Volkswagen
La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?
En Europe, le Koleos est un produit de niche, qui ne peut pas lutter commercialement contre les Nissan Qashqai, Dacia Duster ou Hyundai ix35. Pourtant, Renault est satisfait des résultats commerciaux. Depuis 2008, l’usine de Busan (Corée du Sud) a produit environ 125.000 exemplaires de ce véhicule et les chiffres continuent à croître. En Chine et en Amérique du Sud, ce modèle est même capital, puisqu’il représente environ 85% des ventes de Renault.
Par contre, seuls trois Koleos sur dix posent leurs roues sur notre continent. On comprend donc que ce véhicule n’ait pas l’âme européenne. Il doit aussi (et surtout) plaire aux Chinois, aux Mexicains et aux Colombiens.
Nouveau museau
Ces derniers seront contents d’apprendre que Renault n’a pas profondément modifié le style extérieur : le profil et la partie arrière (très spécifique) restent identiques. Mais à l’avant, tout change, sauf le capot : la grille de radiateur est maintenant fabriquée en une pièce, le pare-chocs est nouveau et les feux sont plus fins.
Voilà qui donne un nouveau visage au Koleos. Mais ce n’est pas le visage que l’on verra sur les futures Renault et qui été lancé sur la Twingo restylée. Le Koleos fait donc toujours figure d’étranger dans la gamme Renault.
Deux ou quatre ?
Sous le capot, le choix est devenu très simple: c’est le 2.0 dCi 150 ch ou… rien. En Belgique, le 2.5 à essence et le 2.0 dCi 175 ne sont en effet plus disponibles. Mais il reste toujours le choix entre 4x2 ou 4x4. Le premier est plus léger, consomme moins (5,7 l/100 km contre 6,4) et coûte 2.000 euros de moins à l’achat.
Malgré cela, 70% des Koleos devraient être vendus en version 4x4, ce qui est très atypique dans le segment. Cela s’explique peut-être par les bonnes qualités hors piste du Koleos, qui partage sa transmission intégrale avec le Nissan X-Trail. Il y a pire comme référence…
Auto, Lock ou 2WD
Sur les versions à transmission intégrale, vous pouvez sélectionner trois positions, via un bouton situé sur la console centrale : Auto, Lock ou 2WD. Le mode Auto répartit automatiquement le couple entre l’avant et l’arrière. Dans la plupart des cas, le Koleos est une traction, mais dès que le train avant patine, une partie du couple (maximum 50%) est reportée vers l’essieu arrière.
En mode Lock, vous verrouillez la fonction 4x4, ce qui vous permet par exemple d’évoluer dans la boue ou la neige. En mode 2WD, seules les roues avant sont enclenchées. Ajoutez à cela l’aide au démarrage en côte et l’assistance au freinage en descente (à activer via un bouton) et vous obtenez un bon véhicule tout chemin.
En route
Nous avons déjà pu faire connaissance avec le « nouveau » Koleos. Le moteur 2.0 dCi de 150 ch est connu de longue date, entre autres sous le capot de la Laguna, où il nous a convaincu par sa douceur et son silence. Il est également souple dans le Koleos, mais se révèle malheureusement plus bruyant qu’attendu.
Quid de la consommation, un point sur lequel les SUV sont souvent critiqués? Grâce à une meilleure aérodynamique, un nouveau système de récupération de l’énergie au freinage et une transmission modifiée, cette version 2.0 dCi consomme environ un litre de moins qu’avant : 5,7 l/100 km selon les normes pour la 4x2. Nous avons relevé 7,1 l/100 km en pratique.
Ces chiffres pourraient encore être améliorés avec un Stop & Start, malheureusement indisponible. Dommage également que Renault ne monte pas dans le Koleos son nouveau et réussi 1.6 dCi. Celui-ci ne serait « pas compatible avec la transmission intégrale » et « vu le poids élevé, le gain en émissions de CO2 serait limité », déclare-t-on chez Renault. Une occasion manquée de rendre le Koleos plus abordable...
Sur la route, le Koleos est néanmoins un compagnon agréable. Tant la suspension que la direction sont axées vers le confort. Ne vous attendez donc pas au comportement incisif d’une Laguna, mais plutôt à un véhicule confortable au caractère sous-vireur. La version à quatre roues motrices affiche une tenue de route
encore plus sécurisante.
Les prix
Le Koleos dCi 150 Expression 4x2 coûte 26.350 euros. Il se situe donc entre l’Opel Antara et le Kia Sportage d’un part, et les Toyota Rav4 et Volkswagen Tiguan d’autre part. Pour une variante 4x4, vous devrez payer minimum 30.850 euros, mais disposerez alors d’une exécution Dynamique, mieux équipée et dotée notamment du GPS TomTom intégré. Seule la version 4x4 est proposée en boîte automatique, pour un supplément de 1.500 euros.
