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Essai : BMW M140i, rester humble, ça du bon !

Une M2 ? Oui, bien sûr, c’est « chouette ». Mais, dans son ombre, on trouve aussi une M140i aux caractéristiques alléchantes. Un modèle que l’on redécouvre avec plaisir dans sa version « de base » : 3 portes, boîte manuelle et propulsion. Il faut savoir rester humble, dans la vie !

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 27 avril 2018
  • BMW
3,8
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Moteur charismatique
  • Prix/performances
  • Sportive polyvalente
  • Absence d'autobloquant
  • Accès vers les places arrière
  • Direction artificielle

Née BMW M135i, la bouillante version sportive intercalée entre les Série 1 civiles et la radicale sportive M2, a été rebaptisée M140i au cours de sa carrière. Elle s’est offert dans la foulée 20 ch et 50 Nm supplémentaires. De quoi repartir, donc, au volant d’une compacte animée par un six cylindres en ligne 3.0l suralimenté développant 340 ch/500 Nm et propulsé par ses roues postérieures pour 43.150€. Une « affaire » quand on sait qu’il s’agit d’un potentiel collector. C’est, en tous les cas, la dernière génération de Série 1 sportive en propulsion…

Si on se laisse tenter par l’excellente boîte automatique à 8 rapports, le tarif glisse au minimum à 44.720€. Et si, en sus, on opte pour la transmission intégrale xDrive, il faudra débourser 45.400€. En outre, si l’efficacité profite indéniablement de ces deux équipements mécaniques pour encore grimper d’un cran, on perd aussi un peu de « caractère ».

Boîte virile

Si la boîte automatique proposée par BMW sur sa M140i ne souffre clairement pas la critique, le levier de vitesses manuel offre aussi un agrément indéniable. On retrouve une commande « virile » avec des verrouillages bien marqués. Parfois un peu trop même, mieux vaut avoir une poigne ferme quand on la commande ! Sauf si l’on coupe les aides électroniques (ce qui permet de redevenir totalement le maître à bord !), la boîte intègre également un « coup de gaz » automatique pour éviter le blocage de pont quand on rétrograde. De quoi permettre de retomber un rapport sans arrière-pensée lors des freinages, en conduite soutenue, sans s’imposer la gymnastique du talon-pointe.

Double visage

À l’usage, on tombe sous le charme du double-visage de cette M140i. En conduite coulée, on se retrouve au volant d’un modèle typé « GT » capable d’avaler, rapidement, des grandes courbes sur le couple. Il faut dire que ce six en ligne en regorge, de couple ! 500 Nm pour une voiture si compacte, ce n’est pas rien ! Du coup, même avec la démultiplication plus longue de la boîte manuelle à 6 rapports, par rapport à la boîte automatique qui en compte deux supplémentaires, on ne manque jamais de ressource « en bas ».

Allonge grisante

Mais quand on décide d’essorer le compte-tours, on reste admiratif devant l’allonge offerte par ce charismatique six cylindres. Il grimpe vers la zone rouge sans faiblir. La poussée est, certes, assez linéaire et la sonorité relativement étouffée. Mais les performances sont bien présentes ! Et l’on évite de tomber dans l’esbroufe inutile des pétarades artificielles de moteurs concurrents. Surtout les quatre cylindres qui se sentent parfois obligés d’en faire trop pour compenser la noblesse inférieure de leur architecture !

Direction à peaufiner

Moins radicale à vivre que la grande sœur M2 aux articulations taillées pour la compet’, la M140i offre un compromis d’amortissement globalement efficace. Du moins avec l’amortissement piloté optionnel qui équipait notre modèle d’essai (775€). On peut rouler « en famille » sans trop balloter la smala pendant la semaine et se faire plaisir, seul, sur les petites routes sinueuses le week-end même si l’on n’atteindra pas le tranchant offert par la M2, bien sûr. En conduite sportive, on déplore notamment le caractère un peu artificiel de la direction de la M140i qui ne rend pas toujours parfaitement compte du niveau d’adhérence des roues avant. En outre, le train avant a une fâcheuse tendance à suivre les déformations sur les chaussées au revêtement imparfait. Par contre, le freinage se montre à la hauteur.

Et la motricité ?

Différence technique fondamentale par rapport à une « vraie » M, la M140i se passe d’autobloquant mécanique. Du coup, lorsque les conditions atmosphériques ne sont pas optimales, la motricité peut devenir problématique au vu du couple à transmettre sur les seules roues postérieures. On l’avait notamment remarqué, à la rédaction, lors de notre essai pendant l’hiver de la M140i en boîte automatique. Mais quand les conditions sont idéales, comme c’était le cas durant notre semaine pré-estivale d’essai avec cette boîte manuelle, on peut s’en donner à cœur joie lors de la remise des gaz sans que cette absence ne pose de trop problème.

Conclusion

La M140i se profile comme une « propulsion » du juste milieu assez alléchante. En fait, si on descend en tarif et que l’on part sur des Toyota GT86/Subaru BRZ, on manque clairement de moteur à côté du bouillonnant 3.0l BMW. Et si l’on monte vers les radicales M2 voire M4, le tarif s’envole et la polyvalence d’usage diminue. La seule « alternative » est plutôt à chercher du côté de chez Ford, avec la Mustang. Mais on perd en compacité et en agilité !

BMW

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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