Essais

L’âge de la sagesse...

En huit ans de carrière et près de 2 millions d’exemplaires vendus, la Mazda 6 a réussi à se faire une place au sein du segment des berlines familiales. La deuxième mouture connaît aujourd’hui un facelift qui la rajeunit stylistiquement, mais l’assagit sur le plan du comportement.
  • Piette François
  • 12 mai 2010
  • Mazda
Avantages et inconvénients
  • Boîte manuelle superbe
  • Comportement plus facile
  • Confort en hausse
  • Equipement complet
  • Moteurs performants (diesel)
  • Comportement plus pataud
  • Diesel fiscalement pénalisant
  • Moteur essence un peu creux
  • Pas de boîte auto en diesel

Un bref aperçu !

Cette Mazda 6, nous vous l’avons présentée pour la première fois en 2007. A l’époque, ce modèle nous avait enthousiasmé par ses traits dynamiques et son comportement franchement sportif ! Peut-être trop, d’ailleurs, car la clientèle a exprimé son souhait de revenir à quelque chose de plus « sage » et de plus confortable. D’un point de vue du style, les modifications sont ténues et se limitent principalement à quelques détails. Même constat dans l’habitacle. Mais c’est au volant que les différences sont les plus sensibles ! Cerise sur le gâteau, Mazda revoit ses moteurs pour les rendre plus sobres ! C’est que, sans avoir l’air d’y toucher, cette berline cumule pas moins de 400 modifications ! On a connu des facelifts plus paresseux…

Le style

Oui, à la voir de face, on voit bien qu’il y a quelque chose de changé, mais sans vraiment savoir de quoi il s’agit ! Puis, connaissant les habitudes des constructeurs, on se dit que cela doit se passer au niveau du pare-chocs. Et de fait, le bouclier avant change radicalement, avec un style plus enveloppé et donne la réplique à une calandre et à des phares modifiés eux-aussi. Une douce évolution plutôt qu’un chamboulement complet… A l’arrière, il faudra zieuter du côté des feux ! Tout cela peut paraître bien mince, mais la Mazda 6 reste toujours une belle voiture, au style très typé japonais. Et c’est très bien comme cela, car ses lignes orientales la différencient assez nettement du typage classique de ses rivales.

Quelques chromes dans l’habitacle

C’est connu, les Européens sont d’indécrottables chicaneurs, allant chercher la petite bête en analysant le plastique de la boîte à gant. Une mentalité que les Japonais semblent désormais cerner, car cette nouvelle Mazda 6 fait la part belle à la qualité perçue. Pour ce faire, les ingénieurs du soleil-levant ont inséré quelques touches de chrome, renforcé la qualité perçue des sièges et ont revu l’habillage de la console, avec une finition noir piano. On retrouve également quelques petites touches clinquantes par-ci par-là, qui flattent plus qu’elles ne dérangent. Du bon boulot, discret, mais efficace.

Le point de vue technique

On l’a dit, le châssis a été revu pour devenir plus stable et moins « volubile » ! Le confort a également été accru. Quant aux moteurs, c’est principalement le 2 l DISI (essence à injection directe) qui bénéficie du plus grand nombre de modifications : sa puissance grimpe à 155 chevaux et son couple à 193 Nm. Il est annoncé comme remarquablement frugal, avec une consommation moyenne de 6,9 l/100 km, soit des émissions de 159 g/km. Chez les diesels, les Japonais ont fait le ménage : le vieux 2 litres conservé chez nous pour raisons fiscales passe à la trappe ! Seul le 2.2 l maison est maintenu, mais en trois variantes de puissance : 129, 163 et 180 chevaux. La première est annoncée à 5,2 l/100 km (138 g/km) et 5,4 l/100 km (149 g/km) pour les deux autres.
Enfin, terminons ce chapitre avec un petit mot sur les aides électroniques : désormais, la Mazda 6 s’équipe de l’assistance au démarrage en côte (HLL), des phares adaptatifs (AFS) et de l’assistance au freinage d’urgence (ESS).

Au volant !

Le diesel est un très agréable compagnon ! Essayé dans sa version intermédiaire à 163 chevaux, il affiche une belle souplesse et ne rechigne pas à grimper dans les tours ! Certes, la sonorité n’est pas franchement envoûtante, mais il pousse sans faiblir ! Le moteur essence DISI, lui, n’affiche forcément pas les mêmes dispositions à bas régimes, où il se révèle un peu creux. Mais au fur et à mesure de la montée en régime, il semble se réveiller pour entamer une belle montée dans les tours, jusqu’à plus de 6.000 tr/min ! Une belle santé doublée d’un appétit mesuré. Un très agréable point commun : une boîte manuelle d’enfer ! Dommage toutefois que l’on ne trouve pas de boîte automatique en diesel.

Le comportement routier s’est incontestablement assagi ! De la précédente version, je garde le souvenir d’une voiture franchement joueuse, n’hésitant jamais à pivoter du train arrière ! Amusant et efficace en parcours « serré », cela rendait toutefois la voiture assez instable en cas de freinage d’urgence en pleine courbe ! Dans ces cas-là, il était recommandé de savoir jouer du contre-braquage… La nouvelle venue se fait nettement plus stable, jusqu’à avoir perdu ce côté volubile qui rendait la précédente si attachante ! De généreusement survireuse, la Mazda 6 est devenue un brin plus pataude, plus sous-vireuse, mais également nettement plus stable et facile. Seuls les plus sportifs y verront quelque chose à redire, le conducteur lambda se félicitera en revanche de cette évolution.

Les prix

Pour rappel, trois carrosseries sont toujours au catalogue : berline à 4 ou 5 portes, et break. Les tarifs démarrent à 22.690 € pour la berline 4 portes 1.8 l essence Challenge pour culminer à 34.590 € sur le break Sport 2.2 CDVi 180 ch Sport. Notre choix ? La 2.2 CDVi 129 ch Challenge+ à 5 portes (25.990 €).
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Mazda.

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