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Essai : Porsche Taycan 2024, encore plus loin et plus… vite

Pour aller toujours plus loin et plus vite, la première Porsche électrique reçoit plus de puissance et une plus grosse batterie. On vous emmène ?

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 03 avril 2024
  • Porsche
3,9
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 2,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Performances en hausse, tenue de route toujours très dynamique
  • Autonomie et puissance de charge en hausse
  • Disponible en berline ou break de chasse
  • Tarif extrêmement salé, options nombreuses et très chères
  • Garde au toit limitée à l’arrière pour les grands gabarits
  • Visibilité arrière médiocre

C’est fin 2019 que Porsche a lancé son premier modèle électrique (les puristes rappelleront que Ferdinand Porsche avait déjà créé un véhicule électrique en 1898, mais bon…). La Taycan s’est écoulée depuis lors à près de 150.000 unités, avec pour plus gros marchés les USA, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. On croise aussi beaucoup de Taycan en Belgique, le modèle étant très recherché en location longue durée dans le secteur Fleet, grâce à la fiscalité avantageuse.

Berline ou « break »

Mise à jour pour 2024, la Porsche Taycan existe toujours en berline, Sport Turismo (break de chasse) et Cross Turismo (break de chasse « SUVisé » à garde au sol rehaussée et protections en plastique sur les passages de roues). Esthétiquement, les modifications apportées avec ce lifting sont limitées : on pointe essentiellement les boucliers et feux redessinés, ainsi que le lettrage Porsche arrière rétroéclairé (option).



4 ou 5 places

Au second rang, on a toujours le choix entre deux sièges individuels ou une banquette trois places. L’espace aux jambes est généreux, mais ceux qui mesurent plus de 1,85 mètre auront la tête dans le plafond.

Les Taycan se creusent de deux coffres : un devant (frunk de 84 l) et un derrière. À l’arrière, la soute des breaks est à peine plus grande que celle de la berline (446 l contre 407), mais son accès est plus aisé grâce au hayon.

Une forêt d’écrans

Ceux qui ont connu la Taycan dès sa naissance ne seront pas dépaysés en grimpant à l’intérieur des versions mises à jour : le mobilier est repris à l’identique. On prend toujours place dans un cocon digital, tapissé d’écrans. On en trouve un devant le volant et deux sur la console centrale. En option, une dalle digitale peut s’ajouter devant le passager, lui permettant notamment de programmer la navigation, mais aussi désormais de regarder des films en streaming, via un abonnement au service Screenhits. Précisons que l’écran passager n’est pas visible par celui ou celle qui conduit…

De manière générale, le multimédia est moderne, mais plus complexe à appréhender que l’unique écran géant d’une Tesla Model S, par exemple. La connectivité est évidemment à jour, avec notamment les connexions Apple Carplay et Android Auto.

Pour la mise à jour 2024, on note que le combiné d’instruments évolue également : il affiche désormais des informations supplémentaires concernant la batterie, comme sa température et la puissance de recharge DC maximale disponible en temps réel. Pour obtenir la puissance de charge la plus élevée, la batterie est automatiquement préconditionnée si nécessaire lorsque vous entrez l’adresse d’une station de charge rapide dans le GPS.

Nouvelles batteries

Pour offrir une meilleur autonomie, les Taycan embarquent de nouvelles batteries (toujours avec cellules sud-coréennes de chez LG Chem). Sur les versions de base Taycan et Taycan 4S, la pile passe de 79 à 89 kWh bruts (82,3 nets), mais ces variantes peuvent aussi recevoir (moyennant 6.000 € de supplément…) la grosse batterie « Performance Plus » des autres versions : celle-ci passe de 93 à 105 kWh bruts (97 nets). Cela gonfle l’autonomie : jusqu’à 678 km selon le cycle officiel WLTP pour la Taycan de base, soit 175 km de plus qu’avant. Mais en pratique, nous avons relevé une consommation moyenne d’environ 25 kWh/100 km sur parcours mixte, ce qui correspond à une autonomie réelle de 390 km...

Sur borne rapide DC, la batterie « Performance Plus » (fonctionnant toujours sous 800 V) se recharge encore plus puissamment : jusqu’à 320 kW contre 270 auparavant. Dans les meilleures conditions, il suffit donc de 18 minutes (contre 37 auparavant) pour passer de 10 à 80% de charge. À la maison, ça va nettement moins vite : le chargeur AC se limite à 11 kW et il faut donc 11h pour une charge complète.

Encore plus de puissance et de performances

Porsche oblige, la gamme Taycan gagne encore en puissance, grâce notamment à un nouveau moteur arrière. Cela donne désormais jusqu’à 435 ch/420 Nm en pic pour la Taycan monomoteur propulsion de base ; 598 ch/710 Nm pour la « 4S » ; 884 ch/940 Nm pour la « Turbo » et 952 ch/1.100 Nm pour la « Turbo S ». Ces Taycan sont donc les reines du 0-100 km/h, qu’elles abattent entre 4,8 s et 2,4 s, soit environ un dixième de seconde plus vite qu’avant. La nouvelle version Turbo GT (plus de 1.100 ch en pic !) fait encore mieux, au point que l’on vous racontera ça dans une histoire à part…

Un châssis franchement dynamique

Bien qu’électriques, les Taycan sont de vraies Porsche, avec un volant tranchant qui nous permet de faire corps avec le train avant. Pour la mise à jour, les Taycan à 4 roues motrices peuvent s’équiper du nouveau Porsche Active Ride, un amortissement actif électro-hydraulique. Celui-ci rehausse (+ 5,5 cm) la voiture pour faciliter l’accès à bord et compense tous les mouvements de caisse pour maintenir une assiette parfaitement plate. Cet équipement permet même d’incliner légèrement la voiture dans le sens du virage pour moins secouer les passagers. C’est diablement efficace mais particulièrement cher (près de 9.000 €). Et pas franchement nécessaire tant la suspension de série fait du bon boulot.

Le prix des Porsche Taycan 2024

Bon là, ça fait mal… La berline Taycan de base débute à 103.200 €, la « 4S » à 123.000 €, la « Turbo » à 178.600 € et la « Turbo S » à 213.600 €. À ces prix, vous devrez encore ajouter beaucoup de sous pour personnaliser votre modèle. Le supplément pour le break Sport Turismo n’est, par contre, pas exagéré (+ 1.000 €) ; la Cross est plus chère (de 115.100 à 215.300 €). Si vous voulez réduire les coûts, sachez que la décote des premiers Taycan est assez forte en occasion, ce qui peut constituer une alternative à méditer face à cette variante mise à jour…



Notre verdict

À part le prix décapant, difficile de trouver des défauts criants à la Porsche Taycan mise à jour. Ce produit déjà abouti est ici encore peaufiné, gagnant en autonomie et en vitesse de recharge, sans perdre en sportivité. Car oui, la Taycan est bien une vraie Porsche, avec un châssis précis qui parvient à masquer les plus de deux tonnes de l’engin.

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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