Essais

Le baroudeur tout propre !

Si l’Altea est la Miss Doubtfire de la gamme Seat, la Freetrack révèle plutôt un instinct Indiana Jones ! Du moins en apparence. Coller des extensions en plastiques et rehausser la garde au sol d’une gentille familiale n’en font pas un tout terrain pur et dur pour autant, mais cela a le mérite de différencier l’engin du commun automobile. Rajoutez une fibre éco à mon tout et vous obtiendrez un ensemble pour le moins séduisant !
  • Piette François
  • 09 août 2010
  • Seat
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Ergonomie
  • Habitabilité
  • Moteur silencieux et sobre
  • Rapport prix/prestations/equipement
  • Sièges excellents
  • Manque de tonus en reprises sur autoroute (voiture chargée surtout)
  • Qualité des plastiques
  • Suspension un peu ferme

Ces petites choses qui font la différence

L’Altea ne connaît pas vraiment de concurrente sur le marché : elle se différencie des berlines traditionnelles par sa hauteur, mais se détache des monovolumes par son comportement. La Freetrack vient rajouter une dose de glamour, avec des extensions en plastiques en veux-tu, en voilà et avec une garde au sol rehaussée de 4 cm. Elle fut la première et unique Seat « tout terrain » jusqu’à ce jour, en attendant l’hypothétique arrivée du SUV Tribu, basé sur le Yéti. De tout terrain, il n’en sera que vaguement question avec ce moteur 1.6 TDI, animant les seules roues avant. Disons plutôt « tout chemin »…

Exit le 1.9 TDI

C’était une bonne vieille connaissance, ce 1.9 TDI. Un peu comme un ami de longue date, qui se bonifie au fil du temps, mais qui garde son caractère un peu tumultueux et bruyant. On l’aimait bien, mais sa pétulance allait de pair avec un système d’injection impossible à faire passer aux normes. Exit donc et place au tout nouveau 1.6 TDI, de même puissance, à savoir 105 chevaux. Le caractère est tout autre : les poussées velues à 2.000 tr/min sont échangées contre une disponibilité plus placide en apparence, mais également plus discrète d’un point de vue sonore. En clair, le sportif restera sur sa faim, mais le bon père de famille y gagnera au change. A noter que le couple est donné pour 250 Nm à 1.500 tr/min.

Ecomotive or not ?

La 1.6 TDI, Seat l’offre en version classique ou Ecomotive, ce qui comprend dans ce dernier cas quelques mesures (dont le Start&Stop) afin d’abaisser la consommation. Le coût ? 700 €. Le gain ? 5 grammes de CO2 de gagnés au kilomètre (de 129 à 124)… Pas suffisant que pour prétendre à une prime plus généreuse. En clair, autant économiser ces 700 € et se rabattre sur la version « standard ». Comme quoi, la loi du portefeuille l’emporte sur celle de l’écologie.

Plaisant et suffisant

Avec une masse de 1,5 tonne à emmener et une boîte mécanique à 5 rapports assez espacés, le 1.6 TDI se trouve un peu bâillonné. Toutefois, il ne rechigne pas devant l’effort et ses performances sont tout à fait suffisantes : 12,6 secondes au 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 177 km/h. Il ne faudra toutefois pas hésiter à le relancer pour obtenir des relances dignes de ce nom sur autoroute ! Bien sûr, on aurait préféré une boîte 6 aux rapports plus rapprochés, histoire d’exploiter au mieux les ressources du moteur, mais telle quelle, la combinaison est déjà suffisante.

La consommation ? Un vrai bon point : 6,5 l/100 km fût notre moyenne. Voilà qui octroie une belle autonomie.

Un train avant toujours aussi tranchant !

Chez Seat, le sport, ce n’est pas qu’une vague idée marketing balancée par un bureau en manque d’inspiration. La voiture, et cela se ressent très distinctement, a été conçue pour apporter un certain agrément de conduite. Les sièges tout d’abord : ils présentent un excellent maintien et la position de conduite ne supporte pas la critique. Ensuite, on apprécie l’ergonomie de l’ensemble et le compte-tours placé pile dans l’axe du volant ! Comme sur une Porsche ! Et puis il y a ce train avant, accrocheur, tranchant, vif et précis ! Sur petites routes, une Altea, même Freetrack et même 1.6 TDI, apporte un certain agrément. Ce qui sous-entend que le moteur ne doit pas forcément délivrer des bourrades tectoniques pour que l’on y trouve son compte !

Familiale

L’habitabilité ? Royale, aux 4 places ! Le cinquième larron sera moins à son aise, en revanche. Le coffre apporte un volume généreux et pratique, quoique le hayon ne soit pas des plus légers à manipuler. On apprécie aussi le silence du moteur, mais moins les bruits de roulement ainsi qu’une certaine sécheresse de suspension. C’est le prix à payer pour un comportement rigoureux et amusant. Ce qui date l’Altea Freetrack, c’est incontestablement sa planche de bord. Sa présentation n’est sans doute pas des plus high-tech, mais surtout, la qualité des plastiques n’arrive pas au niveau de la concurrence.

Question tarifs

A 22.190 €, l’Altea Freetrack 1.6 TDI est une affaire. D’autant que l’équipement n’a rien d’indigent : sièges avant réglables en hauteur, climatiseur électronique, régulateur de vitesse, rails de toit chromés, jantes alliage de 17 pouces,…
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Seat.

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