François Piette

1 NOV 2005

Édito : DDGP F1 officiellement en faillite

Ce n’est un secret pour personne vu l’ampleur de la rumeur. Le promoteur du GP de Belgique, du moins sa société puisqu’il a bien fait les choses à ce niveau comme le permet la loi, doit, après deux saisons, mettre la clé sous le paillasson. En effet, le tribunal de commerce de Liège a déclaré la société de Didier Defourny (DDGP F1) en faillite et a désigné l'avocat Philippe Gehasse comme curateur de la société. La société Didier Defourny GP Formula 1 avait fait aveu de faillite jeudi au greffe du tribunal de commerce de Liège. Le promoteur du Grand Prix de Belgique de F1 avait déjà annoncé, par l'intermédiaire de ses conseils, qu'il était en état de cessation de paiement. La faillite de la société a donc été actée officiellement ce lundi 31 octobre par jugement du tribunal de commerce de Liège. Payer les pots cassés Si la forme n’est pas à discuter, c’est le fond qui dérange car le monde et le pouvoir politique wallon se sont impliqués en leur nom propre et c’est désormais à lui, c’est-à-dire les contribuables wallons, d’aller dans le portefeuille pour éponger la dette. Et de revenir sur les dires de nos élus d’assurer que jamais le contribuable serait un “volontaire désigné“ en cas de déficit. Ici, on ne doit pas parler de déficit, mais de fiasco intégral et prévisible ! Outre les jeux de mots et d’intimidation entre Didier Defourny et Robert Denis, Bourgmestre de Malmédy, c’est l’incapacité des uns et des autres de se comprendre, de s’aider et de construire ensemble qui aura fait le plus de tort. Le GP est une manne d’or pour certains tout en étant une vache à lait pour d'autres. Le pire dans tout cela c’est que c’est vous et moi et non eux qui devront payer. Savez-vous au moins qui est le grand gagnant ? “Tonton Bernie“ ! Si sa participation active dans la promotion ou l’acquisition du GP de Belgique devait se faire, il aurait un circuit bien plus qu’en ordre d’homologation que d’autres circuits (réf. : bac à sable encore présent) et ce pour un moindre coût puisque c’est à nouveau le contribuable qui en paie actuellement la note. J’aime l’auto, j’aime le sport auto, j’aime ce boulot… Mais il y a des jours où je me dis… Toute vérité n'est pas bonne à dire, mais ici plus que de vérité, c'est d’une amère constatation dont il s'agit ! © Patrick Hayot
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