Ce coupé BMW ne fait pas l’unanimité : certains lui trouvent le nez enflé et les naseaux protubérants. Mais au-delà de ça, il roule comment ?
La Série 4, c’est en fait la variante coupé de la Série 3. Le modèle actuel est né fin 2020 (un cabrio existe aussi depuis 2021). Il s’intercale dans la gamme BMW entre le petit coupé Série 2 et le gros Série 8. La concurrence se compose essentiellement des Audi A5 Coupé et Mercedes CLE Coupé.
La dernière Série 4 ne plait pas à tout le monde... Sa face avant a fait couler beaucoup d’encre. Mais au début des années 2000, les créations d’un autre designer BMW, Chris Bangle, ont aussi fait jaser, avant de se vendre à haute dose. Elles sont même fort recherchées par certains fans. On verra ce qu’il en sera pour cette Série 4...
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Ce coupé étire sa tôle sur près de 4,80 mètres de long et en impose sur la route. BMW offre de nombreuses possibilités de personnalisation, comme un très large choix de jantes (de 18 à 20 pouces), mais aussi la ligne « M SPORT », qui enfile un kit carrosserie avec jupe avant, jupe arrière et diffuseur. L’habitacle s’offre aussi une décoration plus sportive : seuils de portes « M », pédalier et repose-pied « M » partiellement en alu, sièges sport en cuir synthétique/Alcantara avec surpiqûres contrastées bleues, ciel de pavillon anthracite ou encore volant sport « M ». La carrosserie peut aussi se garnir d’éléments (très coûteux) en carbone.
Tout comme la Série 3, ce coupé Série 4 a reçu au printemps 2023 le nouveau tableau de bord avec écran central incurvé (BMW Curved Display) de 14,9 pouces, associé à une instrumentation digitale de 12,3 pouces derrière le volant. Le multimédia fonctionne avec le nouveau système d'exploitation de BMW. C’est rapide et intuitif. Et l’ensemble est bien sûr compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, avec ou sans fil.
BMW propose également une fonction gestuelle pour commander certaines fonctions (régler le volume audio ; accepter ou refuser un appel, par exemple) au moyen de certains mouvements de main, mais cet équipement nous semble très gadget. Nous préférons utiliser la commande vocale, efficace et intuitive. On apprécie aussi la qualité de finition générale de cette Béhème.
À l’avant, les passagers sont très bien installés. Les places arrière sont par contre nettement moins accueillantes, à cause d’un espace aux jambes plutôt limité et d’une garde au toit réduite : les passagers mesurant plus d’un mètre septante-cinq se frotteront le crâne au plafond ! Et la voiture n’est bien sûr qu’une stricte quatre places, comme toujours dans un coupé. Le coffre (440 litres) n’est pas le plus grand du segment, mais il est largement suffisant au quotidien. Et la banquette arrière peut se rabattre en cas de besoin.
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Ce coupé repose sur la plate-forme CLAR que l’on retrouve sous bien d’autres BMW, dont évidemment la Série 3, mais avec ici un toit posé plus bas et un centre de gravité lui aussi abaissé (de 2,1 centimètres), tout profit pour le comportement routier. Le châssis est rigide et la répartition des masses avant/arrière idéale (50/50% en statique), gage d’un bel équilibre en courbe. De fait, dès que la route se met à tourner joyeusement, on se régale au volant de ce coupé propulsion (une transmission intégrale est disponible sur presque toutes les versions, de série ou en option). Un volant que l’on aurait cependant préféré moins gros : la jante nous semble trop épaisse, mais certains aiment ça. À chacun d’en juger.
L’agilité ne nuit pas au confort, qui est de bon niveau, même sans l’amortissement piloté (option). Et ce coupé ne craint pas la nuit : il peut s’équiper en option de feux laser adaptatifs qui augmentent la portée des « gros phares » jusqu'à 550 mètres ! À l’heure des manœuvres, par contre, on regrette que la ligne de toit fuyante limite la visibilité périphérique. La caméra de recul est donc bien utile.
Ce coupé BMW n’est pas disponible en hybride plug-in ni en tout électrique, mais il offre un large choix de moteurs thermiques. En essence, il y a les variantes 4-cylindres 420i et 430i (2 litres de 184 ou 245 ch, transmission intégrale disponible) ou le 6-cylindres de 3 litres, fort de 374 ch (M440i), 480 ch (M4, uniquement propulsion), voire 510 ch (M4 Competition, propulsion ou à transmission intégrale).
Notons que la M4 « de base » est la seule pouvant disposer d’une boîte manuelle (à 6 rapports). Les autres reçoivent d’office la boîte auto à 8 vitesses de chez ZF, toujours aussi plaisante : elle se fait douce ou rapide selon le style de conduite. Ce coupé n’oublie pas les gros rouleurs et propose trois variantes diesel : la 420d à 4 cylindres (163 ou 190 ch) qui est déjà performante mais un peu bourdonnante sous forte accélération ; la 430d 3 litres à 6 cylindres de 286 ch ; et la M440d (transmission intégrale d’office) de 340 ch, à 6 cylindres également.
Plus récent que l’Audi A5 Coupé, le coupé Série 4 est aussi plus cher à moteur similaire. Quant à la nouvelle Mercedes CLE Coupé, son prix n’était pas encore connu au moment d’écrire ces lignes, mais on peut parier qu’elle sera plus chère que cette Béhème. Le prix de la Série 4 débute à 50.250 € en essence (420i) et à 53.500 € en diesel (420d). La M4 manuelle, elle, s’affiche à 91.650 €. À ces prix de base s’ajoutent des options nombreuses et chères. Mais malgré un style qui divise, cette BMW devrait conserver une bonne cote en occasion vu ses belles prestations.
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Sous un style osé, cette Série 4 est un coupé réussi, certes pas très spacieux à l’arrière, mais particulièrement agréable à conduire dynamiquement, d’autant que les moteurs sont vivants, voire même explosifs dans le cas des versions « M4 ». Mais quel que soit la variante, on prend du plaisir au volant.
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