François Piette

2 FÉV 2009

Petit, mais costaud

En reprenant la plupart des attributs de la Logan, cette version pick-up parvient à rester sous la barre des 10.000 euros HTVA quelle que soit la motorisation. Mais au-delà du prix, que vaut réellement ce petit pick-up ?

 

Pour nous faire une idée, nous sommes allés l’essayer en France, sur les petites routes de la grande banlieue parisienne. Et en charge s’il vous plaît puisqu’un caisson de 300 kilos était solidement arrimé sur le plateau. De quoi mettre à l’épreuve le petit moteur 1.5 dCi 70 chevaux de notre véhicule. Mais avant de faire transpirer notre pick-up, arrêtons-nous un instant sur son look. Pas de doute, il s’agit bien d’une Logan, mais d’une Logan « génération 1 », c’est-à-dire avant le face-lift opéré fin 2008. Extérieurement, cela se remarque principalement au niveau des phares. Dans l’habitacle, on retrouve la recette employée sur les autres modèles de la marque. Des matériaux simples et robustes choisis pour résister à l’usure du temps et une utilisation intensive. Bref, de quoi répondre au cahier des charges d’un véhicule utilitaire. Mais attention, ici aussi, il s’agit de la planche de bord de première génération, c’est-à-dire sans réglage du volant, ce qui peut s’avérer embêtant pour les grands gabarits.

 

Deux places

 

Pas la peine de vous faire un dessin : le pick-up Logan est un strict deux places. Pas question ici de double cabine. Cela dit, les responsables de la marque ont aménagé un espace de rangement de près de 300 litres derrière les sièges, auquel on accède en basculant le dossier. Cette zone de rangement permet de stocker des objets plus compact ou plus précieux (comme une caisse à outils) alors que les objets les plus lourds et encombrants seront placés dans la benne. Au-dessus de cet espace, deux patères permettent de suspendre vestes et blouses de travail sans gêner la visibilité. Enfin, un petit filet situé au centre de la cloison, derrière les sièges, permet de retenir les petits objets.

 

Chemins creux

 

Côté carrosserie, on retrouve les dispositifs de toutes les Dacia Logan : protection de l’ensemble des tôles par injection de cire dans les corps creux, masticage d’étanchéité systématique des liaisons et protection anti-gravillonnage renforcée du sous-bassement. Quant au plateau de chargement, il est galvanisé pour résister à la corrosion. Comparé aux gros pick-up du marché (hormis le Fiat Strada à la diffusion confidentielle), la Logan se contente de deux roues motrices (à l’avant). Mais sa garde au sol de 155 mm, ses suspensions à grands débattements et son sabot de protection du moteur lui permettent de s’aventurer sans problème dans les chemins creux, du moins par temps sec…

 

800 kilos maximum

 

Avec une longueur de chargement de 1,8 mètre et une largeur de 1,37 mètre, le plateau du pick-up Logan n’est évidemment pas le plus vaste du marché. Mais il se défend bien, avec une charge utile de 800 kilos et une ridelle de chargement pouvant supporter 300 kilos une fois mise à plat. L’enjoliveur qui protège le haut des parois peut quant à lui supporter une centaine de kilos, et une série de trous d’évacuation permet à la benne de ne pas se transformer en piscine. Ridelle abaissée, le seuil de chargement ne dépasse pas les 64 cm et un marchepied facilite l’accès à la benne. Côté pratique, on compte 16 points d’arrimage dont 6 anneaux d’ancrage sur le plancher et 4 fixations sur l’enjoliveur de benne. Pour éviter que le chargement ne pénètre dans l’habitacle en cas de freinage, la vitre arrière est dotée en série d’une cloison à double barreau pouvant être renforcée par un arceau de sécurité avec arrêt de charge. Plusieurs transformations (frigo, isotherme, grand volume) sont également possibles.

 

Volontaire

 

Sur la route, notre modeste version dCi 70 s’en est plutôt bien sortie, malgré le lest de 300 kilos et deux personnes à bord. Oh, bien sûr, il ne faut pas s’attendre à des miracles avec 70 chevaux sous le capot. Mais les 160 Nm sont disponibles dès 1.700 tr/min et la consommation réelle tourne autour des 6 l/100 km. Le niveau sonore est acceptable, d’autant que les vitesses atteintes sont généralement faibles. Quant au comportement routier, il bénéficie (contrairement aux autres pick-up qui utilisent un essieu rigide) d’un essieu arrière en H à profil déformable. Le train avant est celui des autres Dacia (c’est-à-dire celui de la Renault Clio 2), donc sans surprise. Notez également que la capacité de remorquage est de 650 kilos quelle que soit la motorisation.

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