Toyota semble manifestement avoir décidé de remonter le
design et l’agrément de conduite de ses modèles dans son échelle de valeur. Et
pas seulement avec des modèles sportifs comme la Supra ! Même ses grands
classiques, comme la Corolla ou le RAV4, profitent clairement de cette nouvelle
stratégie ! Bonne nouvelle : c’est maintenant au tour de la petite
Yaris d’en jouir !
Botte secrète
Pour y arriver, la citadine hérite elle aussi de la
plateforme modulaire TNGA de Toyota. Elle en étrenne ainsi sa version compacte baptisée
GA-B. Cette base technique offre à la petite franco-japonaise (cette quatrième
génération de Yaris est à nouveau fabriquée en France) un centre de gravité
abaissé (-12 mm) et une rigidité sensiblement supérieure (+37 %).
C’est la sportive ?
En découvrant la Yaris pour cette première prise en main, on
a presque l’impression de se retrouver face à sa future version sportive GR.
Mais non : il s’agit bien de la « sage » variante hybride.
Pourtant, ici aussi, on a droit à une carrosserie aux épaules
bodybuildées ! Voilà qui change du look plutôt passe-partout de sa
devancière…
Compromis
Si elle élargit ses épaules (+ 5 cm en largeur), cette
nouvelle Yaris n’étire pas sa carrosserie en longueur. Elle se raccourcit même
légèrement (-0,5 cm) pour conserver un gabarit très compact pour le segment. Du
long de ses 3,94 m, elle reste facile à garer. Mais il faudra se contenter
d’une habitabilité assez moyenne à l’arrière malgré un empattement en progrès
de 5 cm. Même constat côté coffre d’ailleurs : avec 286 l, il se montre
« suffisant ». Mais reste en-deçà du volume offert par les références
du segment un peu plus encombrantes.
Présentation soignée mais…
En se glissant aux places avant, on découvre un tableau de
bord à la présentation plutôt originale. On note aussi la présence de quelques
matériaux peu flatteurs au toucher. Côté ergonomie, on appréciera la présence
de touches de raccourci pratiques pour commander la climatisation ou pour
jongler entre les menus de la tablette tactile. En revanche, le système de
navigation embarqué semble manquer un peu de précision…
Trois cylindres
Pour animer cette Yaris, Toyota a développé une nouvelle
chaine cinématique hybride articulée cette fois autour d’un bloc trois
cylindres à essence. Ce moteur 1.5 l développe 91 ch et 120 Nm et se couple à
deux moteurs électriques pour offrir 116 ch en puissance cumulée. Contrairement
à sa nouvelle concurrente française, la Renault Clio E-Tech, cette Yaris
hybride ne roule pas très longtemps en mode électrique pur. Elle allume en
effet assez fréquemment son moteur thermique, même aux basses vitesses malgré
la présence d’une nouvelle batterie lithium-ion plus performante que celle de
sa devancière.
Mais dans la pratique, cet ensemble qui jongle rapidement entre
les phases thermiques et électriques semble rester très efficace : durant
notre première boucle, principalement urbaine, nous avons en effet relevé une
consommation moyenne à l’ordinateur de bord de seulement 3,8 l/100 km. Notez
d’ailleurs que cette nouvelle génération de Yaris hybride annonce une
homologation CO2 particulièrement basse : 64 g/km en NEDC (87 g/km WLTP).
Plus agréable…
Mais le plus appréciable, c’est que cette nouvelle mécanique
hybride se montre dorénavant plus agréable aussi en-dehors des centres urbains !
La transmission caractéristique des mécaniques hybrides de Toyota semble
nettement moins « pédaler dans la semoule » que par le passé lors des
relances. En outre, la durée des accélérations pour se lancer sur des grands
axes est sensiblement réduite grâce à des prestations plus toniques. Le 0 à 100
km/h est dorénavant couvert en 9,7 s contre quasiment 12 s pour la précédente
Yaris hybride…
…et plus dynamique !
La bonne nouvelle, c’est que les liaisons au sol de la Yaris
suivent clairement la même voie. Sa nouvelle plateforme permet en effet à la
petite citadine hybride de se montrer efficace voire même amusante à manier sur
des routes sinueuses malgré un toucher de route qui reste assez confortable. La
cerise sur le gâteau vient à nouveau du côté consommation : malgré un
rythme un peu plus soutenu durant la seconde boucle de ce premier essai et un
parcours moins urbain, nous avons relevé une consommation moyenne totale de
seulement 4l/100 km à l’ordinateur de bord sur l’ensemble de notre trajet… Prometteur !
21.300 €
La nouvelle Yaris arrive en Belgique à partir de 17.760 €
avec son moteur 1.0 l essence 72 ch ou 19.380 € avec son bloc 1.5 l essence de
125 ch. La version hybride proposée ici à l’essai débute quant à elle à partir
de 21.300 €. Pour ce tarif, on dispose déjà d’un équipement de série généreux
(notamment sur le plan de la sécurité). En fonction de ses attentes, les prix
augmentent ensuite avec les lignes Dynamic (22.590€), Iconiq (24.730 €), Style
(25.510 €), Elegant (25.930€ ) jusqu’à la version hybride de lancement (Premiere)
proposée à 28.8900 €. À titre de comparaison, la Renault Clio E-Tech est
proposée chez nous entre 22.100 € et 26.400 €.
Notre verdict
Grâce à cette nouvelle génération, la Yaris hybride parvient
enfin à offrir tant une consommation réelle vraiment réduite qu’un agrément
dynamique soigné !