’allumage étaient également perfectibles. Vite dégoûtés, les Américains se sont donc détournés du modèle qui ne fût vendu qu’à 2.871 exemplaires sur ce marché. La Grande-Bretagne absorba près de 17.000 voitures sur les 25.939 exemplaires produits entre 1970 et 1977.

Aujourd’hui

Même à l’heure actuelle, la Stag continue de faire peur. Cela se reflète dans sa cote : environ 12.000 € pour un exemplaire en bon état (généralement en conduite à droite) et jusqu’à 20.000 € pour une voiture en état concours. Honnêtement, pour un cabriolet à 4 places au design italien et au V8 à la superbe sonorité, ce n’est vraiment pas cher payé.

La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, des solutions existent pour fiabiliser le moteur, comme le montage d’une pompe à eau électrique sur le bas moteur, un radiateur renforcé, un allumage électronique… Toutes les pièces sont disponibles, à des tarifs plutôt modérés qui plus est. Dans tous les cas, évitez les modèles revisités avec un V8 Rover, un 6 cylindres de Triumph TR6, voire un V6 Ford ! Les deux boîtes de vitesses sont agréables, mais si vous optez pour une boîte manuelle, veillez à ce qu’elle soit dotée de l’overdrive. Enfin, la présence d’un hard-top est un plus indéniable. Alors, prêt(e) pour l’aventure ?

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À propos de l'auteur : Piette François

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