Essais

Renault Mégane RS Trophy 275 : Le jour de gloire est arrivé !

Toujours parés à répliquer, nos amis français ne semblent jamais fatigués : la Mégane RS se voit bousculée par une série de nouvelles compactes enflammées ? Les ingénieurs rétorquent avec une version imparable : la RS Trophy 275 !

  • Piette François
  • 29 septembre 2014
  • Renault
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier efficace
  • Moteur inépuisable
  • Sièges excellents
  • Confort limité
  • Motricité sur sol gras
  • Supplément de prix sensible

Entre l’actuelle Opel Astra OPC, la toute nouvelle Seat Leon Cupra et l’imminente Honda Civic Type R, le règne de la Mégane RS semble en danger… Jusqu’à ce que Renault Sport réplique avec une série spéciale encore plus épicée, pour montrer à ces jeunes loups qui est la Reine ! Pour le coup, la Mégane RS se voit déclinée en version « Trophy-275 » qui, comme son nom le suggère, dispose de 275 chevaux, soit 10 de plus que la version « de série ».

Châssis Cup

Les modifications touchent également les trains roulants : reposant sur le châssis Cup optionnel de la Mégane, la Trophy 275 gagne des pneus Michelin taillés pour elle et des amortisseurs Öhlins réglables… Sauf en Belgique ! Misère… Que nous reste-t-il, dès lors ? Un échappement Akrapovic pour la « couleur sonore », un look spécifique bariolant cette brave Mégane d’autocollants en tout genre et de damiers sur les portes, ainsi que, surtout, un différentiel autobloquant…

Ça déménage !

Côté moteur, le 2 litres reste fidèle au poste, mais sa puissance grimpe à 275 chevaux, pour un couple de 367 Nm. Le tout est marié à l’inoxydable boîte manuelle à 6 rapports. Face au chrono, cela donne 6 secondes pour le 0 à 100 km/h et 255 km/h en pointe… Mais les chiffres ne disent pas tout ! Ce que l’on remarque surtout, c’est sa formidable disponibilité, quel que soit le régime ! En clair, en usage courant, on se satisfait volontiers d’un seul rapport.

Usage courant, vraiment ?

Mais honnêtement, au quotidien, cette Mégane RS se veut rapidement éprouvante : son châssis Cup n’apprécie que très modérément le réseau belge (et vos lombaires encore moins), les splendides sièges baquet ne facilitent certes pas l’accès à bord (avis aux sportifs !) et l’embrayage demande, à faible allure, un minimum d’attention pour ne pas caler. Bref, on est loin des Mégane 1.5 dCi bonnes à tout faire…

Feu !

A vouloir balancer la sauce à faible vitesse, le train avant sature rapidement : plutôt que nos Bridgestone, on aurait donc préféré les Michelin initialement prévus ! Toujours est-il que dès que la puissance passe, l’efficacité tient du miracle ! L’autobloquant, la rigidité et les freins indestructibles permettent de passer à des vitesses surnaturelles en virage et d’en ressortir comme un boulet de canon !

Mode d’emploi : à fond !

C’est à ce point performant que le conducteur apprenti-pilote se surprend, à chaque virage, à sous-estimer sa monture ! Le mode d’emploi est assez particulier : il faut freiner à chaque fois plus fort, plus tard, pour rentrer comme une furie dans les courbes et y exploiter au mieux l’autobloquant pour en ressortir tel un missile sol-sol ! Le moteur, débordant de couple, permet dès lors des moyennes surréalistes en gratifiant l’entourage de grondements rauques, de pétarades sourdes au lever de pied et d’un souffle chaud venant du turbo. En clair, même sans la combinaison magique pneus-amortisseurs prévue à l’origine, le potentiel ne peut être exploité sur route ouverte.

RS Monitor

Pour mesurer vos exploits, Renault prévoit le RS Monitor. Cela tient à vrai dire plus du gadget qu’autre chose pour ceux qui se cantonnent à un usage routier. Les autres pourront mesurer une série de paramètres (quoiqu’on les imagine mal chipoter au bidule pour connaître la température à l’admission en plein virage sur circuit…) et surtout, chronométrer leurs temps au tour, télémétrie embarquée oblige.

De manière générale, tant la facilité à l’usage que la présentation de l’habitacle ont un peu vieilli. Enfin, le mode RS (le bouton est dissimulé sous la planche de bord) accentue le tempérament sportif tout en réduisant les aides électroniques, par ailleurs, entièrement déconnectables.

Tarif

Si la consommation peut être qualifiée de raisonnable (9,4 l/100 km de moyenne, en titillant un tantinet la titine), le prix, lui, s’envole : 37.950 €, soit 7.450 € de plus qu’une Mégane RS « standard », déjà très performante…

Conclusion

Qu’il n’y ait pas d’erreur de casting : cette version très orientée de la Mégane RS s’adresse surtout à ceux qui tâtent de temps à autre du circuit ! Pour les autres, la Mégane RS « standard » offre plus de confort, des performances assez similaires et surtout, un tarif nettement plus doux. Revenons à nos acharnés : voilà une sacrée machine, à l’efficacité étonnante, et qui permettra de passer avec bonheur de la route à la piste. A mi-chemin entre une Mégane RS « tout court » et la version R (bientôt sur votre site favori) pensée pour la piste mais homologuée pour la route, elle se pose donc en alternative crédible, sinon brillante.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

4,1 /5 Essai : Dacia Duster, une belle gueule mais pas la grosse tête

Essai : Dacia Duster, une belle gueule mais pas la grosse tête

Pour cette 3e génération, le Duster monte en gamme et se taille un look musclé. Mais en devenant plus chic, n’a-t-il pas perdu son âme de SUV simple et abordable ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km