François Piette

7 AVR 2010

Baguette débute en IndyCar ce week‑end

Ce week-end, Bertrand Baguette effectuera ses grands débuts en IndyCar Series. Aux commandes d’une monoplace du Conquest Racing, notre compatriote entamera une campagne de 15 rendez-vous avec la Formule 1 américaine à l’occasion de l’Indy Grand Prix of Alabama presented by Legacy Credit Union.

C’est à Indianapolis que Bertrand Baguette a établi son ‘camp de base’ voici une dizaine de jours. A deux pas de la famille Bachelart et à quelques miles des installations de Conquest Racing… «J’évolue dans un contexte idéal, affirme le représentant du RACB National Team aux Etats-Unis. Grâce à Eric et Martine, son épouse, mon intégration se fait en douceur, progressivement. Et j’ai déjà trouvé mes marques en tant que pilote. Chaque jour, je passe des heures à la salle de fitness où je m’applique à suivre scrupuleusement le programme établi par les gens de Formula Medicine. Ensuite, je mets le cap sur la structure de Conquest Racing. Je surveille attentivement la construction de la monoplace qui me sera dévolue tout en discutant longuement avec Todd Malloy, mon ingénieur. Le courant passe très bien entre nous depuis le rookie test, la semaine dernière, à Barber. Il possède une sacrée expérience : il a travaillé avec Paul Tracy chez Forsythe, Justin Wilson chez Rusport, Graham Rahal, Robert Doornbos et Oriol Servia chez Newman Haas.»

Barber, justement, va servir de cadre à la première expérience du Champion de Belgique-RACB Driver of The Year 2009 en IndyCar Series. «Au moins, je ne vais pas évoluer en terrain inconnu, fait remarquer Bertrand. La semaine dernière, j’ai pu apprivoiser la piste en Alabama, au cours des 66 tours de mon essai. Je me suis rendu compte que l’asphalte n’était pas trop bosselé et que le tracé comptait de nombreux virages rapides. C’est un chouette circuit où les dépassements, malheureusement, ne seront pas faciles. »

Quant à la F1 à la mode américaine, le jeune Belge en a également cerné le comportement. «Par rapport aux monoplaces européennes, les châssis utilisés en IndyCar sont plus lourds, plus larges. Les voitures sont aussi un peu plus paresseuses; c’est moins facile de rectifier leur comportement. Autre différence notoire: les monoplaces ‘made in USA’ ne sont pas dotées de la direction assistée. Ce sera donc très physique, surtout que les courses durent plus longtemps que chez nous. Heureusement, la température est tout à fait supportable à cette époque de l’année en Alabama. En principe, le mercure ne devrait pas dépasser 23 degrés !»

Des paramètres qui n’empêchent pas Bertrand de se fixer un objectif réaliste : «Honnêtement, je n’ai aucune idée de mon niveau par rapport à la concurrence, avoue-t-il. Il faudra aussi composer avec une monoplace fraîchement montée et qui n’aura pas effectué le moindre roulage avant de débarquer à Barber. Personnellement, je compte une seule journée d’essais alors que les autres concurrents entameront leur 3e week-end de course. Une place dans le top 10 constituerait une excellente entrée en matière mais il y aura 25 monoplaces sur la grille et le niveau général est excellent.»

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