François Piette

5 SEP 2005

F1 ‑ GP Italie (Monza) – Course : Les étoiles filantes !

Sans conteste, Montoya a mené ce GP d’Italie de main de maître au volant de sa McLaren Mercedes. Comme le symbole de sa monoplace, il a vraiment brillé tout au long de ce week-end et a marqué de précieux points pour son employeur au Championnat constructeur ! Il s’en est fallu cependant de “pneu“, pardon… de peu ! Partant en pole position, Juan Pablo n’a jamais laissé à quiconque le soin de lui revendiquer la victoire et s’est rapidement mis à l’abri en creusant un avantage substantiel sur Fernando Alonso. Le pilote Renault est vraiment en période faste ! Il se classe second et prend encore un peu plus l’avantage pour son premier sacre ! D’autant que le troisième n’est autre que son équipier Fisichella. On peut dire que c’est lui, ainsi que Pizzonia, qui a réalisé la meilleure course. Parti 8e, il joue le jeu d’équipe en privant un Kimi Raikkonen survolté. Il a piloté sa McLaren Mercedes comme une étoile… filante. Parti en 11e position, il a d’abord évité le piège du premier virage, puis s’est heurté à un Jacques Villeneuve des beaux jours avant de remonter un à un ses “copains“ de jeu ! Mais c’était avant de … Sauve qui “pneu“ ! Décidément, on n’aura jamais autant parlé des pneumatiques en bien ou en mal que cette année. En début de championnat, on incriminait les “piètres“ performance de Ferrari à Bridgestone. L’allié officiel de l’écurie au “Cavalino“ ne pouvait fournir un matériel adéquat et au moins équivalent à son homologue français Michelin. Puis ce fut Monaco. A la surprise générale, on ne pouvait expliquer l’usure prématurée des pneumatiques des Renault. C’était Michelin épisode 1 ! Car il y eut une suite ! Je n’ai pas à revenir non plus, sur la mascarade du GP des Etats-Unis, Michelin épisode 2. Déjà là, on croyait avoir atteint le summum de l’incompréhensible. Après une courte accalmie, le sort frappait à nouveau Michelin lors du tout récent et premier GP de Turquie. Là, ce sont les Williams BMW qui éclataient tour à tour à 4 reprises leur pneu arrière droit ! On sait aujourd’hui, ce qu’il est advenu de ce mystère Michelin. Il est à mettre à charge des ingénieurs de Williams BMW qui, de par leurs réglages, venait user prématurément ce pneu. Il n’y aura pas d’épisode 3 tout comme ce week-end, où il ne devrait pas y avoir d‘épisode 3 ou 4 ! Certes, Michelin fournit les gommes, mais ne l’oublions pas, ils le font en fonction d’un cahier de charges bien défini. Jamais d’ailleurs, ce terme n’aura été aussi approprié car c’est bien, suite à la charge… embarquée que l’on appelle carburant, qui est à l’origine de l’étrange usure du pneu arrière droit des McLaren Mercedes. Si pour Montoya, l’alerte fut sévère, mais sans conséquences, pour Raikkonen, il est passé tout près du drame ! Rétrogradé à la 11e place suite à la casse moteur, le Finlandais avait annoncé haut et fort qu’il n’avait rien à perdre et qu’il attaquerait de bout en bout ! Chose promise, chose due. Pour ce faire et afin de garder une chance pour le titre, il a en effet attaqué. A outrance même ! Il perdra de sa faute une 3e place potentiellement à sa portée en fin de GP. Ne pariant que sur un seul ravitaillement, il a fait preuve de maestria pour revenir au-devant du peloton, mais les pneus, alors que l’on est sur le circuit le plus rapide du calendrier, n’ont pas résisté. Spécialement l’arrière droit ! Trop de charge ! La faute ne revient certainement pas à Michelin qui construit des pneumatiques en fonction des deux ravitaillements habituels depuis bien longtemps en F1. A même cause, même effet car à Monaco, c’est également pour ce motif que les Renault furent à l’agonie enfin de course. Tout comme l’a été le vainqueur Montoya. A 4 tours, il a connu la même alerte. La concertation avec les hommes de chez Michelin a eu du bon puisqu’il a rallié l’arrivée en bonne place. A force de rechercher le gain de poids et la performance, on en arrive à une certaine limite. Limite que McLaren a hélas déjà dépassé pour ses bras de suspension ! Vous savez quoi ? Bridgestone s’est aussi excusé auprès de ses teams pour leur avoir demandé de rester sur la défensive tout au long de la course ! Les titres joués ? En finissant à la 4e place, Kimi Raikkonen limite les dégâts, mais ne sauve pas pour autant les meubles. L'Espagnol Alonso dispose désormais de 27 points d'avance sur le Finlandais alors qu'il ne reste que quatre Grands Prix à disputer. Il pourrait être “Champion du Monde“ cependant dès notre GP de Belgique le week-end prochain ! En revanche et malgré ses deux pilotes sur le podium, l'écurie Renault concède encore un point face à McLaren dans la course au titre constructeur. La marque au losange n’en possède désormais plus que 8 d'avance. Classement final 1 JP. Montoya – McLaren 1:14.28 2 F. Alonso - Renault + 2.4 s 3 G. Fisichella - Renault + 17.9 4 K. Räikkönen - McLaren + 22.7 5 J. Trulli - Toyota+ 33.7 6 R. Schumacher - Toyota + 43.9 7 A. Pizzonia - Williams + 44.6 8 J. Button - BAR + 1:03.6 © Patrick Hayot source : F1
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