Essais

Mazda6 : un sérieux outsider

Pour répondre aux nouvelles VW Passat et Ford Mondeo, Mazda remet sa « 6 » au goût du jour. Elle avait déjà beaucoup de qualités mais devient encore meilleure grâce à quelques ajustements ciblés, que l’on ne voit pas au premier coup d’œil.
  • Van den Bogaert Robin
  • 02 mars 2015
  • Mazda
2,8
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Excellents diesel à faibles émissions de co2
  • Finition
  • Possibilités multimédias améliorées
  • Tenue de route et confort
  • Garde au toit à l'arrière (berline)
  • Pas de petits diesel d'entrée de gamme

Selon nous, la Mazda6 mérite plus de succès. La génération actuelle, lancée en 2013, nous a surtout convaincu par ses qualités dynamiques, son design attirant et ses excellentes motorisations diesel. Le modèle se situe dans le segment D, qui perd du terrain et subit la pression des SUV et des constructeurs premium. Mais pour le marché fleet (un marché difficile pour Mazda), cette catégorie est d’une importance capitale. La Mazda6 a certes réussi progressivement à convaincre plus de clients Fleet, mais la proportion de particuliers reste très haute en Belgique (avec « seulement » 52% de clients Fleet). Dans ce contexte difficile, Mazda a vendu en Europe 65.000 exemplaires de son modèle haut de gamme depuis le lancement en 2013. Et il en a vendu 275.000 dans le monde entier.     

Mazda espère au moins égaler ces chiffres dans la deuxième partie du cycle de vie du modèle, grâce à une série d’améliorations. C’est vrai que l’ancien modèle pouvait faire mieux sur certains points, comme le système multimédia complexe et désuet, la suspension relativement ferme et l’insonorisation. Des problèmes qui ont été traités un par un lors de ce restylage.    

Nouveau style ?

Commençons par les modifications extérieures, bien qu’elles soient très limitées. Les designers ont dessiné une nouvelle calandre avec une « aile » marquée et des feux à la signature lumineuse plus perçante. Ces optiques sont désormais disponibles avec une technologie « full led » qui adapte automatiquement la luminosité en fonction du trafic arrivant de face. Cela permet de rouler plus souvent avec les « gros phares », ce qui augmente la visibilité et la sécurité. La zone située autour des feux antibrouillard (à diodes LED) a également été redessinée, tandis que les feux arrière adoptent un nouveau dessin. Des petites modifications, donc. Les plus gros changements, eux, sont invisibles au premier regard…    

Dedans

On doit bien avouer que les intérieurs de Mazda (tout comme ceux de la plupart des autres marques japonaises d’ailleurs…) ont rarement réussi à nous épater par la qualité de leurs matériaux, leur design ou leur finition. Mais la Mazda6 balaie les préjugés et remet les cartes sur la table. La finition est excellente, le choix des matériaux soigné et l’ergonomie encore meilleure que dans la précédente Mazda6. Notre premier modèle d’essai était par ailleurs habillé d’une nouvelle et très belle sellerie en cuir blanc.  

Mais au fait, qu’est-ce qui change dedans? Pour commencer, Mazda a placé un nouvel écran tactile de 7 pouces et l’a installé plus haut sur la console centrale afin qu’il soit plus visible. Il peut se commander via une commande rotative située entre les sièges avant. La manipulation est plus aisée qu’avant puisque le classique levier de frein à main a été remplacé par le petit bouton du nouveau frein de parking électrique. 

Le système multimédia tout entier a par ailleurs été renouvelé et englobe désormais toutes les fonctionnalités que l’on peut attendre d’une voiture de cette catégorie. Le MZD Connect (c’est son nom…) fonctionne au moyen du smartphone de l’utilisateur et dispose d’une connexion Bluetooth, des fonctions e-mail et sms, de la commande vocale et de l’accès à des apps (moniteur de mesure de la consommation, intervalle des entretiens, etc.). La Mazda6 reprend aussi l’affichage tête haute des nouvelles 2 et 3. Dès que le moteur démarre, le conducteur aperçoit plusieurs informations utiles projetées sur le pare-brise, comme la vitesse instantanée et la prochaine instruction du système de navigation. L’arsenal de sécurité a lui aussi été complété (assistant de maintien de bande, détecteur de fatigue, freinage automatique d’urgence qui détecte le trafic latéral en cas de manœuvre en marche arrière, etc.)   

Premier essai

Lors des premiers kilomètres, on remarque immédiatement que Mazda a fait des progrès en ce qui concerne l’insonorisation. D’après les ingénieurs, la voiture serait devenue 25% plus silencieuse à l’intérieur, même si l’on entend encore des bruits de vent. Et les petites modifications apportées à la suspension font que la Mazda6 est plus douce et digère mieux les irrégularités du revêtement. Tous les essayeurs n’étaient par contre pas aussi positifs en ce qui concerne la direction, jugée relativement trop légère. Mais la Mazda6 reste toujours aussi agile : on oublie vite que l’on est au volant d’une des voitures les plus longues de sa catégorie.    

Sous le capot, on ne trouve malheureusement pas de petit 1.6 ou 2.0 diesel, mais les deux moteurs à mazout proposés par Mazda sont tout simplement fantastiques. Le 2.2 diesel à 4 cylindres est disponible au choix en version 150 ch ou 175 ch. Sa sonorité est agréable (on ne peut pas en dire autant de celle du bruyant 2.5 à essence, surtout lorsque la boîte automatique est placée en position sport) et il fonctionne sur une large plage de régimes. Et, vu la puissance et les performances, les émissions de CO2 sont très basses (à partir de 104 g/km). Au volant d’un break, nous avons relevé une consommation de 7 l/100 km, tant en 150 qu’en 175 ch. Et on peut assurément encore faire mieux. Autre fait intéressant : le break diesel (150 ou 175 ch) est désormais disponible avec une transmission intégrale qui reporte automatiquement le couple vers les roues arrière lorsque le train avant est débordé.        

Conclusion

La Mazda6 conserve ses nombreuses qualités et améliore ses principaux points faibles. Elle est devenue plus silencieuse, un peu plus douce de suspension et offre davantage de possibilités multimédias. Donc, si vous cherchez quelque chose de différent des habituelles BMW Série 3, VW Passat ou Ford Mondeo, cette familiale japonaise vaut assurément le détour, en particulier avec ses excellents moteurs diesel. Côté prix, la version 2.0 à essence de 145 ch débute à 25.190 euros, alors que la 2.2 diesel de 150 ch est affichée à partir de 29.590 euros. Et on ajoutera que la berline est toujours proposée exactement au même prix que le break. Selon nous, c’est une raison supplémentaire d’opter pour le break, au coffre plus vaste et au style réussi. 

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À propos de l'auteur : Van den Bogaert Robin

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