Essais

BMW M140i : La Der des Ders ?

Profitons-en tant qu’il en est encore temps ! La Série 1 est actuellement la dernière voiture de son segment à proposer un 6 cylindres en ligne et des roues arrière motrices. Ce qui en fait une BMW 100 % pur sucre ! Mais avec l’annonce d’une future Série 1 à roues avant motrices, il se pourrait bien que cette M140i fasse figure de Der des Ders…





  • Piette François
  • 04 janvier 2018
  • BMW
3,4
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 2,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Boîte efficace
  • Discrétion du modèle
  • Moteur fascinant
  • Absence d'autobloquant
  • Comportement peu rigoureux
  • Direction artificielle

Oui mon bon Monsieur, un 6 cylindres, c’est tout de même autre chose. Surtout lorsque les cylindres sont en ligne et que le badge à l’hélice est posé dessus ! Quel régal, cette mécanique… Pourtant, n’allez pas croire le logo apposé sur la malle arrière : non, il ne s’agit pas d’une unité de 4 litres de cylindrée, mais plutôt d’un 3 litres. Toutefois, avec les deux turbos qui le gavent en conséquence, il se targue d’une puissance digne d’un 4 litres atmosphérique : 340 chevaux à 5.500 tr/min, soit 20 canassons de plus que la M135i précédente. Quant au couple, il bondit de 450 à 500 Nm.

Discrétion de bon aloi

L’allure discrète ne laisse que peu d’indices aux connaisseurs : outre les logos et la double sortie d’échappement, il faudra lorgner sur les jantes, les freins et les boucliers pour reconnaître cette version d’une banale 114i. Tout cela respire la modestie, ce qui est une qualité devenue rare sur les segment des petites bombes ! Même au démarrage, la M140i ne gueule pas ses prétentions : le 6 cylindres vrombit, laisse suggérer une puissance peu commune, mais ne fait pas dans le flamboyant.

Quel moteur !

Mais c’est clairement cette mécanique qui domine l’expérience de conduite. Le 6 cylindres en ligne est une merveille d’équilibre qui offre une douceur et une absence de vibrations. On se croirait dans une limousine, d’autant que son timbre grave reste très ténu. On se plaît dès lors à laisser la boîte automatique (parfaite !) agir comme bon lui semble et à se balader partout sur un filet de gaz. A moins de 2.000 tr/min, le moteur est quasi inaudible et offre déjà, de solides ressources.

Le tonnerre !

Mais enfoncez les gaz et la partition se mue en une chevauchée sauvage à l’assaut de la zone rouge (0 à 100 km/h en 4,6 secondes) ! Contrairement aux mécaniques atmosphériques d’antan signées BMW, il n’y a pas de brusque arrivée de puissance à hauts régimes. Au contraire, le moteur fait preuve d’une linéarité étourdissante, pousse sans discontinuer et laisse échapper de sa double sortie d’échappement, l’une des plus belles musiques mécaniques qui soit, sans pour autant envahir l’habitacle. Certains regretteront d’ailleurs le manque de volume sonore.

Elle a la bougeotte, la cocotte !

Toutefois, titillé par tant d’enthousiasme mécanique, n’allez surtout pas confondre cette M140i avec une M2 ! En effet, la partie châssis semble comme négligée : l’amortissement est largement perfectible, la direction semble trop artificielle et surtout, la motricité pâtit largement de l’absence d’un autobloquant.

Essayée durant une semaine sur des routes grasses, par des températures inférieures à 5 degrés et chaussée de pneus M+S, « notre » M140i n’aura pu nous révéler son plein potentiel. Le témoin de l’ESP clignotait sans cesse, y compris sur autoroute à allure légale, avec une pédale enfoncée à 50 % ! La M140i peine à encaisser la puissance moteur, fait patiner sa roue intérieure et impose donc une grande retenue sur parcours humide… L’efficacité et le plaisir s’envolent… Et regrettons également les à-coups provoqués par la boîte automatique en mode manuel, lors des changements de rapports.

Rythme souple

Vous l’aurez compris, la M140i n’est pas taillée pour la grosse attaque, le couteau entre les dents. Son truc à elle, c’est plutôt la balade souple, où l’on profite du couple moteur pour se tirer d’affaire prestement et avec raffinement. Dans ces conditions, la petite bombe de chez BMW offre un confort que peu de rivales sont en mesure d’offrir. N’oubliez toutefois pas que le modèle reste une Série 1, avec ce que cela implique en matière d’habitabilité (réduite) et de coffre (peu pratique).

Tarifs

Il existe déjà une M140i à 5 portes à partir de 43.150 €. Une offre étonnement compétitive et qui n’a d’ailleurs, aucune concurrente. Des modèles compactes, à roues arrière motrices et à moteur 6 cylindres, vous en connaissez beaucoup, vous ? Une mini GT qui réclame un supplément de 3.050 € pour la transmission intégrale xDrive et de 2.270 € pour la boîte automatique à 8 rapports. Notre modèle, à 5 portes et en boîte auto, comptait pour environ 10.000 € d’options, en ce compris la teinte métallisée, le toit ouvrant, l’intérieur cuir, le GPS pro… Voilà qui portait la note globale à plus de 55.000 €.

A la pompe, le 6 cylindres nous aura surpris par sa sobriété. Il est vrai que les conditions ont favorisé une utilisation sur le couple, plutôt bénéfique à la consommation. Nous avons enregistré une moyenne de 10 l/100 km, avec un parcours autoroutier soldé par un beau 7,8 l/100 km. Joli ! Bien entendu, un pied droit très lourd pourra atteindre les 14 l/100 km. Enfin, BMW annonce des émissions de CO2 de 163 g/km.

Conclusion

Le badge pourrait évoquer une sportive acérée et radicale, mais il s’agit plutôt d’une mini GT. Une GT qui se savoure principalement grâce à son moteur raffiné, ouaté et constamment disponible. Une perle à laquelle nous devrons peut-être faire nos adieux sur la prochaine Série 1... Sur cette M140i, nous regrettons toutefois une partie châssis un peu trop négligée, qui nous pousse à opter pour la version xDrive, à transmission intégrale. Un comble, pour les amateurs de propulsion que nous sommes à la rédaction…





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À propos de l'auteur : Piette François

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